Chapitre VIII

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Je voulais lui répondre que je ne m'attachais pas, qu'il n'était rien d'autre qu'un partenaire de chimie mais la vérité était que je m'attachais, et je voulais parler sincèrement pour une fois.« Tu ne fais rien pour m'en empêcher », « Je sais, mais  j'ai envie d'être avec toi ». J'ai souri et je me rapprochais de lui. J'étais vraiment attaché à lui et ça me faisait peur d'être comme ça, je n'étais jamais comme ça, j'avais toujours les cartes en main, j'étais censé mené le jeu et pour une fois, je perdais le contrôle de la situation. On flottait qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Cette conversation était étrange. « Je veux dire, passer du temps avec toi », « Tu es plus mystérieux que moi finalement, je pensais pas que tu étais comme ça », « Je te détruirai, tu sais? », « Non », « Je te ferai du mal  alors », « Pourquoi est-ce que tu dis ça ? », « Parce que c'est vrai », « Tu es quelqu'un de gentil, arrête », « Inconsciemment je te ferai du mal, je le sais ». Il était terriblement unique dans son genre, et surtout bizarre à l'extrême de me dire ça mais je crois que le pire, c'était que j'aimais ça. Il ne me détruira jamais, on ne me détruit pas, c'était moi qui détruisait les personnes pas l'inverse. Il était mignon, c'était flippant mais mignon. Il me rendait vraiment dingue dans le fond, réellement et profondément dingue.


J'avais envie de l'embrasser, et pas juste un petit baiser, je voulais l'embrasser comme il se devait. Je réfléchissais trop, je voulais juste faire le vide, et faire ce que je voulais faire sans réfléchir pendant des siècles. Il ne me détruira jamais. « Il nous arrive des choses bizarres à toi et à moi ». Il m'a regardé solennellement et s'est remis à nager de l'autre sens, sur le dos, et moi je nageais vers lui sur le ventre. J'ai nagé plus rapidement pour arriver à sa hauteur. Il m'attirait.


Il était toujours sur le dos, et s'était redressé vers moi. Nous étions qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et je n'ai jamais eu autant envie d'embrasser quelqu'un. Je ne le regardais même plus dans les yeux, je regardais ses lèvres et je ne voulais même plus me faire discret. « Niall...». J'ai murmuré son prénom tout en rapprochant mes lèvres des siennes. J'ai effleuré sa bouche, en déposant tout doucement, très légèrement mes lèvres sur les siennes et il a reculé. J'ai ouvert les yeux, totalement confus. Je voulais lui dire quelque chose mais aucun son ne sortait de ma bouche. Il ne pouvait pas me faire ça. Il s'est rapproché de moi et m'a embrassé. Fort. Tellement fort qu'aucun doutes n'a eu le temps de planer. Ses lèvres étaient délicieuses et une sensation horriblement agréable est survenue dans mon ventre. Il a posé ses mains sur mes joues et nos langues se sont touchées. C'était à la fois doux et violent, c'était bon. Mes mains tenaient fortement ses joues mouillés. et Je ne pensais plus à rien, j'étais ailleurs, dans un monde à part. Ma tête était à deux doigt de renter dans l'eau parce qu'il s'appuyait sur moi, il avait le dessus, il m'embrassait comme si c'était la première et dernière fois. Il s'est légèrement reculé et j'ai posé mes mains sur ses épaules pour doucement m'appuyer, à mon tour maintenant. Ma tête était penchée sur la sienne et nos lèvres s'embrassaient toujours aussi intensément. Je n'ai jamais embrassé quelqu'un avec autant d'envie, c'était plus que de l'attachement. Je ne voulais pas le quitter. Mes mains passaient de ses épaules, à ses joues, à son cou mais ses mains à lui n'ont pas quittés mes joues. Tout était magique. Tout était vraiment exceptionnel. 



Il était 23 heures quand nous étions à l'arrière de sa voiture, sa tête sur mon torse. C'était marrant de se dire qu'il n'y a pas longtemps, je me foutais de sa gueule et maintenant, je suis à l'arrière de sa voiture, collé à lui. On a mis longtemps à sécher et nos caleçons étaient encore un peu mouillés mais qu'importait, j'ai passé une soirée géniale. Il faisait froid dehors alors nous sommes rentrés dans les trois places de derrière et nous avons commencé à parler. La fête d'en face n'avait plus aucune importance, plus aucune. On s'était échangé nos numéros, et je me sentais dix fois plus proche de lui maintenant. Je me sentais comme un gamin, Niall était spécial et j'aimais la spécialité alors c'était sûrement pour ça que j'aimais la situation. J'avais l'impression que j'avais pris un nouveau tournant, qu'il était à moi et que j'étais à lui.  Tout était parfait. Tout.


Jusqu'à ce que j'ouvre la bouche pour lâcher tout ce que je voulais lui dire, depuis pas mal de temps, et qui m'hanter beaucoup trop pour être en suspens. « Tu prends des antidépresseurs Niall ? », il a levé les yeux vers moi et tout de suite l'atmosphère s'est tendu. Je n'aurais peut-être pas du mais je voulais mettre les choses au clair dès le départ. « Qui t'a dit ça ? », « Personne, j'ai trouvé des boites dans la chambre de ma sœur », « Ah ». Aucune réponse. Je voulais être franc. Je n'en demandais pas beaucoup, juste savoir ce qu'il avait, s'il avait réellement quelque chose. « Alors ? », « Alors quoi ? », « Qu'est-ce que tu as ? », « Rien », « Dit le moi », « J'ai rien Harry », « Arrête de me prendre pour un con ». Il s'est redressé et avait pris de la distance, j'avais un don sur dimensionné pour foutre la merde quand le bonheur avait atteint son apogée. « J'ai juste des problèmes d'anxiété, et d'autres trucs mais c'est rien de grave, tout le monde a ce genre de merde », « Jure le », « Pourquoi? Je dois carrément te le jurer?  », « Jure le moi, sinon je vais me faire du souci tout le temps et ça va mal finir, je me connais », « Je te le jure ». On s'est embrassé et nous avons décidé de rentrer. J'étais très soulagé, un poids s'est envolé.

Je ne savais pas si je devais le dire à ma sœur, ou si Niall le fera. Je savais juste qu'au lycée, je ne voulais juste pas que ça se sache. Je voulais qu'on se cache. Je n'étais pas encore prêt et lui aussi.

DestructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant