Chapitre X

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J'étais chez lui, ses parents m'ont ouvert la porte et il m'avait dit qu'il les avait mis au courant. J'étais content, et un peu gêné. Personne n'était au courant, à part ses parents, la situation était surréaliste. « Niall n'est pas là ? », « Non, il ne va pas tarder, vous voulez entrer ? ». Je suis entré et on s'est tous assis au salon. Ils m'ont demandés comment allait ma famille, comme d'habitude, et j'ai répondu qu'ils allaient bien, comme d'habitude. J'étais très mal à l'aise à vrai dire, je ne savais pas comment ils voyaient la chose, est-ce qu'ils pensaient que j'étais quelqu'un de bien pour leur fils? « Tout se passe bien avec Niall ? », « Oui, beaucoup ». Je n'ai pas voulu prolonger la conversation, ils m'intimidaient trop. J'évitais le plus possible de les regarder droit dans les yeux. Maura m'a regardé, et sa voix s'est faite douce : « Alors, il vous l'a dit ? », « Euh.. Oui ». Elle devait sûrement parler de ses médicaments, alors j'ai approuvé. J'avais l'impression qu'ils instauraient une sorte de confiance entre eux et moi, et c'était plutôt cool. Je pensais beaucoup trop. « Je suis heureux que vous le rendez heureux, ça l'aide beaucoup », « Merci, il est génial, et il est où sans indiscrétion? », « A l'hôpital », « Il est malade ? », « Non, il va juste voir une petite fille qui était avec elle en chimio, il aime aller la rendre visite », « Pardon ? ». Chimio ? Maladie ? Je suis devenu très confus, et eux aussi. Il ne m'avait jamais mentionné quelque chose du genre. Mon regard s'est endurci et j'avais l'impression de ne pas encore avoir entendu le pire. « Ils étaient ensemble en chimio », « Niall a une maladie ? », « Oui, il vous l'a dit ». Ma respiration s'est faite forte et mes mains sont devenus moites. Mon coeur a lourdement lâché et je commençais à trembler fortement. « Euh...non..je...je n'étais pas au courant », ils n'ont pas répondu, et ont baissé la tête, j'ai commencé à perdre mes moyens. Le visage de sa mère est devenu rouge et elle a posé sa main gauche sur sa bouche. « Qu'est-ce qu'il se passe ? », «Je pensais qu'il vous en a parlé», « Qu'est-ce qu'il a ? », j'étais totalement paniqué, j'avais un peu haussé la voix et je trembais de plus en plus, je n'aimais pas ça du tout. « La petite va bientôt mourir, alors il reste souvent avec elle ». Mourir, mon cœur a commencé à battre plus rapidement et a fini par totalement lâché, et mes mains se sont mises à trembler encore plus fortement. Il ne m'en avait jamais parlé, pourquoi est-ce qu'il ne m'en avait jamais parlé? Mille et une questions fusés dans mon esprit. « Où voulez-vous en venir ? Il a quoi comme maladie ? », Maura s'est levé en pleurant, en allant dans une autre pièce, je l'ai suivi du regard, et mes yeux se sont lourdement posés sur son père juste après. « Monsieur Horan, vous en supplie dites-moi qu'est-ce qu'il se passe ». J'avais peur, j'étais terrifié. Je ne voulais pas savoir, je ne voulais plus savoir, je ne voulais plus entendre ce que j'avais peur d'entendre. Il a hésité, quelques secondes avant de me répondre, il avait beugé et j'avais mal au cœur, j'avais terriblement mal au cœur. « Niall a une maladie incurable », les larmes étaient au coin de mes yeux, j'avais l'impression d'être dans un cauchemar, d'être tombé dans un grand trou noir, de ne pas être dans la vie réelle. Je ne savais plus comment penser, ni comment agir, ni même comment est-ce que j'étais censé réagir. Mon regard a soutenu celui de son père, je voulais qu'il se lève et qu'il me dise que ce n'était rien, qu'il va guérir et que je ne devrais pas m'inquiéter, mais il ne se leva pas, et avait baissé la tête. Non. « Mais, il va s'en sortir, hein ? », j'ai vu des petites larmes s'échappaient de ses yeux, j'ai posé ma main sur ma bouche en lâchant un juron, il ne répondait pas, mais je connaissais la réponse, je l'avais deviné. LEVE TOI ET DIS MOI QUE C'EST UNE PUTAIN DE BLAGUE. J'ai perdu le contrôle, c'était un non ? Je n'avais pas pu retenir mes larmes, mes petites larmes qui ont commencés à couler. Mon cœur ne répondait plus, je tremblais à m'en tuer, je voyais noir et je n'arrivais plus à effectuer un mouvement. « Je croyais que vous étiez au courant, je suis désolé ».

Et là, c'était la fin

DestructionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant