PART 2 : prologue ; libérateur

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Shigaraki siégeait dans son nouveau bureau, décoré avec soin par Re Destro. Il posait sur un cher siège rouge en cuir donnant sur une irrationnelle grande table de travail qui ne contenait que quelques papiers. Il souffla une dernière fois, avant de retourner dans ses pensées. Ce foutu mal de tête ne voulait plus le quitter...

Il avait enfin un moment de repos après tout ce qui venait de se passer. Il avait dompté Gigantomachia, finit le discours le déclarant chef du Front de Libération et avait enfin réussit à fuir ses acolytes et Re Destro (pire que des pots de colle). Il avait réussi : il devenait de plus en plus fort. Son rêve de destruction devenait de plus en plus concret. Mais quelque chose ne pouvait pas s'empêcher de le déranger, le démanger...

Ses démangeaisons empirèrent, sa tête était comme percée de tous les côtés, il voulait que ça s'arrête ! Son passé était enfin connu. Son rôle d'idiot rêvant de héros avait été dévoilé. Sa renaissance avait enfin un sens. Le sourire de sa sœur, le regard inquiet de sa mère, les gâteaux de sa grand-mère, les anecdotes de son grand-père, le poing de son père : il avait tout détruit pour évoluer. Alors pourquoi il avait mal comme ça ?!

Tenko Shimura était mort en même temps que le reste de sa famille. Il avait grandi et évolué avec All For One. Maintenant, il était Tomura Shigaraki, le chef du Front de Libération du paranormal ! Les éléments de son passé ne l'affectait pas, elle ne servait qu'à donner une raison à sa haine ! Plus rien ne le rattachait au passé !

Enfin, si, il restait une chose. Une chose qui le démangeait au point de vouloir gratter son corps jusqu'au sang : Shoto Todoroki. Son sourire, sa légèreté, ses mots : il était la cause de sa souffrance. Il empêchait son entière réincarnation en Shigaraki, il le bloquait dans le passé. Il voulait le faire disparaître, le détruire, qu'il ne reste plus rien de son corps et de son passé

Un sourire apparut sur ses lèvres à cette pensée. Mais oui, c'était ça qu'il allait faire ! Il allait le tuer ! Il allait mettre ses mains autour de son coup, admirer sa peur, voir sa peau se craqueler en même temps que son cri d'agonie se ferait entendre : il ne resterait plus rien, il serait enfin Shigaraki.

Une forte excitation naquit. La vision de Shoto en sang, détruit, maltraité, souffrant, pleurant, implorant était le meilleur des remèdes à sa douleur. Arrêtant de se gratter, ne prenant même pas la peine d'essuyer le sang qui avait coulé sur ses mains, il attrapa les papiers sur son grand bureau.

Il ne pensait pas utiliser les informations du traître maintenant, ni comme cela. Il ne devrait pas d'ailleurs, ça gâchait de nombreux plans futurs. Mais il n'en avait rien à faire : détruire Shoto était devenu sa nouvelle obsession.

Alors il prit son téléphone et appela son contact :

Il allait rentrer à Yuei et tuer Shoto Todoroki, tel serait sa première mission en tant que libérateur.

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