𝑪𝒐𝒎𝒆 𝑮𝒆𝒕 𝑯𝒆𝒓 | Bonten X Oc

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Je me laisse tomber sur la méridienne au bord de la fenêtre. Mon estomac n'a pas supporté le peu de repas qu'il a eu. J'ai pas envie d'essayer de recommencer. Autant rester vidée de toute forme d'énergie.

Il pleut depuis un moment sur la ville, les gouttes s'arrêtent sur la vitre qui donne vue sur le parc impérial.

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Encore une fois, mon reflet n'est que l'ombre de moi-même. Celle que tout le monde voit. Apathique. Pathétique. Des marques partout sur le corps qui traduisent ma faiblesse. Je m'entends manquer d'air, m'étouffer, sans pour autant rien faire de plus pour m'aider. Toujours les mêmes visions qui me hantent.

05:02

05:15

05:23

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J'assiste à mon propre réveil, prise de bouffée de chaleur et de sueur nocturne. Les deux ne deviennent qu'une, rien que pour être sûres de venir me troubler jusqu'aux seuls moments de répit que je peux avoir.

Mais même le peu de sommeil que j'ai n'est que de courte durée.

Pourquoi j'ai autant cette impression d'être vidée. De toutes formes d'énergie, de moi-même. Je connais ces périodes, mais aucune ne me semble pire que celle-là. Je pourrais rester pendant encore des heures à attendre que ça passe. Mais le temps ne passe pas et je sais que je ne vais pas tarder à me noyer.

Le soleil a entamé sa levée, mettant en lumière le parc de la ville. Finalement j'ai presque assisté à toute sa montée, n'ayant pas le droit à un peu de repos.

Chacun des mes muscles s'endolorisent quand je commence à bouger, je suis restée statique toute la nuit à attendre que ça passe. Quand je vois les cartons qui jonchent le sol et qu'il faudrait que je range, j'aurais pû me rendre productive et me débarrasser de ça, au lieu de les laisser là.

J'attrape la première boîte, retrouvant mes affaires, principalement des affaires qui ne demandent pas un rangement particulier. Comment ça se fait que j'ai autant de lingerie, Rindo a raison sur ce coup, c'est impressionnant le nombre que j'ai. Je passe en revue les rangements de la pièce, rien d'important. Dans un autre carton, quelques pantalons et des pulls, rien dont j'ai réellement besoin aujourd'hui. Je peux rester en sweat.

Je pousse un long soupir en voyant la lumière orangée qui baigne le séjour. L'espace salon est particulièrement grand, un canapé imposant qui ne rentrerait pas dans mon ancien salon sans devoir déménager la cuisine, derrière une salle à manger prête à accueillir une dizaine de personnes. La cuisine n'est pas très imposante, le comptoir est juste plus large que dans l'ancienne.

Je récupère les affaires laissées sur la pierre noire, la carte de la chambre, mon sac à main, et l'emballage d'un téléphone neuf avec une nouvelle carte SIM, je suppose que l'ancien représentait trop de risques. Finalement, ils ont quand même penser à les récupérer, ce n'est pas plus mal même si je n'ai pas réellement des affaires importante dedans, j'espère au moins qu'ils n'ont pas laissé ma voiture sur ce fichu parking, parce que je n'ai pas payé des millions de Yens pour la voir abandonner là-bas.

Je passe la première, retrouvant le reste de mes vêtements dans une pièce dressing, les housses n'attendent que de voir leur intérieur pendue dans la penderie. Finalement avoir une pièce réservée à ça est plutôt agréable à voir.