Chapitre 13

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Le cours toucha à sa fin. Je m'empressai de sortir la première de la salle quitte à bousculer certains élèves. Je devais absolument voir Haine. Je jetai des coups d'œil dans les moindres recoins du couloir parmi les nombreux élèves qui s'y trouvaient lorsque j'aperçus un garçon plutôt costaud portant une veste en cuir. Je me rapprochai et lui attrapai le bras. Ce dernier se retourna et je m'aperçus qu'il ne s'agissait pas de la bonne personne. Je m'excusai et repris mon chemin couverte de honte. Il était quinze heures, la fin des cours de la journée. Je m'installai sur les escaliers devant la façade du lycée pour démêler les nœuds de mes écouteurs. Joviale apparut :

— Tu es sortie de la classe à la vitesse de la lumière.

— Oui, dans le but de voir Haine.

— Et ça a été concluant ?

— Je ne l'ai pas vu. Je doute qu'il soit au lycée. Il est sûrement retourné chez lui ou je ne sais où.

— Quand je cherche quelque chose, ma mère me dit toujours, c'est quand tu ne le cherches pas, que tu le trouves. Je pense que tu devrais écouter ce conseil.

— Ta mère est de bon conseil, je l'avoue.

— D'ailleurs pour demain, je t'avoue que je n'ai pas envie d'y aller à ce fameux repas.

— C'est réciproque.

— Protecteur m'attend pour me ramener à la maison. On se voit demain et bonne chance pour ton épreuve de ce soir !

— Comment tu le sais ?

— Brave m'en a parlé.

— Il est très bavard dis donc.

Après avoir démêlé mes écouteurs, je les mis et lançai une musique aléatoire pour le temps du trajet. J'avais un peu soif et je décidai de changer de chemin pour m'arrêter au café où Brave m'avait emmenée. En rentrant, le café était vide. Je me rapprochai du comptoir afin d'annoncer ma commande. Le temps que je la reçoive, mon téléphone vibra. En jetant un œil dessus, je m'aperçus qu'il provenait de Brave.

Brave: J'espère que tu es prête pour ce soir

Anxieuse: Oui, je n'ai pas besoin d'entraînement. Le fait d'être seule sans le reste de la classe est un grand avantage pour une angoissée comme moi.

Brave: Je suis sûr que tu vas tout gérer. J'ai hâte d'être ce soir, dix-huit heures.

Ma commande était prête, je pris mon café vanille tout en répondant à Brave quand soudain je me cognai à un individu à la peau mate. Mon café auquel je n'avais pas mis la capsule se renversa sur le tee-shirt blanc de l'individu. Je rangeai mon portable dans ma poche en m'excusant des dizaines de fois. Je pris plusieurs serviettes qui se trouvaient sur une table pour les donner à la personne concernée. Il rigola en prenant les serviettes et en essuyant les gouttelettes de café qui dégoulinèrent. Il s'adressa à moi en me souriant :

— Ne t'en fais pas, ce n'est rien, c'est que du café. Je le passerai à la machine.

— Je suis vraiment navrée, je ne regardais pas où j'allais. C'est souvent un de mes défauts. Je suis vraiment désolée.

— Ça va, ce n'est rien, je t'assure. Je me présente, je m'appelle Drôle et toi ?

— Anxieuse.

— Famille de la peur, c'est bien ça ?

— Exact et toi ?

— Famille de la surprise.

— Oh, du coup tes parents font partie des membres fondateurs.

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