A partir de ce moment-là, nous avions commencé à vivre la nuit. Il passait ses journées avec sa famille, et à partir de 22h, je faisais ce que je voulais de lui. C'était assez étrange comme programme, mais il le fallait. Je devais le voir, pratiquement tous les jours sinon c'était moi qui allait mourir. J'essayais au maximum d'éviter ses parents pour ne pas me sentir encore plus coupable que je ne l'étais. Je savais que j'étais un poids pour leur famille. Greg a demandé à ma soeur de me demander de ne pas m'accaparer son frère tout le temps, je ne savais pas que j'étais aussi imposant.
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Il était minuit quand il est sorti de chez lui. Nous étions tous les deux fatigués, mais c'était le seul moment de la journée que nous avions. Il avait l'air réellement épuisé, j'ai eu un pincement au coeur, peut-être qu'il voulait vraiment dormir au lieu de sortir dans le froid dehors. Il perdait de plus en plus de poids malgré le fait qu'il mangeait, et même si j'essayais de faire comme si de rien n'était, c'était dur. « Je meurs de faim, on va manger ? », « Ouais, je vais pleurer de faim moi aussi », « Macdo alors », « Burger King », il en était hors de question. « On a mangé là-bas la dernière fois et j'ai pas du tout aimé, je veux bien manger ce soir », « Je supporte pas macdo », on a commencé à marcher sans réellement savoir où nous allions. « On fait quoi alors ? », « Tu sais faire à bouffer ? », « Je me débrouille », il ne se débrouillait jamais. « Tu te débrouilles genre comme les muffins dégueu que t'as fait l'autre fois ou tu te débrouilles vraiment ? », « Je suis juste nul pour les déserts, sinon je cuisine très bien », «Alors on va chez moi », « Mais ils dorment tous », « Et alors ? Tu vas cuisiner dans le plus grand des calmes », « Est-ce que j'ai déjà été calme dans ma vie ? », non, « Je prends le risque ».
Il n'a vraiment pas a été silencieux du tout et ma sœur est même descendue pour savoir quelle était ce bruit énorme. Je lui disais de faire doucement mais il arrivait toujours à faire un bruit énorme qui devait rendre mes parents et ma soeur fous, ils avaient le sommeil très léger contrairement à moi. « DOUCEMENT », on parlait en chuchotant, et on rigolait en chuchotant aussi, et c'était vraiment drôle. On avait l'air de deux gros drogués. Il était en train de faire des pâtes, je faisais la bolognaise et heureusement que j'étais là parce qu'il ne savait pas cuisiner, du tout. Il arrivait toujours à prétendre le contraire.
Nous avions mangé face à face, et je ne pouvais pas m'empêcher de trouver ses cheveux en bataille sexy, je voulais passer une main dedans comme d'habitude. Ce n'était pas si dégueulasse que ça finalement, c'était même bon. Heureusement que j'étais là. C'était bizarre parce que nous trouvions tout marrant, encore plus que d'habitude. Il devait être 1h et j'étais bien avec lui, j'étais heureux. Et même si nous n'avions fait que des pâtes, et bien ça me rendait heureux. A ce moment-là, rien ni personne ne pouvait changer le bonheur qui régnait dans la pièce.
Les murs étaient fins ici, j'avais peur qu'à côté, ils entendent tout de notre conversation. « J'ai dû lui mentir pour ne pas lui dire que j'aimais les garçons », « Tu dis jamais gay Niall », « Parce que j'aime principalement les filles », « Ah », j'en étais sur. « Tu dis pas gay non plus », « C'est parce que je suis bi », « T'as jamais couché avec un garçon avant moi ? », il était direct, j'avais peur que nos voix se faisaient entendre dans les chambres d'à côté. « Non, j'ai pas couché à proprement parler. On a juste... Il y a pas eu de pénétration », « Comment t'as su que t'aimais les garçons? », « Aucune idée, c'est juste...survenu comme ça. C'était plutôt clair dans ma tête », « Je n'ai jamais couché avec un garçon avant toi ». J'ai senti le rouge me montait. J'ai été sa première fois, et j'ai été nul. Je ne l'avais pas satisfait et ça a juste été plus douloureux qu'autre chose. Je n'aimais pas le sentiment qui parcourait mon corps en ce moment-même. « J'ai été le premier garçon qui t'as attiré? », « Je t'ai toujours trouvé mignon», j'ai doublement rougi et j'ai poussé un rire. Il avait dit naturellement, les yeux rivés sur son portable en faisant une bulle de chewing-gum. « Vraiment ? », « La ferme », « C'est vrai qu'il est assez compliqué de ne pas tomber sous mon charme, je te comprends », « Je suis pas mal non plus ». Il a rigolé et sa petite fossette sur la joue m'a rendu extrêmement faible.
Il commençait vraiment à se faire tard et il semblait réellement épuisé alors nous avons décidé d'aller nous endormir. Je ne savais pas s'il avait prévenu ses parents qu'il comptait passer la nuit ici mais ça m'arrangeait. Ça faisait longtemps que je n'avais pas senti sa présence à côté de moi, dans mon lit. Nous n'avions pas eu d'arrière pensés quand nous nous mis en caleçon. Pas de câlin, pas de main dans la main ou de tête posé contre le torse de l'autre, pas de contact physique, juste un bisou sur la joue en guise de bonne nuit. Nous n'étions pas du genre à se faire des papouilles à longueur de journée ou à se tenir la main publiquement, je détestais ça et lui aussi, je suppose.
Je n'étais pas si fatigué que ça et j'avais envie de lui mais ce n'était pas le moment. J'espérais et je voulais juste lui donner un putain d'orgasme.
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-T'es parti vers quelle heure?
-Vers dix heures, quelque chose comme ça
-Ok
- Pourquoi?
- Préviens-moi la prochaine fois que tu te casses, que j'évite de m'inquiéter pour rien
-Je voulais pas te réveiller
-Un sms t'aurait arraché le bras?
-T'es énervé Harry? T'es sérieux?
-Ouais
-C'est pas comme si je suis mort, je suis en vie et je vais bien, c'est pas grave
-Tu comprends quand je te parle?
-T'es vraiment énervant
-OK
-JE VAIS BIEN PUTAIN
-Ouais ok, c'est bien
-Tu veux sortir aujourd'hui?
-Dégage
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Destruction
RandomLa plus belle chose qui ne vous est jamais arrivée devient très rapidement la plus pire. #Narry