- 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟐𝟐 -

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On est de retour à Tokyo pour la nouvelle année et reprendre les affaires malgré notre courte pause pour mon anniversaire. C'était sympa de passer quelques jours à l'écart de mes affaires. Mais avant de reprendre le proxénétisme, je dois plancher sur quelques affaires personnelles.

C'est-à-dire de réfléchir à la meilleure manière de faire regretter à mon paternel les dix-huit ans d'enfer qu'il m'a fait vivre sous son toit. En plus, je suis envahie par une pile d'idées. Je dois simplement choisir la meilleure et la plus crédible à camoufler, sans pour autant réfréner mes envies sadiques de le voir souffrir, et je veux trouver la satisfaction de l'humilier et de le torturer.

Même le Bonten ne peut pas faire disparaître un membre du gouvernement sans craindre les représailles. Enfin pour l'instant, si on continue ça pourra se faire, mais pour moi, le plus rapide c'est le mieux, rien que pour ma santé mentale. On pourrait commencer par les faire chanter, grâce à la prostitution, on commence à avoir assez d'info pour causer des dégâts importants et avoir de bon retour.

Donc ma petite vengeance personnelle qui veut faire disparaître le ministre de la Justice, quelle ironie, ne passera pas inaperçue si je lui tire une balle après lui avoir arraché toutes les dents. Je n'ai pas envie qu'il y ait une enquête sur son cas.

Un kamikaze, c'est pas mal comme idée. J'aime beaucoup cette référence historique, un peu moins ce qu'il se passait réellement à cette époque. Bref, un de nos gars avec une voiture truquée qui irait provoquer un accident, dans lequel il y a peu de chance qu'ils survivent. Sur le chemin du travail, simple et efficace, avec un peu de chantage avant, ça pourrait s'arranger pour mes envies sadiques.

J'ai encore un peu de temps pour m'arranger. D'un côté, du poison me tente bien. Il faut que je commence des recherches pour en trouver un qui causerait la dégénérescence de ses organes. En plus savoir que sa condition physique le fera souffrir me plait beaucoup. Œil pour œil, organes pour organes. Je crois qu'il y a toujours un espion dans le personnel de maison. Il faut que je me renseigne, mais cette option est celle qui me plaît le plus.

Je vais devoir oublier de l'éventrer au katana, c'est triste pour moi. C'est encore moins discret que les balles dans le crâne.

Je souffle longuement. Alors je vais faire quoi, ce n'est pas une urgence mais si je peux l'avoir fait avant la fin du premier trimestre.

- Haruatsu, m'interrompt le plus jeune des Haitani en se postant dans l'encadrement de la porte. Je sors de mes pensées et hoche la tête lui affirmant qu'il a mon attention. Tu viens en négociation avec nous, déclare-t-il.

- Négo de quoi ? demandais-je.

Il rentre dans ma chambre et se tire la chaise de bureau en face de moi pour s'installer. Je hausse un sourcil curieux de ce qu'il peut proposer.

- Un gars avec qui on commence les affaires et qui demande des services de ta part, commence-t-il. T'es la mieux placée pour négocier ces termes.

Je hoche la tête comprenant la situation, il demande surement un prix pour une pute pendant une période déterminée. Mais je reconnais qu'en ce qui concerne mes affaires et les négociations qui vont avec je préfère les gérer parce que je connais les limites que je m'impose pour le bien du réseau et du travail.

- Merci du compliment, rigolais-je doucement. Sérieusement vous voulez obtenir quoi de sa part pour qu'en compensation j'offre mes services, demandais-je.

- Pour le trafic de drogue, on doit faire importer de la feuille de coca, pour la transformer en cocaïne ici. Ce type gère plusieurs exploitations en Amérique du Sud à des prix intéressant, continua-t-il. Pour le moment il est à Tokyo et il veut bien qu'on ait un rendez-vous avec. Donc ce soir Haru tu vas au casino avec Sanzu et moi.

𝑪𝒐𝒎𝒆 𝑮𝒆𝒕 𝑯𝒆𝒓 | Bonten X OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant