Chapitre XV

496 51 4
                                    


-Niall tu dors?

-Non

-Demain c'est à ton tour

-De quoi ?

-De me faire quelque chose

-Ah.....

-Mais je parle du fait que comme aujourd'hui j'ai décidé de ce qu'on allait faire, demain c'est à ton tour

-AH, OK

-Tu pensais à quoi ?

-A RIEN DU TOUT

-Arrête d'écrire en majuscule

-JE REFLECHIS

-D'ACCORD

-JE SAIS

-ON VA OU ?

-CHEZ MOI

-D'accord, t'as intérêt à ce que ça soit génial, comme moi aujourd'hui

-J'essaierai.. Viens vers 19h, après les cours

-Ok, rakastan sinua

-Quoi?

-Rien

-Rakastan sinua aussi


J'ai souri. J'ai grandement souri parce que rakastan sinua voulait dire je t'aime en finnois, je l'ai su en regardant la télé et ça n'a pas quitté mon esprit. Alors je ne savais pas s'il savait que ça voulait dire je t'aime, ou s'il a juste répété comme un con ce que j'avais dit, mais j'espérais du fond du cœur qu'il savait que je l'aimais, à la folie. Je me suis stoppé en pensant que j'étais quand même devenu ridiculement amoureux. Le fait d'aimer Niall me rendait vraiment fragile.


