Chapitre 47

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Haine venait de me dévoiler tout ce qu'il gardait secret depuis si longtemps, tout ce que j'avais tant espéré entendre un jour mais qu'il n'avait jamais dit à qui que ce soit. Je n'en revenais pas. Je ne pensais pas qu'il gardait autant de choses enfouies en lui. Je m'étais toujours inquiétée de ses angoisses mais je ne l'avais jamais imaginé ressentir les mêmes sentiments que moi. Ne pouvant lui répondre, je pensais à ce que j'aurai pu lui dire.

Haine, je ne peux pas te répondre mais si tu savais tout ce que je pense de toi. Toi, la personne qui m'aime malgré l'anxieuse que je suis. Je me rends compte que depuis que tu es rentré dans ma vie, j'ai beau avoir fait des erreurs et me perdre quelques fois, tu étais toujours là pour moi. C'est toi qui m'as rendue vivante. Tu m'as sauvée encore une fois Haine. Tu t'es constamment occupé de moi. Me sauver d'un incendie, me défendre en public, me ramener à la maison lors d'une pluie battante, me protéger, m'admirer, m'aimer. Tous ces regards insistants, ces sourires insolents, ce comportement insupportable que tu m'infligeais n'étaient que ta façon à toi de me rendre importante à tes yeux. Tu avais besoin d'avoir mon attention pour te sentir bien. Tu mérites d'être aimé toute ta vie Haine et c'est exactement ce que je compte faire. J'ai trouvé en notre histoire ce que je préfère le plus au monde. Je ne regretterai jamais le soir où je t'ai aperçu sur le capot de ma voiture. Je ne regretterai jamais cet instant Haine. Maintenant, j'en suis convaincue, aucune émotion n'est plus forte que l'amour que je ressens pour toi. Je t'aime pour l'éternité...

Ne lui répondant pas, il commença à pleurer. Je n'en revenais pas. C'était la première fois que j'aperçus de la tristesse sur le visage de Haine. Je ne pouvais pas le laisser dans cet état-là. Il fallait que je retrouve mon état habituel. J'essayai de plisser les yeux en communiquant par tous les moyens possibles. Je tentai également de serrer les mains de Haine que ce dernier m'avait pris afin de les placer sur sa poitrine. Je voulais me battre pour lui, pour moi, pour nous et pour Feelings. J'arrivai petit à petit à serrer la main de Haine. Il sentit sa main se serrer. Haine leva ainsi sa tête vers moi en restant bouche bée. Des tonnes d'images m'apparurent à l'esprit, avec mes amis, ma famille ou bien avec lui. J'émis un cri si fort, si libérateur, si puissant. Soudain, je me levai d'un bond. Haine était debout face à moi. Il me regarda avec admiration. Il passa alors ses deux mains sur mes joues. Je lui passai à ce moment-là une main sur ces yeux humides pour essuyer ses larmes. Je lui murmurai ainsi :

— Je t'en supplie, ne pleure pas Haine ! Tu es bien plus beau sans.

— Anxieuse ? C'est bien toi ? Tu me reconnais ?

— Bien sûr que je te reconnais ! Tu es le garçon que j'aime.

Haine m'embrassa à pleine bouche tout en me serrant dans ses bras musclés. Au même moment, Dégoût n'en revint pas. Il se mit à bégayer:

— Ce n'est pas possible ! Comment est-ce possible ?! Le sérum devait te contrôler ! Il devait te dégoûter de toutes choses ou personnes s'approchant de toi ! Il devait te faire oublier leur existence.

— C'est fini Dégoût ! Je ne suis plus votre marionnette !

— Rien n'est fini ! Le sérum sera diffusé par les armes qu'Épaté détient !

Soudain une voix se fit entendre derrière Dégoût :

— Vous parlez de ces sérums ? S'exclama le père de Haine tenant les mallettes.

— Non ! Ce n'est pas possible ! Ces mallettes appartenaient à Épaté !

— Votre cher ami s'est enfui abandonnant votre travail. Il ne reste plus que vous Dégoût !

— Peu importe, tout me revient, ce n'est pas vous et cette bande d'adolescents qui m'arrêterez.

— Eux ? Sûrement pas, mais moi oui, lança une voix qui surprit l'ensemble des membres du groupe.

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