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Un long soupir confortable m'échappe. Ça fait un moment que je n'ai pas eu cette impression, ce confort environnant qui m'entoure. J'ai encore fait quoi hier soir, j'ai pas l'impression d'avoir autant bu. Je me réveille doucement en m'habituant à la lumière filtrée par les rideaux. Je crois que je fais un black-out de la fin de soirée.

Mon corps se raidit en sentant la position dans laquelle je suis. C'est impossible, deux personnes en une soirée, avec un début de perte de mémoire qui est déjà oublié. C'est sûr que je m'en rappellerais, à quatre-vingt-dix pourcent, je suis sûre que ça ira.

J'ai toujours ma paire de collants et ma robe, rien de grave en fait, j'ai juste fait des conclusions un peu trop rapidement. Je me redresse doucement pour ne pas brusquer celui contre qui je suis blottie.

Enfin réveillée ? demande-t-il. T'es au courant que tu m'as kidnappé hier.

— Désolé Hajime, soufflais-je en m'étirant. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Rien d'important, déclare-t-il.

— Laisse-moi t'offrir le café au moins, soupirais-je. Raconte, s'il-te-plaît, comment moi et mon corps de faible avons pu te kidnapper, rigolais-je amèrement.

Tu bois en silence, affirme-t-il. Personne ne l'a remarqué jusqu'à ce que tu t'endorme pendant que Ran avait une lap dance à côté de toi, déclare-t-il en se posant à un tabouret de la cuisine. Je t'ai ramené et tu parlais en dormant, et disons que tes arguments étaient convaincants, termine-t-il quand je lui sers une tasse.

Merci, alors, souriais-je tendrement. Je suis désolée si je t'ai dérangé.

— Ça va, souffle-t-il. Tu ne ronfles pas, enfin pas très fort, j'ai quand même pu me reposer.

Il lisse rapidement sa chemise froissée pendant qu'il prend une longue gorgée en fronçant les sourcils.

J'ai remarqué un truc hier, affirme-t-il. T'avais un full, pas qu'un simple brelan. T'aurais dû gagner, avoue-t-il.

Je hausse les épaules en soupirant lourdement, on avait dit qu'il suffisait d'un gagnant au-dessus de moi. Il y avait encore Kakucho et lui qui gagnaient. C'était juste un moyen détourné pour leur dire sûrement la vérité, simplement d'une manière moins pathétique. J'esquisse un léger sourire.

Profite de la chance que tu as, il semblerait que quand tu ne joues pas de l'argent tu gagnes avec une quinte flush royale, soupirais-je. C'est la première fois que je te vois gagner. Alors de toute façon, il aurait fallu que je le dise un jour ou l'autre, donc, je termine la phrase avec un haussement d'épaule en débarrassant les tasses. Au pire, il se passe quoi ? On me prend en pitié pendant quelques jours. Je suis en thérapie pour ça, je m'en fous au pire.

— Si c'est bon pour toi, je n'ai rien à dire, termine-t-il en s'étirant.

Merci encore, Hajime, terminais-je en m'arrêtant à sa hauteur.

De rien Haru, je n'ai pas de problème avec ça, déclare-t-il en m'embrassant rapidement sur la tempe. On se voit à la réunion, à onze heure.

Je hoche la tête en le raccompagnant à la porte, prenant le chemin vers mon dressing. J'attrape un ensemble de tailleur, jupe et veste assorties avec un chemisier pour compléter l'ensemble. Comme toujours je m'occuperais des détails plus tard. Le mieux reste de suivre les conseils de ma psy, en particulier par rapport à ma propre image.

J'ajuste rapidement mes boucles d'oreilles avant de sortir de l'appartement. Je baille longuement en attendant l'ascenseur. Je vais sûrement reprendre un café en attendant que la réunion commence. Je salue poliment Kakucho en le trouvant déjà dans l'ascenseur.

𝑪𝒐𝒎𝒆 𝑮𝒆𝒕 𝑯𝒆𝒓 | Bonten X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant