Chapitre 2

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Je sortais en direction de l'allée où ma voiture était garée, lorsque j'aperçus une silhouette masculine. Je me rapprochai de celle-ci, quand je reconnus le gars à travers le grillage qui m'avait montré mes lacets défaits. Il était assis sur le capot de ma voiture tout en fumant une cigarette, il m'aperçut et me jeta un regard de haut en bas. Un regard qui me déstabilisa, je m'avançai vers lui en lui demandant :

— Je peux savoir ce que tu fais là ?

— Je fume, me répondit l'individu sur un ton insolent.

— Oui, je l'ai bien compris ça, mais pourquoi sur ma voiture ? Tu peux t'asseoir autre part !

— Non.

— Ce n'était pas une question, va t'asseoir ailleurs ! M'exclamai-je assez fort.

Il fit tomber sa cigarette à ses pieds pour ensuite l'écraser, il se leva du devant de ma voiture, se rapprocha de moi. Il était maintenant à quelques centimètres de mon visage, il me fixa droit dans les yeux, je fermai les paupières sur le coup de la peur. Après quelques secondes, je les ouvris à nouveau, il avait disparu. J'expirai de soulagement, j'ouvris la portière, m'assis et refermai derrière moi, lorsque j'entendis la portière du côté passager s'ouvrir d'un coup sec. Je tournai la tête instinctivement :

— Mais qu'est-ce que tu fais ici ?! Tu es dans ma voiture, dehors ! Je ne te connais pas ! Sors immédiatement.

— Tu m'as dit d'aller m'asseoir autre part que sur ta voiture, alors je suis autre part.

— Mais pas dans ma voiture ! Ni sur mon véhicule ! Sors avant que j'appelle la police !

— Appelle la police, je t'en prie, j'ai hâte de savoir ce que tu vas leur dire.

— Très bien.

Je sortis mon téléphone, composai le numéro de la police, la tonalité sonna lorsqu'une personne décrocha.

"Police de Feelings, quel est le motif de votre appel ? "

— Oui bonsoir, il y a un individu qui était assis sur ma voiture, que je ne connais pas, qui s'est permis de rentrer dans mon véhicule.

" Cet individu, vous a-t-il fait du mal ? "

— Non.

" Cet individu est-il armé ? "

— Non pas que je sache.

" Désolé, mais nous ne pouvons pas nous déplacer pour si peu, bonne soirée madame "

— Ils viennent de me raccrocher !

Il me regarda tout en plissant les yeux et ricanant. Il me lança d'un ton insolent :

— Tu as quand même appelé les flics, belle tentative, je te l'ai dit que tu perdais ton temps, espèce de parano.

Je lui gueulai dessus en lui disant de dégager de ma voiture sur le champ, il me lâcha un sourire pour me narguer, il remonta une de ses mèches en arrière et sortit de ma voiture. Dès qu'il sortit, je verrouillai les portières, mis le contact et démarrai. Tout au long du trajet, j'expirais et inspirais afin de me calmer de ce moment de folie. Après quelques minutes, j'arrivai à la maison de la plage appartenant à la famille de la Joie. Je me garai, sortis de la voiture, pris une grande bouffée d'air lorsque j'aperçus la maison en fête. La musique s'entendait du parking où des dizaines de voitures étaient garées. Je n'aimais pas les soirées, être au milieu de plein de gens, avoir les regards braqués sur moi. Joviale avait tendance à organiser des tonnes de soirées et à toutes, je reste assise sur le divan entre deux couples en pleine embrassade. J'étais venue afin de faire plaisir à ma meilleure amie et puis c'était notre dernière année de lycée. Je pris une bouffée d'air et m'avançai vers la porte d'entrée qui était déjà ouverte. Je me faufilai parmi les dizaines de personnes, je me frayai un chemin lorsque je bousculai quelqu'un sans faire exprès :

Feelings Où les histoires vivent. Découvrez maintenant