Chapitre 17

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— Qu'est-ce que tu fais ici ?

— Je t'ai suivie, il y a rien à faire dans ce foutu lycée.

— Le grand Haine m'a suivie mais pourquoi ? Et puis comment tu as fait pour rentrer ? Je me suis assurée à que personne me suive.

— On est dans le noir, t'as pas dû me voir. Et puis t'as fait un sacré boucan en faisant tomber ce bouquin par terre, je suis rentré à ce moment.

— Et la raison de ta venue ?

— Je te l'ai dit, il y a rien à faire. Et puis je me suis demandé où est-ce que tu allais. À ce que je vois la petite parano que tu es s'est bien émancipée de là à traîner dans les endroits interdits. Tu aimes le danger, ça ressemble pas à une anxieuse comme toi.

— Ferme-là et laisse-moi tranquille.

— Ce serait dommage que tout le monde sache que Anxieuse fait un changement d'émotion.

— Qu'est-ce que t'attends pour me dénoncer ? Il s'agirait de faire plus d'actes et moins de paroles.

— J'attends la bonne occasion pour le faire.

— Tu as vraiment du temps à perdre. Je retourne dans mes recherches.

— Tu recherches quoi au juste ?

— Ça te regarde pas.

— Quoi que tu cherches, c'est pas ici que tu le trouveras.

— Tu es la voix de la raison, je suis censée t'écouter ?

— Libre à toi de le faire.

— Je cherche la moindre information sur cette ville, sur cette stupide loi qui pourrait me faire comprendre pourquoi on en est là aujourd'hui.

— Je confirme ce que j'ai dit, c'est pas ici que tu trouveras les réponses à tes questions. Et puis ça intéresse personne à part toi. Mais oui suis-je bête, ça n'intéresse que les changement d'émotions comme toi, c'est évident.

— Tu m'en diras tant.

Je mis mon flash sur les différentes étagères que comprenaient la salle des archives. La plupart des livres étaient abimés. Une couche de poussière inondait les pages de certains. En arrivant au bout de la salle, un bureau se trouvait à proximité. Un bureau sur lequel étaient posés des livres assez imposants. Je passais ma lumière sur l'un d'eux. Il s'intitulait " L'histoire de Feelings". Je le pris et le feuilletai. Haine se rapprocha de moi. En l'ouvrant, je m'aperçus que de nombreuses pages avaient été arrachées. Les pages concernant l'histoire manquaient comme si quelqu'un ne voulait pas qu'on découvre la vérité. Mais qui pouvait faire cela ? Haine s'exclama en ma direction tout en ricanant :

— Tu viens jusqu'ici pour trouver le livre en question mais dont le plus important a été arraché. C'est dur pour toi.

— Tu peux pas te taire ? J'ai trouvé le livre en question, c'est déjà bien. Il me reste plus qu'à savoir qui a arraché ces pages.

— Le lycée est composé de cinq-mille étudiants, bonne chance. Tu n'as même pas résolu le mystère de la voiture de Rancunière, je doute que tu arrives à remédier celui-ci.

Je me rapprochai à hauteur de Haine, tout en le fixant droit dans les yeux et en lui affichant mon flash en pleine figure. Je fronçai les sourcils et lançais alors :

— Je sais pourquoi tu t'en prends à moi. Je sais pourquoi t'es méchant avec moi. Et rien à voir avec ton émotion car au fond, tu crèves d'envie d'être gentil mais tu peux pas alors tu montres à tous cette haine. Sauf que je sais que c'est faux et que tu portes un masque. Mais les masques tombent et le tien est en train de tomber petit à petit.

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