— Haruatsu, quel plaisir de te voir. Bien sûr que je ne doutais pas de ta présence, affirme-t-il avec un sourire charmeur. Seulement je ne savais pas où envoyer l'invitation, ou à quelle organisation.
— Maintenant tu le sais, continuais-je hypocrite. Tu sauras où vous devrez les envoyer.
Sanzu presse sa main plus fortement dans mon dos.
— Excuse-nous, fis-je poliment. On va devoir couper court à cette discussion, mais je viens de voir quelqu'un avec qui on a des affaires en cours.
Je souris poliment à Sanzu en cherchant à lui faire comprendre qu'on dégage. Ce qu'il comprend avant de me pousser en avant.
— On se revoit plus tard, Mashiro, continuais-je.
— Alors, comme ça on a d'autres affaires à gérer, murmure mon collègue en se rapprochant de mon oreille.
— Rien d'autre que de repartir avec une nouvelle employée, ou éviter de faire foirer mes alliances, soupirais-je.
— Bien sûr, je n'ai que ça à faire... râle-t-il.
Bien sûr que je le crois, c'est sûrement pour ça que la prise de sa main sur mon corps s'est affirmée dès que j'ai commencé à me montrer charmante avec notre hôte. J'attrape des coupes de champagnes lorsqu'elles passent devant nous.
On ne douterait pas qu'en cet endroit se déroule du trafic d'être humain, l'une de mes activités quotidiennes, enfin raisonnablement comparée à certains types qui sont dans cette pièce. Cela me surprend que les membres de Bonten n'aient jamais été convier auparavant.
C'est en ce moment qu'on se rend compte qu'on est plus mauvais les uns que les autres. Je ne sors pas du lot. Je me donne un semblant de bonne conscience, je fais miroiter une liberté certaine aux filles si elles travaillent pour moi en fonction d'un contrat, les laissant croire qu'elles gagnent plus de droits que d'autres n'ont pas.
Je me laisse tomber sur le canapé de la table attribué au Bonten et soupire longtemps. J'ai identifié les personnes que je connaissais et n'ai aucun besoin de leur faire la conversation. Je suis seulement venue pour repartir avec une nouvelle employée.
Je ne peux pas avoir qu'un seul bordel sur la ville.
Je serre les dents en voyant les images défilées dans ma tête, le massacre commis par les Himitsu dans la plus grande maison close que j'avais. La majorité des employés sont décédés à cause de leurs blessures, directement ou après s'être vidées de leur sang en espérant une aide. Le reste à peut-être eu une chance de s'enfuir et de retrouver une vie plus calme, où elles sont perdues dans les réseaux de prostitution des autres organisations.
Je baille longuement d'ennui, ils en mettent du temps à démarrer cette vente. Je n'ai pas que ça à faire pour que d'attendre toute la nuit. Si je repars avec une nouvelle employée, je vais devoir faire le traditionnel briefing de cette dernière, lui présenter les autres filles encore vivantes pour qu'elle se sente à l'aise et en confiance. Puis si les enchères augmentent trop, je vais devoir recommencer ma comptabilité pour assurer le futurs de ma trésorerie.
Et je ne veux pas me faire assassiner par Koko si je viens à foirer mes prévisions.
J'attrape une nouvelle coupe de champagne au vol en voyant que les flûtes descendent rapidement.
— Qu'est-ce qu'il y a ? demandais-je en sentant le poids de son regard.
— Rien. Toi et le vice-président du Shuryō wo ça dure depuis combien de temps ? remarque-t-il, acerbe.
Je manque de m'étrangler avec ma gorgée. Rien n'a changé depuis la dernière fois que je l'ai vu, nos interactions n'ont pas changé vu qu'on ne s'est pas parlé depuis, comment peut-il en déduire qu'il y a pu avoir une nuit il y a quelque temps en si peu de temps. Mais je le connais depuis mes débuts dans le milieu, c'est l'un de mes premiers alliés.
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𝑪𝒐𝒎𝒆 𝑮𝒆𝒕 𝑯𝒆𝒓 | Bonten X Oc
FanfictionLorsque Haruatsu, se retrouve demandée et menacée de mort par plusieurs organisations criminelles. Elle n'a pas d'autre choix que de remettre en question sa place dans le réseau de la prostitution, car c'est elle, la proxénète la plus puissante du p...
