Un long râle de douleur s'échappe de ma gorge. Putain, je suis vraiment une abrutie. En plus de ça j'ai une migraine vraiment violente. Avec en bonus mes oreilles qui bourdonnent. Ce n'est pas le genre de nuit qui me fait me sentir plus reposée que la journée d'avant.
Je n'en reviens pas d'avoir demandé ça. C'est complètement ridicule. J'ai horreur du pincement au cœur que cela me fait. Je vais encore devoir assumer tout ça, c'était particlièrement stupide. Être réveillée sous les effets somnifères des hormones n'aide pas à faire les bons choix, ça n'encourage que les plus sombres.
— Tu couines et tu pleures en dormant.
Un long frisson parcourt ma colonne après un léger sursaut. C'est sûrement un cauchemar, il n'y a pas d'autre possibilité. Le karma veut vraiment ma peau. Après m'avoir assommée, il a fallu qu'il me ramène, il ne pouvait pas me laisser sur le sol. J'enfonce un peu plus mon visage dans l'oreiller pour m'étouffer.
— Et alors, râlais-je.
— T'es une conne culottée, il faudrait que tu t'occupes de tes affaires et que tu laisses de côté ton envie de crever, déclare-t-il. Parce que là, t'as pas été recruté pour ça.
— Ok, soufflais-je sans motivation. Je vais le faire, je me redresse pour m'étirer et vérifier où il se trouve.
Sur la méridienne, les épaules appuyées contre la fenêtre derrière lui, son attention dirigée sur moi. Ça renforce mon envie de dégager. Je me relève en même temps que lui, faisant le chemin pour reprendre ma routine.
Il s'arrête à ma hauteur, prenant un peu trop de plaisir à me prendre de haut.
— Tu sais qu'à cause de ce que tu as fait hier soir, je considère que ta vie est entre mes mains, déclare-t-il.
— Je hausse légèrement les sourcils, le défiant légèrement. Alors pourquoi ne pas me tuer, je ne fais qu'apporter des problèmes, soufflais-je.
— D'après les autres, tu as un talent pour ça, te tuer serait inutile, déclare-t-il froidement.
Je hausse les épaules, cet argument n'arrive pas à me convaincre.
— Je crois que tu connais une connaissance qu'on a en commun, remarque-t-il.
— C'est le principe d'une connaissance. Je hausse un sourcil. Et je connais beaucoup de monde.
C'est possible que je sache à qui il fait allusion. Je connais l'histoire des gangs de l'époque, presque chacun des points de vue et si je sais tout, c'est grâce à Koko et cette personne, mon ancienne meilleure amie.
— Tu sais très bien de qui je parle, insiste-t-il.
— Probable. Quel rapport ? demandais-je.
— A cause d'elle, je ne te buterai pas. En tout cas, pas tant qu'elle lit tout ce qui pourrait avoir un rapport avec toi, souffle-t-il.
— Comment ça, ripostais-je.
— Il hausse les épaules. Je sais pas.
Il quitte la pièce tandis que je le surveille pour vérifier qu'il quitte l'appart. Laissant un soupir de soulagement m'échapper.
Putain, quand on laisse une personne sans nouvelle, en changeant de numéro de téléphone en faisant tout pour l'éviter et l'éjecter de sa vie. J'avais fait mon choix, c'était la prostitution, et malgré une amitié particulièrement solide et honnête, le mieux c'est de ne pas mêler des civils dans les affaires, c'était logique. C'est l'un de mes regrets c'est de ne plus l'avoir à mes côtés. Mais j'ai fait les choix les plus justes, et j'étais déjà trop investie et trempée pour arrêter.
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𝑪𝒐𝒎𝒆 𝑮𝒆𝒕 𝑯𝒆𝒓 | Bonten X Oc
FanfictionLorsque Haruatsu, se retrouve demandée et menacée de mort par plusieurs organisations criminelles. Elle n'a pas d'autre choix que de remettre en question sa place dans le réseau de la prostitution, car c'est elle, la proxénète la plus puissante du p...