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Je regarde Eishi me parler de sa journée d'école, n'entendant pas un mot, perdu dans le flot de mes pensées. Deux semaines que j'étais rentré avec lui, deux semaines que mon cerveau était en pleine surchauffe, deux semaines que mes nuits étaient pertubés et incomplète.

-T/p..

Je regarde Eishi la mine boudeuse face à moi, lui demandant silencieusement de m'expliquer.

-Tu es complètement ailleurs depuis notre retour ici..

-Je suis désolée Eishi..

-Ça ne va pas ?

-Si si..Je me pose juste des questions..

-Ça ressemble plus à un dilemme. 

Je souris face à sa remarquer, avant de le ramener contre moi.

-Disons juste qu'on me propose deux vies très différentes..et je ne sais laquelle choisir.

-Ça parle de sentiments c'est ça ?

Je hoche la tête, sous une de ses grimaces qui me détend et me fait rire.

-Je ne peux pas t'aider alors, désolé.

-C'est pas grave minus, personne ne peut choisir à ma place.

Je décide de sortir prendre l'air, espérant trouver mes réponses dehors. Dans la rue, on me donne un papier, signalant le couronnement proche du prince Sora. Je soupire, regardant de là où j'étais le peu qu'on pouvait voir du château. Me verrais-je réellement en vie de château, dans un mode de vie éloigné du miens, enfermé dans un palais ? Je savais très bien que non, seulement je savais que Naruto me ferait me sentir à ma place, et comme étant celle que je suis maintenant. Je ne pourrais plus vivre avec cette liberté et indépendance que j'affectionne autant, recouvert de devoirs royaux ne m'appartenant pas. Je soupire et continue ma route, le temps commençant à se gâter. Arrivé à l'entrée du village je regarde au loin les gardes chargés de la surveillance rigoler entre eux. Une vie aux côtés d'un garde serait déjà plus libre, mais serais-je prête à vivre avec la peur de ne pas le revoir revenir un beau jours à cause d'une mission ? Je sais que je ne pourrais pas supporter un nouvel abandon de cette manière, Kitsune ne semble pas faire de grosses missions périlleuse, mais il en reste pas moins le garde principal aux côtés du futur roi, et cela implique de grandes responsabilités. 

Je me retiens de m'arracher les cheveux, ces questions tournant inlassablement dans mon esprit. Je pouvais tout aussi bien n'accepter aucun des deux, et continuer ma vie ici, mais je ne pouvais me mentir à moi même, je ne m'étais jamais sentis aussi vivante avant ces derniers mois. D'un côté j'ai vécu ce conte de fée que l'on rêve de vivre enfant, et de l'autre, cette vie sans prise de tête que l'on souhaite adulte. Comment étais-je censé choisir deux vies aussi différentes, deux caractères aussi opposés, mais des sentiments similaires ? 

La nuit tombe doucement sur le village, je décide de rentrer , retrouvant Eishi devant la télé. Je prépare un rapide repas que nous prenons sur le canapé devant son dessin animé. Je fais la vaisselle et me diriger vers une bonne douche froide. Tout en me savonnant, cette soirée au côté de Kitsune me revient en tête, ce soir où il avait ôté ce masque. Je n'avais ressentit le sentiment que j'avais ressentit ce soir là, il était puissant, capable de donner des ailes. Je met mon pyjama et me jette dans mon lit, retrouvant la peluche Renard que Naruto m'avait offerte à la fin de notre voyage. Je la serre fort contre moi, repensant à tout ces moments où Naruto m'a protégé et a prit soin de moi comme jamais on avait prit soin de moi. Je me sentais tellement en sécurité et en confiance avec lui, me faisant me sentir comme quelques chose de précieux et important. Je soupire avant de me mettre sous la couette. 

Je m'imagine aller vers Naruto, me tendant la main en souriant, me complimentant et me rappelant que je serais en sécurité avec lui. Me caresser le visage après avoir replacer l'une de mes mèches de cheveux en me disant qu'il s'occupera de moi comme à la prunelle de ses yeux.

Je m'imagine aller vers Kitsune, pestant de ma longueur non sans un ton enjoué, s'avançant vers moi pour me prendre par la taille, pour m'embrasser passionnément en me disant que j'avais fait le bon choix, et que notre liberté et notre folie continuerait de vivre.

Mon choix était fait.

La convoitise du blondOù les histoires vivent. Découvrez maintenant