En me réveillant, Haine n'était plus dans le lit ni dans la chambre. Je quittai la pièce en prenant avec moi mon oreiller. Joviale était encore endormie, je profitai alors de me recoucher en passant inaperçue. En m'installant dans le lit, elle se réveilla légèrement. Elle étira ses bras tout en bâillant. Elle me lança :
— Tu es matinale, dis donc !
— Oui, j'ai dormi tôt hier.
— J'ai vu ça. Aujourd'hui est un jour décisif !
— Tout à fait ! Il faut qu'on aille prendre notre petit déjeuner et on va commencer à établir un plan.
— Ça me provoque de l'excitation tout ça mais également cette sensation désagréable dans l'estomac.
— De la peur Joviale, de la peur.
— Oui ça !
— Allez viens, on va déjeuner. Je ne veux pas que tu te sentes mal.
Joviale sortit la première. Je pris le temps de mettre un tee-shirt blanc, un sweat-shirt noir et un jeans bleu marine. En descendant dans la cuisine, tout le monde était déjà là. En m'approchant de la table, je pris une pomme et un verre de jus d'orange. Par la fenêtre, j'aperçus Haine revenir du lac. Il gagna la cuisine et s'exclama :
— Il faut qu'on parle du plan maintenant ! Cessons de perdre du temps. Je vous attends dans le salon !
Dans le salon, Haine s'installa contre un meuble près de la fenêtre. Rage et le reste du groupe sur le canapé blanc. Quant à moi, j'étais debout derrière le canapé en concentrant mon regard sur Haine qui s'exclama :
— Je pense qu'on a pris assez de temps comme ça. Il faut que l'on agisse vite ! Et que vous dégagiez vite de chez moi !
— On avait pas prévu de vivre ici éternellement ! rétorqua Brave en se levant d'un bond.
— Encore heureux, lança Haine en fronçant les sourcils.
Brave prit ainsi la parole :
— Bon, il faut qu'on réfléchisse à quoi faire en priorité. Vous avez des idées ?
— Il faut sauver les dizaines de personnes enfermées au centre, s'exclama Blessée.
— Oui, c'est vrai, affirma Curieux.
— Et ensuite où est-ce qu'on irait ?
— Il faut aller à la mairie, s'adresser aux membres fondateurs et leur faire comprendre que changer d'émotions est un bienfait, lançai-je.
— Je ne sais pas s'ils t'écouteront Anxieuse ! S'exclama Brave.
— Inquiet m'a dit que nos parents n'étaient pas au courant pour le livre et de ce qu'ils font à ces pauvres gens au centre. Ils font pourtant partie des membres fondateurs et ils ne savent pas les tortures qu'on inflige à ces personnes capturées.
— Oui, elle a raison. Mes parents qui font aussi partie des membres pensent que c'est un lieu de ressources et de médecine, avoua Joviale.
— Mais alors si aucun membre n'est au courant, qui est derrière tout ça ? Interrogea Blessée.
— C'est ce qu'on doit découvrir, lançai-je en direction de l'ensemble du groupe.
— Il faudrait qu'on fasse des équipes. Mais je ne sais pas comment on va faire pour rentrer au centre.
— Avec ça ! M'exclamai-je en sortant le badge d'accès que j'avais pris au centre.
Tous les regards étaient alors en ma direction. Inquiet me lança :

VOUS LISEZ
Feelings
Teen FictionPlongez dans l'univers extraordinaire de Feelings, une ville où chaque habitant porte le prénom d'une émotion. Je suis Anxieuse, une adolescente de 18 ans. Dans cette société dirigée par les grandes familles de la joie, de la colère, de la tristesse...