Destruction

Chapitre IX

Le temps est passé très vite. A la maison, mes parents me demandaient ce que j'avais, parce que je semblais plus agréable à vivre ces temps-ci. Je ne pensais pas que ça se voyait autant. Je ne pensais pas que le fait que j'étais heureux se voyait sur mon visage. « Je suis en couple », ma mère a souri, « Ohhhh et qui est donc cette jeune fille ? ». Je lui ai dit que je ne voulais pas en parler, et je suis monté dans ma chambre. Gemma a essayé de me faire sortir le prénom de mon petit ami en croyant que c'était une fille, c'était marrant au début mais ça en devenait chiant. « Elle est dans ton lycée, c'est sûr, je la connais ? Je vois c'est qui ? », « Oui », « Valentine ? », « Non », « L'autre là, la blonde », « Non plus », « Je t'aurai un jour de toute manière », « C'est ça », « Je demandais à Niall de s'infiltrer pour voir qui tu embrasses pendant la récré », « C'est ça », « T'es chiant », « J'y vais », « Tu sors ? », « Hm », « Avec qui ? », « Ciao ». On était mardi soir et j'allais voir Niall. Quand je l'ai vu, on s'est embrassé et c'était tellement plaisant et excitant de sortir avec lui. Cela faisait bientôt trois semaines que je sortais avec lui, j'avais l'impression que ça ne faisait que deux jours, le temps passait à une vitesse impressionnante quand j'étais avec lui. Il me rendait heureux, et même si ça ne faisait pas beaucoup de temps que j'étais avec lui, il me rendait vraiment heureux. On a passé la soirée à traîner un peu partout et on a ri de tout et n'importe quoi et lui surtout pour n'importe quoi. Son rire était communicatif. C'était bizarre, parce qu'en chimie, nous agissions comme de simples partenaires alors que nous étions beaucoup plus. « Tu te rappelles le dîner ? », « Quand ma mère a posé son assiette de choux, j'ai failli vomir, je déteste ça », « Non la meilleure c'était quand ils se sont un peu tous disputé pour Gemma et Greg », « Ou la première fois que je t'ai vu, j'ai pensé que t'étais un con qui se foutait de la gueule de tout le monde », « Je suis un peu un con qui se fout de la gueule de tout le monde, moi la première fois que je t'ai vu, je t'ai vu comme un mec qui respire travaille, mange travaille et dort travail », « Mais vous avez quoi à tous me stéréotyper comme ça, je veux juste avoir de bonnes notes et pas finir con », « Ouais mais tu ne veux rien faire l'année prochaine, avoue que c'est con », « C'est réaliste », « Je te comprends pas », « Je sais, j'ai un peu faim », « Pas moi, qu'est-ce que tu vas faire l'an prochain ? », « Vivre », « Sérieusement Niall », « J'sais pas, je verrai bien », « Moi je veux aller à New York », « Comme les ¾ de ce monde ». On a parlé pendant des heures, assis sur l'herbe du parc. Il faisait froid, il y avait cours demain mais rien ne valait les moments, aussi simple paraissent-ils, avec lui. J'avais peur qu'on nous repérer cependant, j'avais vraiment peur qu'on le sache pour nous deux. Ce n'était pas que j'avais honte de sortir avec lui, c'était juste que je n'étais pas prêt.

***

J'aimais définitivement être avec lui, j'aimais sa présence, j'aimais sa personne et il me rendait dingue de lui. Nous avions pris le métro, il était 23 heures passés et nous n'avions aucune idée d'où nous allions mais il a réussi à me convaincre alors je l'ai suivi, j'étais con. « Niall? », « C'est excitant, non ? », « De quoi ? Se perdre à minuit ? Totalement », « De s'arrêter n'importe où et de vivre », « Demain on va être péter », « Mais c'est les vacances, on s'en fout », « Je te pensais pas aventurier », « On descend dans trois arrêts? Ou quatre? », « Cinq, soyons fous ». Il s'est levé et quand le métro s'est arrêté, il est tombé en avant et j'ai explosé de rire. Il était tout rouge, et je ne l'ai même pas aidé à se relever, j'avais mal au ventre tellement je riais. Il y avait deux ou trois personnes dans la rame, qui riait silencieusement aussi tout en restant discret. « Ta gueule », je riais encore et je savais que ça le faisait chier. « Arrête de rire », je riais plus fort.« ARRÊTE ».