Le lendemain matin, dès les premiers rayons du soleil, la fatigue de la veille se ressentait dans mon corps. Ma mère toqua à la porte de ma chambre, en se demandant pourquoi j'étais toujours dans mon lit, elle s'approcha de moi en me lançant.
— Ma puce, tu vas bien ? Pourquoi t'es encore au lit ? Il y a quelque chose qui ne va pas ?
— Je me sens faible maman, j'ai une migraine, je pense que je devrais rester à la maison aujourd'hui pour me reposer. Joviale s'occupera de me donner les cours, ne t'en fais pas.
— Je n'aime pas que tu rates les cours. Tu sais qu'il faut que tu fasses bonne figure sachant que nous faisons partie des membres fondateurs de ton lycée. Repose-toi pour aujourd'hui, mais demain je ne veux pas que tu t'absentes encore une fois.
— C'est promis maman, ne t'en fais pas.
— Tu sais que je suis de nature stressée. Même si tu me dis de ne pas m'en faire, je vais quand même m'inquiéter.
— Oui, mais là, tout est sous contrôle. Je me repose et ça ira mieux, tu peux partir travailler tranquillement.
— Bon, je te fais confiance.
Ma mère ressortit de ma chambre aussitôt. Je tirai la couette jusqu'au bout de mon nez, fermai les yeux, le temps d'attendre que mes parents sortent de la maison. Lorsque j'entendis le claquement de la porte d'entrée, je fis un bond de mon lit jusqu'à mon placard. Je me changeai, mit un ensemble composé d'un jogging gris et d'un haut de la même couleur. Je fis mon lit en vitesse, j'ouvris la fenêtre et rangeai un peu le désordre qui se trouvait dans ma chambre. Au même moment, j'entendis un boucan qui provenait de la fenêtre voisine, je décidai d'y jeter un coup d'œil. J'aperçus ce crétin de Haine, faire des aller-retours dans sa chambre en déplaçant des meubles. Je n'y prêtai pas attention et continuai mon ménage lorsque j'entendis un bruit qui me stoppa dans ma lancée. Je me rapprochai de la fenêtre où j'aperçus Haine, torse-nu.
Il avait une musculature digne d'un guerrier, je le fixai de loin jeter des cartons par sa fenêtre. Soudain, il croisa mon regard, il fronça les sourcils et se retourna. C'est à ce moment, ou je remarquai un tatouage dans son dos, un cercle qui contenait plusieurs formes à l'intérieur mais j'étais trop loin pour en savoir plus. Il mit un t-shirt noir et en profita pour fermer sa fenêtre. Je reculai et terminai mes tâches ménagères.
Je m'étais levée tard, l'horloge sonna les coups dès midi. Je descendis pour me concocter quelque chose à manger. Une de mes passions était la cuisine, dès mon plus jeune âge, nos parents nous ont initiés à la cuisine. Lorsque je cuisinais, mon frère était toujours derrière moi à faire attention à ce que je ne me coupe pas, ne me brûle pas, ou ne pas cramer le repas. Inquiet ne vit plus à la maison depuis maintenant deux ans, ça fait toujours un vide. Il vit au centre-ville désormais. Quand mon frère est de retour à la maison, un silence règne souvent, mon père n'a jamais accepté le fait qu'il lâche ses études pour se concentrer sur une passion. Et lorsqu'il a pris cette décision, il n'en a averti personne. Un beau jour, mon père l'a vu faire ses valises, tout le monde a pensé qu'il s'envolerait vers l'université lorsqu'un jour, en pleine circulation, mon père aperçu un panneau publicitaire pour une salle de sport avec pour affichage mon frère exposé en grand. Depuis ce jour, c'est devenu électrique entre eux. Après avoir mangé, je m'installai sur le canapé du salon, avec mon ordinateur portable pour commencer cette fameuse lettre de motivation qui me trottait en tête lorsque mon téléphone se mit à vibrer, m'annonçant la réception d'un message.
Joviale : Anxieuse, j'espère que tu passes une belle journée ! Tu me manques !
Anxieuse : Comment ça se passe au lycée ?
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Feelings
Teen FictionPlongez dans l'univers extraordinaire de Feelings, une ville où chaque habitant porte le prénom d'une émotion. Je suis Anxieuse, une adolescente de 18 ans. Dans cette société dirigée par les grandes familles de la joie, de la colère, de la tristesse...