- Putain passez moi des opoïdes, criais-je aux mercenaires en sentant la douleur qui s'intensifie.
Si je dois crever, autant le faire sans douleur et avec ce que j'aime. Seulement je ne suis pas sûre qu'ils aient une pipe pour que je puisse fumer.
Mais je n'en peux plus de voir les différents tissus ressortir teintés de rouge. De mon propre sang, pourquoi il contraste toujours avec un truc blanc, la neige, les serviettes, ma robe. J'étouffe sous la chaleur, je ne crois pas que cela soit bon.
- Rends toi utile, enlève ma perruque, annonçais-je. Ou donne ton sang.
La balle est censée comprimer la plaie mais je crois qu'elle est trop profonde. Une chaleur se dégage de mon cou, retrouvant ma nuque libre à cause du chignon, les mèches peroxydées de ma frange apparaissent. A cause de mon ennui le mois dernier, j'ai subitement décidé de changer, et le blanc me plait bien.
Je souffle à répétition, sentant que je m'essouffle rapidement. C'est mauvais signe, avec la chaleur qui monte et ma respiration qui se saccade, je ne sais pas si c'est le manque de sang ou le reste qui m'achèvera.
- Encore quelques minutes et vous les aurez, déclare le conducteur.
Ne ferme pas les yeux Haruatsu, ne t'endors surtout pas. Cette fois-ci je ne crois pas que j'aurais cette chance de survivre.
Un bras passe activement sous mes épaules, me soulevant et extirpant hors du véhicule. Les lumières rouges des urgences apparaissent mais floues. Mes jambes ont du mal à suivre le rythme. Je me sens dangereusement faible.
- Un médecin, s'vous plaît, hèle-t-il grossièrement. La miss s'est prise une balle.
En temps normal il se serait un coup, mais si je tiens encore debout c'est grâce à lui. Les infirmières accourent, passant derrière moi, me faisant passer de bras en bras jusqu'à m'allonger sur un branquart. Le masque à oxygène se pose immédiatement sur mon visage.
Les néons du plafond m'aveuglent dans leurs défilements. Mais c'est le seul point de repère, de calme que j'ai pour le moment dans toute cette agitation qui ne signifie rien de bon.
- Norugumi, si je viens à crever dit à Mochizuki que Suzu et Makio savent tout pour la succession, soufflais-je.
- Vous n'allez pas mourir, déclare le médecin.
C'est ce qu'ils disent.
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その後
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C'est toujours aussi dur. Cette impression de latence où tout semble proche et lointain. Si j'arrive à revenir ou pas. Si je meurs ou pas. Mais j'ai pas l'impression que c'est pour aujourd'hui. Il y a un ou deux sourires que je souhaite revoir et certaines personnes à genoux.
J'étouffe, encore et encore, je ne fais que subir les convulsions de mon corps. Ça recommence, sans cesse.
- Madame Shinomi, vous êtes sous respirateur, m'informe-t-on doucement.
Raison pour laquelle je me retrouve encore à étouffer, toujours ce manque d'air constant. Ma tranchée est libérée du tube quelques secondes plus tard. Le dossier du lit est redressé progressivement me montrant l'envers du décor.
Un médecin se pose au pied du lit, ne me laissant pas le temps de prendre conscience de mon environnement. Le propre des hôpitaux régionaux, comme des usines, le patient est un client, il ne faut pas qu'il reste trop longtemps dans une chambre pour qu'il puisse la libérer rapidement pour un autre, plus il y en a, plus les recettes sont élevées.
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𝑪𝒐𝒎𝒆 𝑮𝒆𝒕 𝑯𝒆𝒓 | Bonten X Oc
ФанфикшнLorsque Haruatsu, se retrouve demandée et menacée de mort par plusieurs organisations criminelles. Elle n'a pas d'autre choix que de remettre en question sa place dans le réseau de la prostitution, car c'est elle, la proxénète la plus puissante du p...
