- 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑𝟓 -

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Mai 2018

Je pousse un long soupir en voyant que j'ai terminé le dernier dossier qui concerne le capital travail. C'est la fin d'un cycle, la majorité des filles que j'ai embauché ces dernières années arrive à l'objectif qu'elles s'étaient fixées. Il est temps de commencer à chercher de nouvelles au lieu de me laisser porter par celles qui arrivent en sachant qu'elles pourront travailler ici.

Je jette un coup d'œil à mon planning, j'ai des clients à rencontrer et une négociation à réussir. Je ne sais pas si j'ai le temps de rentrer pour me rafraîchir, c'est à peine si j'ai eu le temps de sortir pour me chercher à manger.

Je traverse rapidement l'espace bureaux du "loup impérial", la nouvelle maison close que j'ai acquise l'an dernier, beaucoup plus grande que le "chat asservit." Seule la localisation a changé, du Shinjuku à Minato, cherchant après une nouvelle gamme de client, une plus riche et exigeante que la précédente. Particulièrement pour les négociations où on cherche à soudoyer le clan adverse grâce à ce type de moyen. Depuis, c'est devenu mon bureau principal. Je n'ai pas changé mes habitudes voyageant toujours autant pour les exécutions, mais pour des durées plus courtes.

Le club se remplit peu à peu, il y a toujours les mêmes clients qui viennent s'enivrer de l'alcool et des filles qui dansent. L'agent de sécurité qui se fait oublier dans coin de l'entrée hoche la tête quand je passe devant lui. Qu'il continue à se faire oublier celui-là, avec ses tatouages qui remontent dans le cou, il risque de stresser les clients.

Nerveusement, je joue avec les bagues à mon annuaire, me souvenant qu'on m'a déposé ce matin. Je ne peux pas me permettre d'arriver en retard, particulièrement quand ce sont des membres du gouvernement.

Il ne me faudrait qu'un quart d'heure à la maison pour me changer, rien que quelques détails pour être plus à l'aise. Rien que des changements superficiels, pour couvrir un peu la lingerie qui apparaît sous mon blazer.

Je me dépêche de composer le numéro du chauffeur, avant de me retourner brutalement en entendant le ronronnement du moment derrière moi.

- Depuis quand tu joues les chauffeurs, demandais-je en m'installant.

- Parce que j'ai besoin d'une occasion pour venir te chercher, répond-il.

Il m'embrasse rapidement sur le coin des lèvres avant de reprendre la route.

- Pas du tout, merci beaucoup, soufflais-je.

- De rien, amour. Bonne nouvelle pour toi, t'as une heure en plus avant la négo avec Kiyota, ils ont déplacé d'une heure, déclare-t-il.

- Merci de me prévenir, comment ça se fait qu'on ne m'ait pas appelé par contre ?

- Pas de réseaux, dit-il en haussant les épaules. Et ensuite on a une exécution.

- Quand est-ce que j'ai le temps de dormir, ralais-je.

- On n'a qu'à poser une semaine de vacances, ironise-t-il.

- Arrête de me faire rêver, Hajime, continuais-je. J'ai des affaires à Osaka, si t'as envie de venir...

- Il hausse les épaules. Si j'ai du travail là-bas, je m'arrangerai.

- Comme tu veux.

Je descends rapidement, faisant attention à ne pas enfoncer la portière de sa voiture dans celle de ma voiture.

- Ça me fait chier qu'on ait une exécution après ton rendez-vous, je voulais t'emmener manger, souffle-t-il.

- C'est pas grave, on le fera demain.

𝑪𝒐𝒎𝒆 𝑮𝒆𝒕 𝑯𝒆𝒓 | Bonten X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant