Chapitre 9

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Les premiers rayons de soleil s'installèrent sur le parquet de ma chambre. Les premiers chants d'oiseau se firent entendre au creux de mes oreilles. Les premières odeurs du petit-déjeuner qu'avait préparé ma mère se firent sentir. J'ouvris délicatement les yeux bien au chaud dans mon lit. Je n'avais pas vraiment envie de sortir après la longue semaine que j'ai endurée. Je voulais simplement rester au lit toute la journée. Ma mère toqua à la porte de ma chambre pour venir ouvrir mes volets. Elle jeta un coup d'œil en ma direction. Je fermai instinctivement les yeux pour faire mine de dormir. Ma mère me lança un oreiller tout en s'exclamant:

— Anxieuse, réveille-toi ! Il est onze heures, cesse de faire la grasse matinée ! Je sais que tu ne dors pas !

— Gagné, je me lève dans quelques secondes.

— Habille-toi et descends prendre ton petit-déjeuner !

Elle sortit en fermant la porte derrière elle. Je poussai la couette afin de sortir de ma zone de confort. J'enfilai un t-shirt noir, un jogging gris, mis mes baskets et descendis à la cuisine. Je fis une bise à mon père, pris une pomme et m'en allai pour aller courir un peu. Je mis mes écouteurs et mis une musique apaisante. J'aimais beaucoup courir. Cela me permettait de penser à autre chose le temps d'un instant. Je fis mon jogging le long de la rue avant d'aller à l'une des salles de sport que tenait mon frère, Inquiet. Tout en courant, je ne fis pas attention à qui était près de moi ou en face. J'étais dans ma bulle. J'aimais beaucoup le sport que ce soit la course, la danse, le basket ou encore le football. Faire du sport me permettait d'arrêter de penser à la moindre chose. J'étais normale le temps de cette occupation.

Arrivée à destination après une bonne heure à courir, j'atteignis l'une des salles de sport d'Inquiet, la plus proche de chez moi. L'intérieur était grand et spacieux. De nombreux équipements s'y trouvaient à l'intérieur. Plusieurs regards étaient posés sur ma personne dès mon arrivée dans la salle. Je ne fis pas attention et pris les escaliers pour monter dans le service du personnel. Je toquai à la porte du responsable et y rentrai. Inquiet était assis au bord de son bureau, le regard profond vers le sol en pleine réflexion. Dès que j'ouvris la porte, il leva instinctivement la tête, s'avança vers moi en me souriant:

— Anxieuse ! Comment tu vas ?

— Ça peut aller, je suis passée te faire un coucou.

— Ça me fait plaisir de te voir et en même temps je suis un peu submergé mais j'ai toujours du temps pour ma petite sœur. Tu es à la maison ici, sache-le !

— Content de savoir que j'ai une autre maison ici. Tu fais quoi aujourd'hui ?

— Je reste ici pour la matinée et ensuite je vais sur différentes salles de sport dans la ville pour des réunions. On mange ensemble ce midi ?

— Euh oui, je vais prévenir les parents, mais sinon c'est bon pour moi.

— Super.

— Je vais descendre pour faire deux ou trois machines.

— Pas de problèmes mais Anxieuse, fais attention à toi. Ne va pas te casser un truc ou te faire mal. Si tu as besoin, il y a des coachs pas loin.

— Inquiet, ne t'en fais pas.

En sortant du bureau d'Inquiet, je descendis les escaliers et m'installai sur un tapis de course. Je mis mes écouteurs et m'élançai sur le tapis. Tout en pratiquant mon exercice, je sentis des regards sur moi comme si la gente masculine autour n'avait jamais vu une fille courir sur un tapis. Je n'y fis pas attention lorsque j'aperçus au loin Haine rentrer dans l'enceinte de la salle. Je le reconnus au loin. Il portait un t-shirt noir, un short noir et ses mèches rebelles qu'il avait remonté en arrière. Il avait des égratignures au visage dues à la bagarre d'hier au lycée. Je baissai ma tête et continuai mon sport. Après quelques minutes passées à courir sur le tapis, je descendis et changeai de salle pour bénéficier de différentes machines. Je pris une machine à tirage afin de me muscler le dos.

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