Chapitre XXIII

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Nous nous sommes rendus à la cascade juste après. Il marchait devant moi, sa main dans la mienne et évitait les branchages qui retombaient. Il n'arrêtait pas de lâcher de petits rires toutes les deux seconds et ça me faisait sourire. Mon esprit capturait ce moment. Il me rendait heureux. Niall me rendait tellement heureux.


J'ai fini par me retrouver dans l'eau, totalement nu. L'eau n'était pas si froide bizarrement. Lui ne pouvait pas se baigner,  ça m'attristait beaucoup. J'aurais vraiment aimé qu'il vienne et qu'il s'amuse avec moi. C'était un peu notre endroit ici : là où nous nous sommes réellement embrasser. Là où il m'avait dit qu'il allait me détruite mais comme un con, j'ai cru que personne ne pouvait m'atteindre.


« J'aime tes tatouages », mon regard s'est posé sur son visage, je m'étais arrêté de jouer dans l'eau. « J'aime tes yeux », « C'est vrai, j'adore les contourner avec mon pouce ». Il avait des cernes énormes et semblait tellement, tellement fatigué. « J'aime... contempler tes yeux je dirais », « J'aime tes cheveux, j'ai envie de plonger ma main dedans à chaque fois. Je refuse que tu te les coupe », j'ai esquissé un sourire. Ses bras enroulaient ses genoux en face de lui. J'ai surenchéri : « J'aime ton rire, je pourrais tuer pour l'entendre jusqu'à ma mort », « J'aime assez quand tu mâches un chewing-gum, ça met toute ta mâchoire en action, et ça te rend encore plus...sexy que d'habitude », j'ai rigolé et fait mon fameux visage de je sais que je suis sexy.« J'aime ton torse, je le trouve attractif », il a rigolé en se foutant de sa gueule. « Tu ne peux pas, tu dis ça juste pour me faire plaisir. J'aime ton...sourire Harry », « J'aime encore plus le tien », je ne disais pas ça pour le faire plaisir, j'adorais son corps. « Je te trouve attirant quand tu es concentré », « Moi j'aime quand tu chantes », j'adorais ce jeu. « Moi je n'aime pas quand tu t'énerves pour rien par contre, c'est chiant », « T'avais pas le droit », « De quoi ? » « C'était que des moi j'aime, pas des moi j'aime pas », « Ok alors j'aime la façon dont tu es tout le temps beau, peu importe la situation ».



Je m'étais totalement arrêté de bouger de partout dans l'eau pour le regarder droit dans les yeux. Même de loin il avait un regard accrocheur. Il était si magnifique, son visage était si pur. J'avais réellement le copain le plus beau. « Je t'assure que je suis moche quand je pleure ». J'ai repris ma nage sous ses yeux, nous sommes restés comme ça pendant peut-être une demie heure, lui à parler et moi à nager. La nuit menaçait de tomber très rapidement. Je ne voulais pas rentrer, mais il venait de recevoir un message de son père lui demandant de revenir à la maison. Je n'arrivais toujours pas à croire que toute cette histoire était réelle. J'allais perdre la personne que j'aimais le plus et je ne pouvais rien faire pour l'empêcher. Mon visage a repris son expression triste.

Mon temps avec lui pour aujourd'hui était écoulé. « Qu'est-ce que tu fais ? », il s'était levé et avait commencé à enlever son gros gilet, puis son t shirt. « Je croyais que tu ne pouvais pas », « Je ne peux pas, mais je m'en fous », il a commencé à enlever ses chaussures, son pantalon, tout. Il s'est retrouvé totalement nu face à moi, je ne le quittais pas des yeux. « Tu plonges ? », « Elle est froide ? », « Non, elle passe. Je vais pas te mentir comme tu l'as fait en te faisant croire qu'elle était brûlante alors qu'elle était congelé, comme la première fois qu'on est venu ici ». Il a pris de l'élan et il a sauté.


Je n'ai jamais été aussi heureux. J'avais l'impression de revenir au tout début, quand nous n'étions que des binômes de chimie et que nous étions encore innocents. J'ai passé ma main dans ses cheveux, il a fermé les yeux. « Elle est....bonne, là »,  il sentait mon sexe contre le bas de son ventre. Il a rouvert les yeux et m'a fixé. « Je parlais de l'eau », « Je...sais ». Il a ri et s'est mis à nager dans tous les sens, « L'EAU EST TROP BONNE », il faisait de l'apnée, sortait sa tête dans l'eau et m'éclaboussait. Il aimait tellement ça, il se sentait vivant, je le savais. Nous avons commencés à jouer ensemble mais j'étais plus fort que lui, forcément. Quand il avait les cheveux mouillés, j'étais irrépressiblement dix fois plus attiré par lui. Je voulais que tout s'arrête, et qu'on recommence tout. Qu'on revienne au jour où j'ai diné chez ses parents, qu'on revienne au premier cour de chimie. Qu'on reprenne tout depuis le début.

DestructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant