Chapitre 40

116 17 83
                                    



Je laissai Haine dormir à l'étage et descendis en m'habillant du tee-shirt blanc que portait mon voisin ténébreux. La cuisine était vide. J'en profitai pour préparer le petit déjeuner pour Rage et Haine. Je pris un tablier que je trouvais dans l'un des tiroirs d'un meuble de la cuisine. En ouvrant le frigidaire, je saisis la boîte d'œufs ainsi que le reste des ingrédients pour faire des pancakes. Quelques minutes après, j'entendis un bruit qui provenait des escaliers. Au même moment, les pancakes furent prêts. Tout en les servant dans une assiette, j'aperçus Haine torse-nu, posté contre l'encadrement de porte, le sourire aux lèvres en me dévorant du regard. En posant la poêle dans l'évier, il se rapprocha vers moi afin de m'embrasser sur le front pour ensuite s'asseoir sur une des chaises de la table de la cuisine. Je m'exclamai alors tout en m'installant devant lui :

— Tu as bien dormi ?

— Ça peut aller.

— Comment ça ?

— Partager le lit avec une autre personne, ça me dérange un peu.

— Je n'ai jamais obligé monsieur à me rejoindre.

— Certes, mais je préfère dormir avec toi. On sait jamais. S'il t'arrive quoi que ce soit, je serai là pour te sauver. Et en plus, je n'ai pas retrouvé mon tee-shirt.

— Tu veux toujours me sauver, tu vas devenir mon chevalier qui vient me secourir sur son grand cheval blanc. Eh bien, il se peut que ce soit moi qu'il l'ai pris.

— Non, mon cheval sera noir. Il faut savoir rendre les affaires madame.

— Vous n'oserez pas venir me l'enlever quand même.

— Je vais me gêner, lança Haine en se levant tout en essayant de m'attraper.

Je me faufilai par derrière le plan de travail de la cuisine, tout en essayant de courir pour échapper à Haine. Ce dernier se mit en travers de mon chemin et m'attrapa tout en me tirant vers lui. En rigolant, il s'exclama :

— Et bien Anxieuse, moi qui croyais que tu étais une championne de la course ?

— Je le suis mais il me faut de l'espace. Tu serais étonné.

— Peu de choses m'étonnent.

— Ne parle pas trop vite. Voyons, j'ai déjà réussi à te surprendre lorsque tu m'as matée de loin à la salle de sport de mon frère en pleine danse. T'en souviens-tu ?

— Certes, je le reconnais.

— Il faut savoir reconnaître la vérité.

Haine me tira vers lui tout en approchant son visage du mien afin de m'embrasser lorsque Rage fit son apparition dans la cuisine au même moment. Cette dernière s'exclama en passant entre nous deux :

— Non, pas d'embrassade le matin avant même que je prenne mon café. On me respecte s'il vous plaît !

— Rage, j'ai oublié ton existence pendant une seconde, rétorqua Haine en saluant sa sœur.

— Haine, il faudrait que tu viennes voir quelque chose et toi aussi Anxieuse.

— Qu'est-ce que c'est ? Questionnai-je, Rage l'air soucieux.

— Je ne peux pas l'expliquer mais c'est urgent.

— On te suit, lança Haine en direction de Rage.

Rage fit demi-tour et se précipita vers les escaliers afin de se rendre dans la salle de surveillance. Je suivis Haine et Rage dans la salle de surveillance. Rage s'exclama vers nous :

Feelings Où les histoires vivent. Découvrez maintenant