Tentative 4 : vole de gâteau

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Le gâteau était goûteux ; la partie de cartes plaisantes et le moment agréable. Shigaraki ne s'était pas senti aussi détendu depuis longtemps ! Mais alors qu'il allait prendre une nouvelle bouchée de son gâteau, il se crispa. Quelque chose n'allait pas. Ce n'était pas censé se passer comme ça !

Comment, en deux jours, il était passé de menace de mort et de tentative de meurtre à l'activité de jouer aux cartes avec gâteau en bouche. Il avait raté un épisode !

Non, il avait juste été envoûté par sa discution avec Shoto. Il se révélait être vraiment le pire des boss auquel il avait à faire... Hier, alors qu'à l'origine il ne faisait que se moquer de lui, il avait fait une conversation qui avait duré longtemps, trop longtemps. En tout cas, assez longtemps pour que Shoto arrive à lui faire sortir les verres du nez pour savoir qu'il aimait bien jouer au cartes avec ses acolytes et qu'il préférait les trucs sucrés, d'où la présence du gâteau. Ce sale môme avait tout prévu lorsqu'il était rentré, il avait même joué sur sa carte de visage d'ange !

Shigaraki enfourcha rapidement une autre bouchée de ce gâteau. Il s'était vraiment fait avoir comme un débutant... Mais, au moins, il éclatait cette gueule d'ange aux cartes !

Jamais une victoire n'avait été aussi jouissive. En même temps, depuis qu'il avait essayé de tuer Shoto, il essuyait que les défaites face à celui-ci. Pourtant, il était au top de sa forme et ses plans pour mettre fin au monde héroïque relevaient du génie ! La vie était vraiment injuste...

Après une autre victoire écrasante de la part de celui-ci, qui ne manqua pas de le taquiner là-dessus (pour la sixième fois), ils entendirent quelqu'un frapper à la porte.

Ils buggèrent chacun quelques secondes, avant que Shoto se lève pour ouvrir la porte rapidement bloqué par Shigaraki.

- Mais t'es complètement idiot, il ne doit pas me voir !
- Ah oui...
- Bon, je vais me cacher, et toi tu ouvres la porte et t'arranges pour que cette personne dégage !
- Ok.

Shigaraki se mit donc à la recherche d'une bonne cachette : plus facile à dire qu'à faire.

Bien que n'ayant pas pu jouer à cache-cache petit, il avait tout de même les basses pour savoir se cacher. Et il pouvait dire que parmi toutes les ruelles sombres qu'il avait traversé pour se cacher pour prendre par surprise ou faire une embuscade à des gens plus forts que lui, la chambre de Shoto était le pire endroit pour se cacher qu'il n'avait jamais vu. Zéro cachette : un tatami comme lit donc impossible de s'y placer en dessous, une table et une chaise à ras le sol et pour finir des rideaux qui constituaient en réalité une porte coulissante traditionnelle en boubou. Bref, impossible de s'y cacher. Et sur le balcon il y avait trop de risque que d'autres personnes ne le voient.

Il n'avait pas beaucoup de solution. Alors il se força à rentrer dans la minie armoire. Il se contorsionna et réussit à rentrer, même s'il avait un slip sur le visage, que son dos était mitraillé de truc solide qui le piquait (pourquoi dans une armoire à vêtements il y avait des trucs solides) que sa tête touchait quelque chose d'étrange et que sa jambe ne devrait probablement pas se trouver dans cette position.

...

Il en avait déjà marre. Pourquoi ce genre de situation n'arrivait qu'à lui ?

Mais finalement il se rendit compte que les trucs durs étaient en réalité de la nourriture, au moins il pouvait manger face à ce spectacle qui promet d'être incroyable : un Shoto dans son élément naturel face à sa cohabitation avec ses prédateurs... Personne ne paierait pour ce film, mais il était un peu obligé d'y assister.

Shoto, lui, ouvrit la porte après s'être assuré que Shigaraki était bien caché, l'air neutre.

- Oh. Salut Sero.
- Salut Todobro ! Ça va ? Déso' te déranger mais c'est juste pour te rendre tes mangas.
- Ok.
- Je peux entrer les déposer ?
- Non.
- Euh... Ok mais pourquoi ?
- ... C'est en désordre.
- Oh t'as bien vu ma chambre t'inquiète pas pour ça ! Ria-t-il en se mettant sur la pointe des pieds pour moi voir le désordre.

Shigaraki avait envie de hurler non, mais les pâtes dures dans sa bouche le retinrent (heureusement). Car la nourriture s'était relevée être des soba, mais pas encore cuite.

Sero rentra dans la chambre avec une pile de manga qu'il posa justement sur l'armoire où était Shigaraki.

- T'en as mis du temps à ouvrir ! Tu faisais quoi ? Une partie de cartes avec toi-même ? Proposa-t-il en voyant le jeu de cartes que Shoto n'avait pas caché.
- Euh... Oui ?

La suspicion de son ami augmentait ! Ce film commençait déjà mal...

-... D'accord ? Tu sais si tu as envie de jouer aux cartes tu peux nous demander hun ! On y joue souvent avec toute la squad !
- Ok.
- Et c'est toi qui a volé la part de gâteau ? Je ne savais pas que tu aimais ça !
- Je n'aime pas.
- Alors pourquoi tu l'as pris ?
- Pour mon meilleur ami !
- Izuku ?
- Non.

Et une futur dispute de créée ! Honnêtement, ça faisait bien rire Shigaraki d'imaginer le visage en larme de cet enfoiré d'Izuku à cause de ça. Ce fut une nouvelle victoire pour aujourd'hui.

- Outch, r.i.p. Midoriya !
- Pourquoi ? Il est toujours en vie.
- ... C'est une expression Todoroki... Une expression... Bref, je ne vais pas plus de déranger, les mangas étaient vraiment cool ! T'es un véritable connaisseur enfaîte ! Je ne connaissais aucun nom mais ils étaient trop cool !
- Merci, tu as aimé Talentless ?

"Mais continue pas la conversation", fut la seule pensée de Shigaraki à cet instant.

- Trop ! Mais mon préféré était Link Click ! Le plot twist du tome trois... Waaaaaaaaaaah, faut que tu me passes la suite.
- Bien sûr.
- Franchement ils étaient trop cool ! Par contre je ne savais pas que tu étais un grand romantique ! Vu comment tu as l'air paumé avec les filles, mais enfaîte tu cache ton jeu !
- Mais je n'ai pas de jeu.
- Haha bien tenté Todoroki, mais je t'ai pris la main dans le sac ! Bref, je pourrais t'emprunter la suite un autre jour ? Là je dois défoncer Denki à Smashu Brossu !
- Ok.
- Super, à plus tard !
- À plus tard. Mais par contre je ne vois pas de quel sac tu parles...

Mais trop tard, Sero était déjà parti au loin.

Shoto garda son air incompris alors que Shigaraki se cassait le dos pour sortir de l'armoire, ses soba dure en main et en bouche.

- Mes Soba ! S'écria Shoto désespéré.
- Fallait pas me mettre dans cette armoire alors.
- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !

Jamais Shoto n'avait été aussi expressif.

- Mais alors monsieur est un délinquant ? Mentir à ses camarades de classe comme ça... Ricana Shigaraki, amusé.
- J'ai bien appris si je souhaitais pouvoir m'enfuir de l'emprise de mon géniteur...
- Alors on ment depuis longtemps !
- Oui et tu ne m'as pas vu à mes 13 ans... Repensa Shoto.

Shigaraki le regarda de longues secondes. Enfaîte, Shoto avait aussi changé. Il avait eu l'impression qu'il était resté le même, à la différence qu'il était plus coincé dans son masque de glace. Mais finalement, il se rendait compte qu'il avait raté des choses en 11 ans, et que Shoto avait aussi changé, et qu'il ne connaissait pas ce nouveau Shoto. Et étrangement, il avait envie de le connaître. Mais avant tout de chose...

- Alors comme ça on lit des Shojo ? Se moqua Shigaraki.
- Oui. J'aimerais bien connaître les mêmes émotions que dans l'histoire. Ça a l'air extraordinaire...
- Tu sais que ce n'est qu'un manga ?
- Oui...

Shoto sembla déçu, et Shigaraki le rassura sans trop faire exprès.

- Avec toutes les filles qui te tournent autour, tu n'as pas trouvé l'amour ?
- Non, aucune ne m'a fait sentir ce genre d'émotions décris dans l'histoire...
- Quel drame ! Dit Shigaraki ironiquement.
- On est d'accord ! Ressentir cet amour était trop demander ?

Shigaraki soupira alors qu'un nouveau petit rire le prit.

- Un grand romantique hun...

Finalement, il apprendrait à connaître le nouveau Shoto naturellement.

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