Feelings

Chapitre 14

Le lendemain matin, les rayons de soleil étaient venus me réveiller de leur éclatante lumière. Je me levai afin de me passer de l'eau sur le visage. J'avais préparé mes vêtements avec soin en ce jour important pour mes parents. J'avais pris une robe rouge à fleurs blanche que j'allais porter sur une veste en jeans bleu clair. En me lissant mes cheveux, mon père toquait à ma porte :

— Bonjour, Anxieuse, bien dormi ?

— Oui et toi papa ?

— On peut dire ça. Je voulais juste te rappeler qu'il fallait bien te tenir durant ce repas.

— Je te promets de faire attention.

— Je compte sur toi Anxieuse.

— Pour moi ça ira, mais pour toi ?

— Moi ? Comment ça ?

— Je sais que tu ne t'entends pas vraiment avec Furieux et en plus avec Inquiet, c'est un peu froid entre vous.

— Le différend entre Inquiet et moi ne sera pas exposé devant les membres et puis avec Furieux je ferai comme avec les autres membres même si le courant ne passe pas entre nous deux.

— Très bien dans ce cas.

— Je te laisse te préparer. Il faut que nous y allions en avance. Pas le temps pour un petit-déjeuner.

— D'accord.

Il s'en alla et ferma la porte derrière lui. Après m'être lissée les cheveux, je débranchai mon lisseur de la prise murale. Je rangeai un peu ma chambre et fis mon lit. J'en profitai également pour m'asseoir à ma coiffeuse pour me maquiller légèrement. En descendant les escaliers, ma mère m'attendait devant la porte d'entrée. Elle me sourit en s'exclamant :

— Chérie tu es ravissante mais il faut que tu rajoutes un collier à ta tenue.

— Maman, je ne vais pas à un défilé de mode, simplement un repas.

— Un repas de travail parmi les grands membres de Feelings, ce n'est pas rien. Je ne veux pas que l'on juge ma fille unique.

— De toute façon, tout le monde se fera juger.

— Ne dis pas ça et si on te juge j'espère que ce sera positivement.

— Je vous attends dans la voiture.

En sortant de la maison, je me mis près de la voiture de mes parents qui était garée devant notre allée. J'entendis la porte voisine s'ouvrir, j'aperçus au loin Nerveuse sortir de sa maison. Elle était habillée d'une façon très chic. Elle portait une combinaison longue rouge avec un décolleté. Elle me fit un signe de la main et tout en se rapprochant, elle me lança :

— Bonjour Anxieuse ! Prête pour ce repas ?

— Je suis prête comme vous le voyez et vous ?

— Prête également pour ce magnifique repas entre hypocrites.

— Comment ça ?

— Très chère, assister à ce repas est un supplice mais personne ne refuse un repas traiteur gratuit. Je dois te laisser, à plus tard.

Au moment où Nerveuse retournait devant sa maison, la porte s'ouvrit à nouveau pour y faire sortir Furieux. Il était vêtu d'un costard noir, d'une chemise légèrement ouverte blanche. En sortant, il attachait une montre à son poignet, sans doute une montre hors de prix tout comme l'ensemble de sa tenue. Furieux ressemblait trait pour trait à son fils sans l'aspect fortune. Haine ne montrait pas qu'il était riche mise à part sa voiture qu'il ne prenait jamais au lycée. D'ailleurs, hier, c'était la première fois que je voyais sa voiture garée sur le parking.