Il a sorti sa guitare de sa pochette, et m'a demandé de me mettre à l'aise. Sa chambre était grande, et c'était la première fois que je la voyais. Elle était bleue et blanc, et il y avait des posters de l'équipe de foot de Manchester, vu qu'il en était un grand fan. La journée a été longue, et je savais qu'à partir de la semaine prochaine, il comptait arrêter totalement les cours. Il ne serait donc plus mon binôme de chimie, et cette nouvelle m'a énormément affecté. Ce cours là, c'était un peu l'endroit où tout a réellement débuté. Je l'ai découvert en tant que partenaire de chimie, je l'ai connu comme ça et le fait de savoir qu'il n'y sera plus me rendait triste. On avait bien rigolé pendant ces heures et tous mes préjugés que j'avais envers sa personne se sont totalement envolés quand il est devenu mon binôme. A la seconde où j'avais donné la moindre importance à son regard, je savais qu'il n'était pas le Niall dont j'étais convaincu qu'il était. « Je ne savais pas que tu chantais », « Personne ne sait je crois, je le dis jamais », « Je suis privilégié à ce que je vois », « Bien sur monsieur ». Je me suis allongé et j'ai fermé les yeux. Il a commencé à jouer, et après la journée merdique que j'avais passé, je me reposais enfin. Mon cœur a lâché. La mélodie qui s'échappait de la guitare était douce à l'ouïe, et quand il a commencé à chanter, mon cœur s'est serré. Sa voix était magnifique, et je voulais pleurer parce qu'à chaque fois, j'avais mal. Ça me détruisait de l'intérieur de toujours faire attention à tout et de me dire profite, c'est peut-être la dernière fois, de toujours m'imprégner de chaque détails pour les conserver dans mon esprit. Mais je faisais bonne figure, c'était tout ce qu'il restait à faire de toute façon, je devrais arrêter de me plaindre et de faire comme s'il resterait avec moi pour toujours. Il devait probablement avoir plus mal que moi. Je ne voulais pas qu'il passe ces derniers instants à me voir pleurer comme une merde, il souffrait déjà assez. « J'ai fini Harry, tu peux rouvrir les yeux », « Non, continue »,je l'ai senti sourire, et il a recommencé. J'aimerais m'endormir toutes les nuits comme ça. Je crois qu'on est resté une heure et demi dans sa chambre, que j'en ai demandé encore et encore plus jusqu'à qu'il n'en pouvait plus. Après ça, on s'est mis à discuter, il était assis en face de moi, et j'étais allongé sur son lit. La nuit commençait à tomber et je voulais rester dormir ici, mais je savais que ce n'était pas possible. Il semblait fatiguer, il devait se reposer. « Je lui ai dit d'aller se faire foutre », « Je n'aurai jamais pensé qu'elle et toi... », il n'avait aucune idée de combien de filles qu'il pensait propre j'avais couché avec. « Je suis sorti avec pas mal d'énergumène en y repensant », « Tu as juste couché avec elles, t'es pas sorti avec », « Si, la plupart d'entre elles, je suis sorti avec, j'aime bien savoir que je suis en couple », « Moi je couche jamais sans aimer un minimum la personne », Niall n'a jamais été quelqu'un comme moi. « Ça se voit, t'as déjà couché avec une fille du lycée ? », « Non », « Et avec un garçon du lycée ? », « Non plus ». Je me demandais avec qui il avait déjà coucher. Ce n'était pas le genre de mec à aller en soirée, ni même à sortir en boite alors où est-ce qu'il trouvait ses proies? Je n'arrivais pas à imaginer Niall gémir sous les actions de quelque d'autres, ou sous les actions qu'il donnait. Il avait déjà eu des rapports sexuels avant moi, et des rapports bien meilleur que nous avions pour le moment. Je le faisais toujours autant très mal, même s'il essayait de le cacher pendant que je suis en lui. Peut-être que je m'y prenais mal, très mal. Surement. Je me sentais tellement mal d'être incapable de le satisfaire. « Je vais me faire chier en chimie maintenant», « Non, tu vas bosser », « Je vais pas avoir mon bac », « Je vais t'aider à réviser, tu dois l'avoir». Parfois pendant la discussion, il était trop concentré sur son ordinateur portable et je me retrouvais à le regarder. Je regardais tout de lui, et je souriais comme un con. Il était à moi. « Je vais m'en aller », « On se voit demain, ok? », on s'est embrassé. Et à chaque fois que nous nous embrassions avant de nous quitter, on s'embrassait longtemps, ça prenait de longues et géniales minutes. Je souriais pendant nos baisers, lui aussi et après ça, il déposait des bisous sur mes lèvres entre ses paroles. Il me disait des trucs qui me faisaient rire, même si je les entendais qu'à moitié. Je lui ai demandé de ne pas se déranger, qu'il pouvait rester dans sa chambre. Je suis descendu, sa mère m'a appelé, je me suis dirigé vers sa direction. J'ai été pris d'un frison. Son visage était creux, et rouge. Ses yeux étaient explosés par les larmes probablement, être à sa place devait suffisamment être horrible comme ça. « Harry... », « Oui....madame », « Je peux vous demander quelque chose? », « Oui? »,  j'avais peur. Elle semblait prendre des pincettes avec moi, de réfléchir à sept fois pour être sur de me parler avec douceur. « Ça va paraître égoïste mais... Est-ce que vous pouvez éviter de prendre Niall la journée ? Juste la journée, laissez le nous juste la journée. Vous savez, on a besoin de lui, également. Vous voyez ce que je veux dire? Vous le rendez heureux et je vous en serai toujours reconnaissante mais, on a l'impression de le voir de moins en moins. Et à chaque fois qu'il rentre, il reste dans sa chambre ». Mon cœur a véritablement lâché. Je regardais ses yeux, je les fixais et je me concentrais dessus pour éviter que mes émotions prennent le dessus. Je ne savais plus où me mettre, j'avais l'impression de priver un enfant de ses parents, et l'espace de quelques secondes, je me suis senti de trop, comme un poids pour leur famille. Ils allaient perdre leur fils, et je passais mes journées avec lui. Je sortais avec Niall très régulièrement, je le savais, souvent tout la journée et parfois pas plus d'une heure. Je ne pensais peut-être qu'à moi, sauf il n'y avait pas que ma petite personne dans cette histoire, il y avait les autres. Je n'étais pas le seul à l'aimer. Je me l'accaparais sans m'en rendre compte. « Je suis désolé », je n'arrivais plus à la regarder, « Je suis désolé, oui, je sais, c'est normal, je... je suis désolé... je suis vraiment désolé...madame ».

DestructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant