Shigaraki entra par le balcon, habitué à ce chemin qu'il avait emprunté si souvent. Son tour de passe passe entre les balcons : une habitude chargée en émotion. Émotion qu'il lui donnait envie de se détruire. Il ouvrit la fenêtre sans délicatesse, voulant finir au plus vite.
Il tomba sur Shoto, qui lisait un livre dans son lit, comme il en avait pris l'habitude à cette heure-là. Il se retourna rapidement, près à de défendre, mais s'adoucit en voyant qu'il s'agissait de Shigaraki. Il laissa exprimer un grand sourire sur ses lèvres puis sortit rapidement du lit pour faire face au nouvel arrivant.
- Tu m'as fait peur ! J'ai cru que tu ne reviendrais jamais ! Je comptais même retourner à ta base demain. Je suis désolé, j'ai été trop rapide. J'ai pensé que j'avais les bons mots et que c'était le bon moment, je n'ai pas réussi à comprendre comment tu te sentais. S'expliqua Shoto, coupable.
- ...
- Je suis désolé, passons encore un peu de temps ensemble ce soir. Il reste encore un gâteau de Sato dans le frigo, ça fait quelques temps que je la réserve pour toi. Je vais aussi sortir le paquet de carte. Et Sero m'a prêté deux de ses 3DS, on pour-
- Je pars.
- ... Quoi ?
- Pendant 4 mois, je vais rester au laboratoire du professeur pour me faire graver plusieurs alter. Après, je détruirais le monde. J'aurais toute la force nécessaire. Expliqua d'une traitre Shigaraki, droit et gardant une expression neutre.
- ... S'il te plaît, ne fais pas ça.Le ton suppliant de Shoto et toutes les activités qu'il avait citées comme pour le forcer à rester ; tout laissait penser à Shigaraki qu'il s'était attendu au départ et qu'il en avait peur. Il ne voulait pas être seul, encore. Et, même si cette pensée réveilla quelque chose en Shigaraki, il garda le même air neutre, fatigué.
- Pourquoi ?
- Ça ne te rend pas triste de savoir qu'on ne pourra plus se voir durant 4 mois ? Qu'après tu détruiras tous les endroits où on a été et vécu ?
- Non.
- ... Tu n'aurais pas envie de venir au café manga avec moi demain ? Il y a une nouvelle pâtisserie sur la carte. Ignora l'étudiant.
- J'ai dit non Shoto.
- Et il y a un nouveau jeu qui va sortir, on pourrait y jouer.
- STOP ! Je vais détruire le monde. Et rien ne me fera changer d'avis.
- ...
- ...
- Mais... Tu tiens à moi non ? Sinon pourquoi tu m'aurais prévenu ?
- ... Non, je veux te tuer.Ses mots semblèrent plus toucher le héros qu'il ne le pensait, en le voyant baisser la tête. Il serrait les poings et respirait rapidement. Mais le vilain ne réagit pas.
Au bout d'une durée leur semblant indéterminée, Shoto releva le regard, déterminé.
- Je te ferais changer d'avis. Quoi qu'il en coûte.
- T'y arriveras pas, abandonne.
- Non ! Je refuse de te laisser faire ça ! Je te sauverai ! C'est All For One qui te manipule ! Et je te sortirai de son emprise ! Exprima l'étudiant en parlant enfin du sujet sensible qui horripilait Shigaraki.
- Tu racontes n'importent quoi ! S'énerva-t-il immédiatement.
- Non, tu as envie de continuer tout ce qu'on a vécu ensemble ! Je le sais, tu l'as dit ! Mais c'est All For One qui te bloque, car c'est comme ça qu'il t'a conditionné, qu'il a créée Shigaraki. Mais je sais qu'il y a encore un Tenko derrière, un Tenko qui souhaite que la vie continue !
- Tenko est mort !
- Non, il a simplement grandi ! Alors laisse-le s'exprimer ! Laisse-toi dire que tu as envie de continuer de vivre.Les deux se regardèrent, déterminés. Shoto respira de manière erratique et Shigaraki tremblait. Mais la décision était déjà prise avant même leur conversation.
- À dans 4 mois Shoto, voyons si à ce moment là tu seras capable de faire quelque chose.
- Je te sauverai Shigaraki. Je te le promets.Ils se jugèrent encore quelque temps, sans un mot, comme s'ils attendaient quelque chose. Mais quoi que ce soit, ça ne vint jamais, et Shigaraki partit une dernière fois par la fenêtre.
Chacun était déterminé, et le véritable épilogue de leur histoire se trouvera à ses dernières batailles.
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Construire
FanfictionTomura avait envie de tout détruire. Shoto lui donnait la chance de construire. D'abbord dirigé par un rêve enfantin, des années plus tard, lorsque les souvenirs redevinrent vif, il donna l'espoir à Shigaraki d'une fin heureuse. ...