Épilogue : Marlon (version romancée)

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Deux mois plus tard :

Je l'admirais avec une dévotion brûlante. Elle était si belle, ainsi écheveler. Un gazouillement me fit baisser le regard. Kasia m'avait tant donné.

Je caressais doucement le haut du crâne de mon fils alors qu'il était pendu au sein de sa mère.

- Petit chanceux, murmurais-je.

Kasia rigola et Crane serra son doigt entre sa petite main. Cela était la chose la plus belle qui m'avait été donné de voir. Il était fou ce qu'il pouvait réagir à la voix de sa mère.

- Il est magnifique, Marlon. Il te ressemble tant.

Il était vrai qu'il me ressemblait avec ses beaux yeux verts et sa petite touffe de cheveux noirs au-dessus du crâne. C'était un petit garçon potelé qui avait du potentiel pour le futur. Après tout, il était mon héritier. À ma mort, il deviendrait le président de ce club et régnerait sur la future génération.

- Je te propose d'en mettre un autre en route.

Elle releva le regard sur moi. Elle eut l'air surprise et embarrasser.

- Hors de question, s'exclama-t-elle, faisant sursauter le petit. Laisse-moi profiter de Crane avant de m'engrosser à nouveau.

Je déposais un baiser sur son front, cachant mon sourire moqueur.

- Très bien. Abandonnons l'idée de donner un frère à notre fils.

- Un frère ? Pourquoi pas une sœur ?

Je grimaçais.

- Je préfèrerais te donner que des fils. Ça épargnera tous les mecs du pays.

Elle éclata de rire.

- Tu es fou.

- Je ne plaisantais pas.

- Je sais. C'est pour ça que je ris.

- Laissons-nous le temps de profiter de ce petit ange et célébrer sa venue avec toute la famille, suggéra-t-elle, tendrement.

Je collais mon front au sien en souffle.

- Je t'aime tellement.

Elle leva la main pour caresser ma joue, délicatement.

- Je t'aime aussi.

L'instant fut coupé par un gargouillement insatisfait. De toute évidence, Crane n'aimait pas être délaissé. La main de Kasia quitta ma joue pour se poser sur le ventre de notre fils.

- Eh bien, mon bébé, qu'est-ce que tu as ?

- Ce ptit mec ne supporte pas de te partager. Il va falloir que je me batte contre lui, bébé. Il cherche à me voler ma nana, blaguais-je.

Kasia secoua la tête en souriant d'une oreille à l'autre.

- Désolée de te le dire mais tu n'as aucune chance contre ce géant.

Je fis mine d'être désolé.

- Tu dois avoir raison. Je vais vous laisser alors. Tu as gagné mon fils. Je te la laisse. Du moins, jusqu'à ce soir.

Je l'embrassais sur son petit ventre et en fis de même à sa jolie maman avant de me lever du lit.

- Maylis ne va pas tarer à arriver.

- D'accord.

Je leur lançais un dernier regard avant de les quitter pour le club. Du travail m'y attendait. Depuis la naissance de Crane, je ne les avais plus laissés une seule seconde mais quatre jours sans me rendre au QG ne pouvaient s'étendre. Le club avait besoin de moi. Pourtant, il était difficile de les quitter.

Je les aimais tant, tous les deux.

Il y avait encore cinq ans, je n'aurais jamais pensé en être là aujourd'hui. Le cœur sec, l'amour était à des kilomètres de mes projets. À les regarder, ainsi, allonger sur notre lit, à se regarder amoureusement, je n'étais pas mécontent de la direction qu'avait prise ma vie.

Jamais, je n'aurais pu connaître un tel bonheur sans cette petite brune, qui avait éveillé ce cœur qui lui faisait défaut. Elle m'avait offert le bonheur sur un plateau en or sans que je n'aie à le chercher. Cela m'était tombé dessus sans que je m'y attende. Elle était un trésor inestimable.

Mon trésor.

Trials of the heartOù les histoires vivent. Découvrez maintenant