𝙑𝙞𝙙𝙚 𝙙'𝙚𝙢𝙤𝙩𝙞𝙤𝙣𝙨

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Voix : Putain ! Une meuf comme toi ! Fait chier je ne vais pas me retenir.

Ou je suis ? J'essaie de me lever mais impossible, une masse transpirante est sur moi, des gouttes d'eau coulent sur mon visage, ça sent la transpiration et la moisissure.

Voix : Fait chier ! Arg !

J'ouvre un œil discrètement, un homme avec des lunettes de soleil est sur moi, il porte une casquette, ma gorge me fais mal, je sens qu'on me brûle, un liquide s'écoule de ma partie intime et immédiatement je comprends ce qu'il m'arrive.

Je referme mon œil, je reste calme, je ne suis pas en position de faire quoi que ça soit, la brûlure que je ressent c'est parce qu'il écrase sa cigarette sur les parties de mon corps nue, il gémit, il soupire, il me fait mal, il m'écrase de tout son poids puis brutalement il se retire.

Voix : Merci ma belle... ~

Une porte claque, je n'ai plus d'énergie, je me sens sale, écoeurante, j'insère un doigt en moi, rien qu'en me touchant je me tords de douleur, j'ouvre mes yeux, je vois mon doigt en sang et gluant.

Moi : Il aurait put se protéger quand même et être plus doux.

Je vais dormir un peu, puis si une âme charitable vient à me trouver je suis sur qu'il appellera la police.

Toujours personne, je commence à avoir froid, il faudrait que je quitte cet endroit, en grelottant, je me relève avec beaucoup de difficultés, il a pris le temps de me déshabiller complètement, j'enfile mes habits, je prends mon sac qui est plus loin et je m'aperçois que je suis dans un caveau funéraire.

Moi : Excusez moi.

Je m'incline face aux gens enterrés ici.

En sortant, je relève la tête et j'aperçois un croissant de lune au ciel.

Moi : Pas la peine de te moquer de moi Emma, je sais, je devrais être plus prudente et ne pas m'endormir n'importe où.

Je ne pleure pas, j'essaie d'enjamber ma moto mais là douleur refait surface, je suis vraiment dans la merde.

Homme : Salut.

Moi : Ce n'est pas le moment.

En me tournant j'aperçois un homme, à la peau mate, des cheveux blancs, ainsi que des boucles d'oreilles dérivées du hanafuda.
Il dégage un charisme fou et une prestance que je n'ai jamais vue auparavant.

Lui : Pourquoi ce n'est pas le moment ?

Moi : Je viens de me faire violer dans un caveau, donc je ne suis pas d'humeur, dégage.

Lui : Tu ne devrait pas être entrain de te morfondre ou d'appeler les pompiers ou autres ?

Moi : Je m'en fou de mon corps.

Lui : Oh.

Moi : Bien, alors excuse moi, mais je dois te laisser.

Lui : Et si je n'ai pas envie.

Je m'approche de lui, je maintiens son regard et petit à petit il affiche un large sourire.

Lui : Tes yeux sont vides d'émotions, j'aime ça petite reine.
Bien, croit moi, nous allons nous revoir.

Pathétique, j'enfile mon casque, je monte sur ma moto et sans le vouloir je me retrouve devant le portail métallique du manoir abandonné.

C'est étrange le portail est ouvert, je traverse la cours en moto, à l'intérieur c'est étrangement silencieux, il ne doit avoir personne, je monte à l'étage et j'ouvre la première porte qui se trouve à côté de l'escalier.

PolyamourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant