Épilogue

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Des caresses sur son dos nu tirèrent Adam du sommeil et il ouvrit paresseusement un œil pour observer le corps de Henry près de lui. Son petit-ami était allongé sur le ventre, dans le plus simple appareil, et l'observait en silence. La lumière du jour passait à peine à travers le rideau, renforçant un peu plus le tableau idyllique de cette matinée. Et quelle matinée... Celle de leur premier anniversaire.

- Joyeux anniversaire, mon amour, marmonna-t-il en sortant le visage de son oreiller.

- Joyeux anniversaire à toi aussi, petit cœur, lui répondit le plus vieux en souriant, tu as bien dormi ?

Il hocha la tête avant de commencer à s'étirer doucement. Un an. Ça faisait un an qu'il sortait avec Henry. Ça n'avait pas été une année facile à cause de ses problèmes au lycée puis le stress de ses différents examens et de la sélection des écoles. Il n'avait vraiment pas dû être facile à vivre pour le professeur de boxe. Pourtant, leur couple avait tenu bon, comme si de rien était.

- Tu ne m'as pas fait goûter ce que tu as fait hier, lui fit remarquer Henry en passant sa main sur ses cuisses alors qu'il s'asseyait en tailleur devant lui.

- C'est parce que tu m'as torturé pendant la séance de boxe, s'écria le plus jeune, je suis tout courbaturé à cause de toi !

Henry rigola et se redressa à son tour pour embrasser le nouvel apprenti pâtissier. Adam répondit à son baiser avec un immense sourire. Qu'est-ce qu'il se sentait bien dans ces moments qui semblaient hors du temps.

- Tu veux qu'on sorte pour le petit-déjeuner, demanda le boxeur quand il le relâcha, pour me faire pardonner les courbatures.

- Mm... D'accord ! Je vais me préparer !

- Dépêches-toi, on a une journée chargée.

- Ah oui ?

- C'est notre anniversaire, je t'ai préparé pleins de surprises, lui expliqua Henry avec un petit sourire énigmatique.

~~~

Adam regarda l'immeuble devant lui avec une petite moue. Après leur petit-déjeuner, Henry et lui étaient allés faire une balade longue balade en moto sur la côte normande puis s'étaient arrêtés à un restaurant avant de revenir sur Caen. Mais plutôt que de retourner à la salle et de regagner leur appartement au-dessus de cette dernière, Henry l'avait entraîné dans le centre-ville piéton devant un immeuble de style assez ancien sans lui fournir plus d'explications.

- Qu'est-ce qu'on fait là, demanda-t-il en fronçant les sourcils quand Henry sortit des clés de son blouson en cuir.

- C'est une surprise, petit cœur. Ferme les yeux et fais-moi confiance.

Le bouclé grommela pour la forme mais s'exécuta. Il sentit le plus vieux lui prendre les mains et le suivit quand il avança, lui indiquant quand il devait faire attention à des marches pour lui éviter de tomber. Ils montèrent deux étages avant que son petit-ami ne le lâche et qu'il n'entende le bruit d'une porte qu'on ouvre. Ensuite, Henry se glissa derrière lui, posa ses grandes mains sur ses hanches et chuchota doucement à son oreille :

- Bienvenue chez nous, petit cœur. Ouvre les yeux.

- Qu'est-ce que tu racontes ? Ce n'est pas chez nous, s'agaça-t-il en ouvrant les yeux.

Il découvrit avec surprise un appartement, encore vide, dont l'entrée donnait sur ce qui semblait être un spacieux salon. Une idée folle commença à faire son chemin dans sa tête. L'idée qu'il était possible que Henry ait acheté un appartement pour eux. Il se tourna vers son petit-ami, hésitant entre lui crier qu'il était fou et pleurer de bonheur.

- Tu... tu as vraiment... acheté cet endroit... pour nous ?

- Oui. Il vient d'être refait à neuf, alors on a plus qu'à le remettre à notre goût. Ce sera notre petit nid.

- Mais... et l'appartement au-dessus du club de boxe ?

- Je vais le louer. J'ai envie de partager quelque chose avec toi. Je sais qu'on a emménagé ensemble il y a plusieurs mois, mais on est allé dans mon appartement, il n'y a pas assez de toi dedans. Alors que là... on pourra tout faire ensemble.

- Punaise... tu... tu es conscient que mon cadeau ne rivalise absolument pas avec un appartement ?

- Je m'en fiche, rigola Henry en serrant un peu plus fermement le bouclé contre son torse, je te fais visiter, petit cœur ?

Adam s'empressa de hocher la tête. Il attrapa la main du professeur et le tira derrière lui dans l'appartement. Il explora le salon, la salle de bain, la spacieuse chambre et, enfin, l'immense cuisine. Quand ils retournèrent dans le salon, Henry le fit tourner sur lui-même avant de le prendre dans ses bras. Adam éclata de rire en mettant la tête dans le cou de son homme qui le serra un peu plus contre lui. Là, au creux des bras de la personne qu'il aimait, il savait qu'il serait heureux pendant longtemps. Il ferma les yeux, savoura l'instant. Oui. Avec Henry, il serait heureux.

- Hey, Henry.

- Oui, petit cœur ?

- Y a un an, tu te souviens de ce que je t'ai dit ?

- Mm... je crois qu'il faut que tu me le rappelles... ma mémoire me fait défaut.

- Je vais t'embrasser, souffla-t-il contre sa bouche, parce que je t'aime.

Et il déposa un baiser sur les lèvres de son petit-ami. Henry était celui qu'il aimait, celui qui l'acceptait. Il était très sûrement son âme-soeur, celui dont il était tombé amoureux au premier regard. Il avait trouvé sa personne. Et peu importe qu'il soit asexuel, parce que ça ne l'empêchait pas d'aimer. L'amour, ce n'était pas seulement coucher ensemble, c'était être près de l'autre, le soutenir, lui dire quand il faisait n'importe quoi. C'était aussi savoir faire des concessions.

Oh, et si vous demandez à Adam si lui et Henry ont fait le fameux gâteau, sachez qu'il ne vous répondra jamais. Et que je ne trahirais pas ses secrets.

THE END

Parce que tu as besoin de sexe, toi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant