En me retournant, j'étais surprise de tomber nez à nez face à Haine. Je ne savais pas depuis combien de temps il était là à m'observer. Je ramassai ma veste ainsi que mes chaussures et m'en allai en passant devant lui. Puis je me retournai en m'adressant à Haine :
— T'as bien maté, tu es satisfait du rendu j'espère.
— Qu'est-ce que tu fais là ? Il est tard pour venir danser.
— Je ne te dois rien ! Alors occupe-toi de toi et de ta personne seulement !
Haine s'en alla vers la salle d'haltères sans même me répondre, sans même s'énerver, sans même me provoquer, sans aucune émotion de colère sur le visage. J'étais étonnée de sa réaction. En m'en allant vers la sortie de la salle, je ne pouvais pas rester sans réponses à ce que je venais de voir. Je suivai Haine jusqu'à la salle d'haltères en lui lançant d'un ton sec :
— C'est sérieux ? Tu ne me dis rien ?
— Qu'est-ce que tu veux la parano ? Ma méchanceté te manque ?
— Non, mais d'habitude tu m'aurais limite agressé. Pourquoi t'es venu me regarder ?
— Je suis venu voir qui était rentré vu que j'ai l'habitude d'être ici seul, mais si tu souhaites que je t'agresse, je vais me gêner.
— Tu ne vas rien faire. Je sais que c'est que du baratin juste pour faire peur.
Haine se rapprocha de moi en fermant la porte de la salle d'haltères d'un coup fort. Il pointa son regard en direction du mien tout en fronçant les sourcils. Je n'avais jamais été aussi proche de quelqu'un auparavant. Mon regard plongea dans le sien. Je sentis sa respiration à quelques centimètres de mon visage, la paume de mes mains posée sur le dos de la porte. Je remontai la tête dignement et lui lançai :
— Je n'ai pas peur de toi Haine ! Je ne suis pas intimidée, je ne te crains pas !
Tout en entendant mes paroles, il se mit à fermer les yeux. Puis d'un coup, il s'éloigna de moi et dans un élan, il colla son poing dans la porte à quelques centimètres de mon oreille droite, ce qui me fit trembler. Je ne m'attendais pas à cette action. Il s'éloigna vers le fond de la salle tout en me regardant, attendant sûrement une réponse de ma part. Je ne répondis pas, je serrai la poignée de porte afin de partir le plus rapidement loin de lui. Au même moment, Haine m'adressa la parole :
— La prochaine fois, ce sera sur ta figure que le poing atterrira.
— Donc c'est ça ? T'es un gars violent en plus d'être haineux ! C'est sûrement pour ça qu'on t'a viré de ton ancien lycée car tu t'en es pris à une fille. Ça ne me choque pas venant de ta part, tu n'es qu'un connard qui ne pense qu'à faire du mal autour de toi !
— De quoi tu parles, à ta place je me renseignerais davantage avant d'accuser n'importe qui de n'importe quoi.
— Ne fais pas l'innocent ! On m'a raconté ton passé, on m'a dit que tu t'en étais pris à une fille dans ton ancien lycée. Tu t'en es pris à elle jusqu'à la pousser à la dépression voire le suicide.
— Rentre chez toi la parano ! Tu ne sais pas de quoi tu parles ! C'est bien d'écouter les gens, du coup tu devrais avoir peur de moi. Je pourrais m'en prendre à toi, faire de toi ma prochaine cible, te rendre dingue, te rendre parano plus que tu l'es déjà ! Me rétorqua Haine.
Il se rapprocha lorsque je fis des pas en arrière, ce qu'il remarqua. Il se stoppa et repartit finir ses haltères. Je sortis rapidement de la salle de sport. Une fois dehors, je soupirai. Puis une idée me vint. Une idée certes mauvaise mais qui pourrait faire payer Haine pour ses propos envers ma personne. En entrant à nouveau, je pris une chaise qui se trouvait à l'accueil de la salle de sport, la sortis et la mis contre la porte d'entrée afin que Haine reste enfermé dans la salle. Je regagnai ensuite ma voiture et m'en allai en espérant que mon voisin ténébreux tombe dans mon piège. Une fois à la maison, mes parents étaient étonnés de me voir rentrer tôt et sans Joviale. Mon père se posta devant moi en serrant les bras et s'exclama :
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Feelings
Teen FictionPlongez dans l'univers extraordinaire de Feelings, une ville où chaque habitant porte le prénom d'une émotion. Je suis Anxieuse, une adolescente de 18 ans. Dans cette société dirigée par les grandes familles de la joie, de la colère, de la tristesse...