Chapitre 15

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Disclaimer: Les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas et appartiennent, bien évidemment, à J.K Rowling! Par contre, cette histoire m'appartient.

Message : Cette histoire prend en considération tous les livres d'Harry, hormis l'épilogue, et le fait qu'Hermione et Ron finissent ensemble.

Chapitre 15

Drago mourrait d'envie de s'enfuir de cette fichue réception, mais il devinait aisément que son père ne lui pardonnerait certainement pas cela. Surtout après son petit discours. Le blond frissonna légèrement en se souvenant des doigts de son père qui s'enfonçaient dans son bras. Il avait eu son petit discours, le moins qu'il puisse faire était d'avoir une attitude aimable envers ses gens qui ne se gênaient pas pour lui envoyer des insultes à peine voilées. Combien de fois lui avait-on mentionné Ginevra Weasley? Allait-il vraiment devoir supporter d'entendre ce nom jusqu'à la fin de sa vie? Allait-il devoir être comparé à la grande, la magnifique, la très digne Ginevra Weasley? Pour être honnête, il se souvenait à peine de la rouquine. La sœur de Ronald Weasley. La petite-amie d'Harry Potter. Il connaissait ses titres, mais pas la véritable personne. Était-elle gentille, méchante, sévère? Il n'en savait rien. Enfin, selon ces personnes, elle était une véritable Sainte. L'unique amour d'Harry Potter. Et lui n'était... Un sourire amer se forma sur ses lèvres. Ces gens pensaient qu'il était une personne de substitution, mais il était moins que ça. Il était une œuvre de charité.

-Elle avait de superbes cheveux, la petite Weasley. Murmura nostalgiquement une sorcière dont il avait déjà oublié le nom. Et dès qu'elle rentrait dans une salle... Monsieur Potter ne pouvait s'empêcher de la regarder.

Elle lui jeta un regard éloquent avant de lui envoyer un immense sourire.

-Bien évidemment, il vous regarde de temps en temps mon cher.

Qu'elle aille se faire foutre avec sa parfaite Ginevra Weasley. Oui, il comprenait tout ce qu'elle disait. Oui... Ginevra Weasley était bien plus digne du Sauveur que lui ne le serait jamais.

-Et si vous travaillez dur pour être un homme digne de Potter, elle l'était déjà.

-Merlin tout puissant! Personne ne m'avait dit que Ginevra Weasley était un homme digne. S'exclama Zabini, les yeux pétillants.

Drago tourna légèrement la tête vers son associé qui envoyait un sourire étincelant à la vieille bique qui semblait sur le point de lui faire contempler le suicide. Celle-ci devint rouge pivoine tout en fusillant du regard le mulâtre.

-Elle était loin d'être un homme. Siffla-t-elle.

-Merci Seigneur, mes informations étaient bien vraies. C'est probablement l'alcool qui vous fait perdre votre éloquence légendaire, Madame Chandler. Est-ce donc l'excellente influence de votre mari adoré?

Zabini fit alors un léger signe de tête vers un vieil homme bedonnant qui riait bien trop fort. Madame Chandler tourna si rouge que Drago fut convaincu qu'elle ne tarderait pas à faire une crise cardiaque. Elle lui envoya un sourire crispé avant de disparaître en direction de son mari. Drago eut à peine le temps de dire quoi que ce soit que Zabini se tournait vers lui, un sourcil levé.

-Si tu ne te défends pas, tu vas te faire dévorer. Avertit-il. Potter est peut-être le Sauveur du monde sorcier, mais il ne pourra pas te sauver d'eux. Après tout, il n'est même pas équipé pour se sauver lui-même dans ces situations.

Drago hocha faiblement la tête avant que le mulâtre ne le plante là. Il... Il n'avait aucune envie de se protéger de ces personnes. Ce qu'elles disaient n'avait aucune importance. Il n'était pas digne de Potter? Il le savait déjà. Il avait été un mangemort? Il le savait déjà. Sa famille profitait de la générosité de Potter? Il le savait déjà. Alors, qu'est-ce que ces personnes pouvaient bien lui dire qui pourrait lui faire de la peine? Il voulait simplement retourner chez lui et dormir. Il n'avait plus de chez lui. Un frisson glacial le parcourut et il fut tenté de croiser ses bras sur sa poitrine si le regard de son père ne cessait de s'attarder sur lui. Il ne pouvait pas emmener la honte en semblant vulnérable. Son père ne le lui pardonnerait jamais. Quelqu'un posa alors une main sur son épaule et il se tourna lentement afin de tomber dans les yeux émeraude de Potter. Un léger sourire se forma sur les lèvres du brun et il se pencha vers lui afin de lui murmurer quelque chose à l'oreille.

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