La convoitise du blond

18.

Nous nous arrêtons enfin dans un village, la nuit tombé depuis un moment déjà. Mon estomac réclamait son dût et mes jambes du repos. J'ai du m'armer d'une volonté de fer, et de quelques élévations de voix pour me faire comprendre. Les rues étaient encore quelques peu animés, ne commençant que leur soirée. Je traîne des pieds jusqu'à la première auberge, retrouvant une jeune femme à l'intérieur.

-Bonsoir une chambre deux lits simples. Demande le blond irrité depuis notre dispute sur la route sur mon incapacité à marcher plus vite sans râler.

La jeune femme regarde sur son registre avant de lever le visage embêté. 

-Je suis désolée..mais avec une heure aussi avancée, tout les chambres ont étés prise et il ne reste que des chambres lits doubles.

Sans chercher à comprendre le blond fait demi tour, prêt à partir avant que je lui rattrape le bras.Il était hors de question que je continu de marcher pour ce soir.

-Arrête tes conneries cinq minutes. Pestais-je.

J'accepte la proposition de la femme, qui nous offre le repas de ce soir en dédommagement, sous mon remerciement. Je donne un coup de coude à mon voisin qui la remercie aussi, plus dérangé. Nous partons vers la chambre silencieux, avant de découvrir une vaste pièce,  ainsi qu'un lit king Size en plein milieu.

-Regarde assez grand pour qu'on se croise pas cette nuit. Sortais-je mi moqueuse et mi irritée par son comportement.

Le blond ne répond pas et se contente de poser son sac de son côté avant de m'attendre, pour partir manger dans la salle du bas. Je soupire et le suit sans broncher, n'allant certainement pas m'empêcher de manger pour monsieur. Le repas offert par les propriétaires étaient des plus copieux, sous un de mes sourires, me régalant d'avance. Je ne m'occupe pas du blondinet face à moi, sachant qu'il se démène toujours pour continuer de manger en se cachant. J'avais bien essayé de me tourner dans tout les sens la première fois, mais il c'était contenté d'arrêter de manger. Je me sers un verre de Sake, et puis  deux, sous le regard de l'homme face à moi. Je ne le calcule pas et m'en ressers un troisième que je bois cul sec, avant que sa main vienne se poser sur la mienne, reposant mon verre vide. Je me lève prétextant avoir fini, me dirigeant vers la chambre en le laissant là. Je m'énerve assez facilement, et celui qui me sert acolyte semble être de la même trempe que moi. Je rigolais d'avance à qui reviendrait en premier, en tout cas, ça sera pas moi. Je pars me doucher pour me mettre en pyjama, avant de me cacher sous la couette. Je regarde par la fenêtre le ciel sombre faisant ressortir de plus belle la lune, scintillant parmi les étoiles. La porte derrière s'ouvre, me prévenant de son retour.

-Je sors. Ferme derrière moi.

Sans un mot de plus la porte se referme, sous un de mes soupires. Je ne sais pas depuis combien de temps je tourne et retourne sur le matelas, me sentant étouffé par la chaleur. Je me lève pour ouvrir la fenêtre, l'air frais chatouillant ma peau dénudé frissonnante. Je retourne dans le lit, restant cette fois ci au dessus de la couverture, tout en regardant l'heure du réveil sur la table de chevet. Ce blondinet semblait bien s'amuser vu l'heure avancé de ce qui est maintenant la nuit. Il devait encore être collé à des filles, un cocktail à la main. Je peste de mon comportement, me bataillant avec mon oreiller devenu trop chaud. Il pouvait bien faire ce qu'il voulait après tout. Je n'avais déjà pas empêcher un prince de fricoter avec des inconnues, je n'allais pas le faire avec un homme bien plus libre si on en oublié son travail. La porte s'ouvre doucement, se refermant de la même manière. Je regarde rapidement l'heure,avant de faire semblant de dormir. J'entend l'homme légèrement souffler, ses pas s'approchant de moi. Tout mes sens étaient en alerte, mon coeur s'accélérant, la chair de poule en action sur tout mon corps. Un millième de seconde se déroule avant d'entendre la fenêtre se refermer. Les pas reviennent vers moi et s'arrête, replongeant la pièce dans un silence. Ses doigts viennent doucement caresser mon épaule, faisant contraster nos deux températures idéalement opposés, mon corps brûlant, et sa peau froide.Mes frissons ne comptait pas partir de sitôt, mais étant déjà la avant ce contact,j'avais un alibi qui tenait la route. La couverture est remise sur moi, avant qu'une de mes mèches tombe sur mon visage, me grattant le nez. Je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils, avant que cette mèche soit replacer derrière mon oreille. Des lèvres viennent se poser sur mon front, avant de s'éloigner, faisant baisser la température corporelle  dont je me plaignais depuis un moment.Je voulais ouvrir les yeux et fixer ce visage qui commence à me tourmenter à me l'imaginer sous toutes les contours, mais étrangement, je n'y arrivais pas. Ses pas s'éloignent, me faisant comprendre qu'il se dirigeait vers la salle de bain. Je me redresse, voulant être sûr de ne pas avoir rêvé. J'avais bel et bien sentit ses lèvres se poser sur ma peau, je ne suis pas encore folle. Je le suis du regard, ne voyant rien à cause de la pénombre, mais la lumière de la salle de bain entrant mon champ de vision, je pouvais en être sûr.

Il était dos à moi, son masque dans sa main.