Un orage éclata en plein milieu de la nuit agitée que j'étais en train de passer. Une nuit remplie de pensées. Après m'être tournée, retournée à maintes reprises, je décidai de me lever, mes pensées me tourmentaient. Être sans cesse en train de réfléchir m'empêchait de fermer l'œil et ces dizaines de questions sans réponses me rendaient folle. Je me rapprochai de la fenêtre dont le vent a fait claquer mes volets. J'ouvris la fenêtre afin de les fermer lorsque j'aperçus à la fenêtre voisine Haine les mains sur la tête, assis devant sa fenêtre. Il semblait apeuré. Je le fixai pendant quelques secondes tout en fermant les volets. Il sentit mon regard posé sur sa personne et leva instinctivement la tête vers moi. Je baissai la tête en refermant mes volets. Haine, lui, ne fit aucune action et avait un long regard vide d'émotions.Quelques heures plus tard, le soleil se leva, je n'avais que très peu dormi. Tout en baillant, je m'habillai. Je fis une bise à mes parents avant de sortir prendre le chemin du lycée. Je mis mes écouteurs et tombai sur une musique que j'aimais tant écouter en arrivant au lycée. Je me faufilai au milieu de la foule d'élèves qui s'apprêtaient à rentrer dans le lycée. Dès mes premiers pas dans le couloir, je me rendis à mon casier, j'y déposai des affaires pour alléger mon sac. Lorsque je tournai ma tête vers l'entrée du bâtiment, j'aperçus Haine faire son entrée en tenant d'une main une bretelle de sac à dos. Je détournai ensuite le regard, pour me concentrer sur mes affaires. Il passa derrière moi et continua son chemin sans un regard envers moi. Je sais que je ne devrais pas porter d'importance sur ce gars mais j'aurai espéré qu'il vienne me parler de sa réaction de ce matin. J'ai comme l'impression qu'il porte un masque au quotidien. Peut-être que je me trompais comme je me suis trompai sur le fait qu'il était peut-être le coupable de la destruction de la voiture de Rancunière. Seul l'avenir me donnera les réponses à mes questions même si je me posais énormément de questions à la seconde. Je fermai mon casier en remettant le cadenas à celui-ci.
Je pris le chemin de mon premier cours et envoyai un message à Joviale pour savoir où elle était passée. Au même moment, je me pris une personne sans vraiment regarder où j'allais ce qui provoqua une chute de livre que tenait cette personne :
— Non mais ce n'est pas possible, à quoi te servent tes yeux !
Je m'étais prise Protecteur, le frère de Rancunière, qui paraissait différent que d'habitude. Je lui ramassa ses livres pour les lui donner :
— Je suis désolée, je n'ai pas vu qui était devant moi.
— T'as des yeux, apprend à les utiliser !
— Je suis désolée, vraiment.
— Je sais que c'est toi, tu t'en es pris à la voiture de ma sœur pour te venger de ce qu'elle t'a fait subir au réfectoire.
— Je n'ai strictement rien fait ! T'es censé protéger les autres ! Pas t'en prendre à eux verbalement et sur le ton de l'insolence !
— Je protège que mes proches et si on s'en prend à eux, je sors les griffes ! La police élucide encore l'affaire, ils vont finir par trouver que c'est toi la coupable. Et là, tu vas payer Anxieuse.
Je serrai les poings en ressentant une certaine frustration mélangée à de la colère. Je me contenais depuis si longtemps. De plus Protecteur avait un regard méprisant. J'en avais marre d'être persécutée par sa sœur. Il fallait qu'il se rajoute. Je sentis la colère traverser l'ensemble de mon corps. Je lui gueulai à la figure :
— Je n'ai rien contre toi, mais là, tu as décidé de jouer avec mes nerfs ! Comment oses-tu m'accuser alors que tu n'as aucune preuve ! Tu es bien le frère de Rancunière, toujours à être méchant. Tu lui ressembles !
À ce moment, je me souvins que ce furent les mêmes paroles qu'Haine avait employé par rapport au fait que je n'avais aucune preuve contre lui. Je me rendis compte du sentiment qu'il a pu ressentir face à mes accusations. Je me sentis mal pour lui. Protecteur me dévisagea lorsqu'il se mit à gueuler par-dessus ma voix, d'un ton plus fort. Des dizaines d'élèves s'étaient mis autour de nous pour assister à la dispute tel un spectacle. Lorsque Brave apparut entre nous deux afin de nous séparer :

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Feelings
Fiksi RemajaPlongez dans l'univers extraordinaire de Feelings, une ville où chaque habitant porte le prénom d'une émotion. Je suis Anxieuse, une adolescente de 18 ans. Dans cette société dirigée par les grandes familles de la joie, de la colère, de la tristesse...