Tentative 7 : rencontre avec la League

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Ils se trouvaient à nouveau dans la chambre du dortoir de Shoto, en train de lire un manga pour Shigaraki et de faire des devoirs de vacances pour Shoto.

Quelques jours étaient passés depuis leur sortie au centre commercial, et Shigaraki n'avait pas eu le temps de le revoir avant à cause de ses obligations de chef du front. Quelque chose de gros se préparait chez le docteur et, tant qu'il n'arrêtait pas de procrastiner chez Shoto, il ne mériterait pas de savoir ce que c'est.

Il avait donc assez bien bosser durant trois jours, en essayant d'oublier toutes les sensations que Shoto lui avait procuré et son envie de détruire moins forte, mais il ne put résister à l'idée de juste traîner deux petites heures dans sa chambre pour lire la suite d'un manga qu'il avait commencé (tout ce temps sans pouvoir lire la suite avait été un véritable supplice).

Shoto, lui, se trouvait en vacances et les avait, pour l'instant, principalement occupées avec des entraînements et des devoirs de vacances. Comme quoi, il avait tout de même gardé certaines habitudes d'avec son père.

Le silence régnait dans la chambre. Ils n'avaient pas encore reparlé de ce qu'il s'était passé il y a quelques jours, mais Shoto, après une réflexion sur les tortues, décida d'aborder le sujet.

- Est-ce que je t'ai convaincu de ne pas détruire le monde du coup ?
- Non.
- Pourquoi ? Tu as plutôt bien aimé la nourriture, le concert et les mangas.
- Ça ne change rien. Et puis, c'est bien joli de me montrer tout ça mais ce n'est pas ça la vraie vie. En tout cas, ma vraie vie. Expliqua négligemment Shigaraki, laissant tombé son manga sur sa tête.
- Ok, alors montre moi ta vraie vie. Comme ça je pourrais savoir pourquoi tu veux détruire le monde.
- T'es débile ou quoi ? Je ne vais pas te montrer ma base et tous mes plans d'attaques. Qu'est-ce qui me dit que tu ne vas pas me trahir et tout dire à tes profs ?!
- Que pour l'instant je n'ai encore rien dit, que je souhaite pouvoir encore continuer à passer du temps avec toi et que je suis prêt à arrêter ma carrière héroïque si tu me convaincs.

Le vilain se releva en vitesse, faisant tomber son manga sur le sol. Il avait bien entendu ?

- ... T'es sérieux ?
- Oui, si tu arrives à me convaincre, je rejoindrai ta cause.
- Là, ça devient intéressant. T'es sûr ? Ça veut dire plus de Yuei, plus de famille, plus de super-héros machin truc. Souria-t-il.
- Je sais, mais je peux prendre ce risque pour mieux apprendre à te connaître et à savoir tes conditions de vie.
- Ok, alors pari tenu. Tu ne peux plus faire marche arrière. Je ferais tout pour te montrer que la vie c'est de la grosse merde !
- Ok.

Les rôles étaient inversés ainsi que leurs buts, mais, finalement, ils comptaient faire la même chose : convaincre l'autre sur leur idéologie de la vie en une journée.

Une date trouvée, un manga de terminer, un travail de math finit et Shigaraki était parti pour trouver le meilleur moyen de dégoûter Shoto de la vie.

Enfin, il voulait surtout le faire rejoindre à sa cause pour le garder auprès de lui.

Ce fut 5 jours après qu'ils se retrouvèrent. Juste avant Noël et juste après tous les travaux que leur position leur demandait.

Shoto marchait dans la ville d'Osaka, musique dans les oreilles, habillé de son ancienne identité pour fuir son père, dans la lune. Le quartier était plutôt calme et de la belle neige recouvrait les maisons traditionnelles. L'endroit était vraiment magnifique...

Il trouva Shigaraki jouant sur son téléphone à côté d'une épicerie. Il était habillé d'une veste noire un peu trop légère avec une capuche cachant ses cheveux. Enfin, ça n'avait pas empêché Shoto de le reconnaître de loin.

Il marcha un peu plus rapidement vers lui et lui fit un signe de la main.

- Tu as une minute de retard.
- Désolé, Momo a tenu à me faire une écharpe avant que je ne parte dans le froid. Selon elle, il ne faut pas négliger son corps et l'habillage même si son alter pour réguler sa température. Expliqua Shoto, en montrant son écharpe.
- Wow, c'est pour ça qu'elle t'a mis une minute en retard ?
- Oui.
- ... Dépêche-toi. On n'a pas que ça à faire.

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