𝑪𝒐𝒎𝒆 𝑮𝒆𝒕 𝑯𝒆𝒓 | Bonten X Oc

- 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟑𝟔 -

Les roulettes de ma valise grésillent contre le tarmac du sol de l'aéroport. J'en ai fini avec Osaka et les affaires qui me prenaient tout mon temps, maintenant si cela est possible j'aimerais consacrer le reste de la soirée au fond de mon canapé ou de mon lit après un bon bain. Je balance le bagage dans le coffre de la berline qui est parquée là depuis quelques jours. J'attrape les clés rangées au fond de mon sac en même temps que mon téléphone, à part quelques mails urgents pour le boulot que je peux laisser en suspens jusqu'au lendemain, rien n'a l'air important à part l'état de ma batterie.

Je m'installe tranquillement au volant et lance ma playlist une fois que je l'ai mis en charge, activant au passage le main-libre. Je commence à faire ronronner le moteur et me prépare mentalement aux embouteillages qui s'annoncent à la sortie de l'aéroport et la périphérie de la ville.

Je laisse jouer mes doigts jouer contre le cuir du volant en trouvant de nouveau les voies encombrées de Tokyo. La sonnerie de mon téléphone me tire de mon karaoké silencieux, c'est rare quand il m'appelle.

- Oui, Sanzu, fis-je longuement en acceptant l'appel.

- Le boss te veut avec nous pour un truc, affirme-t-il.

- Quel genre de truc ? demandais-je, s'il y a une infime possibilité pour que je puisse décliner, je crois que c'est la première fois que je sauterais sur l'occasion.

- J'ai pas de détail, seulement l'adresse, ramène-toi, déclare-t-il froidement.

Je récupère ladite adresse, la mettant sur le GPS. Mes sourcils se froncent légèrement en voyant de quoi il s'agit.

- Un bowling ?

- C'est ça à Shibuya, vérifie-t-il.

- Ok, j'arrive dans une trentaine de minutes, soufflais-je. Au fait, t'as de quoi consommer ?

- Ouais, tu veux quoi.

- Comme d'hab', opium et de quoi le rouler, continuais-je.

- Très bien, ne te défile pas.

C'est pas mon style de faire ça. Puis ça ne devrait pas prendre trop de temps, ça doit se limiter à une exécution, rien de plus.

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その後
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Je me gare à l'arrière du bâtiment, un bowling abandonné, ça fait vraiment repère d'adolescent toxicomane, c'est peut-être qu'à ça qu'on se résume. J'aperçois la voiture de Sanzu dans une rue plus loin. Le soleil commence déjà à s'éclipser donc j'espère que ça ne va pas durer, en plus si je suis mon plan, je serais sous opium et j'aime pas conduire sous drogue.

J'attrape l'arme d'appoint de ma boite à gants, la glissant après le holster sous ma veste. Je pousse un soupir en voyant l'épaisse couche de poussière sur le sol et les meubles restants. Un courant d'air vient me donner la chair de poule.

Je retrouve mes deux supérieurs hiérarchiques en train de patienter dans le hall d'entrée, le boss toujours aussi las, assis dans l'un des fauteuils. J'ai l'impression d'être déjà venue ici ou une réunion ou deux pour diriger les mains d'œuvres.

- Bonsoir, fis-je poliment. De quoi il tient ce soir ? demandais-je.

Je m'installe aux côtés du second en voyant le pochon que j'ai demandé plus tôt. Je fais rapidement chauffer les deux boulettes sous le feu de mon briquet avant de les déposer sur la feuille, je dépose le filtre avant de le rouler attentivement. Ça faisait un moment que je ne l'avais pas fait de cette manière.