Les voies de la nature [BakuDeku]

Chapitre 21 : entrevue

Profitant du soleil sur sa peau parsemé de taches de rousseur, Izuku ferma les yeux un court instant. Que c'était bon de profiter du beau temps.

Il fut tiré de ses pensées par la voix d'Ochaco au loin et le daguet se redressa pour revenir sur ses pas. Il s'était éloigné du sentier, comme d'habitude. L'air moqueur, la jeune femme l'accueillit avec le sourire, pendant que Mina, un peu plus loin, était occupée à ramasser quelques feuilles.

De toute façon, le soleil était haut dans le ciel et le groupe reparti bien vite en direction du camp.

Sur le chemin, le jeune daguet fut cependant ravi de répondre aux interrogations de la pétillante Mina au sujet des plantes qu'ils avaient récoltées. Sa curiosité inégalée faisait plaisir à voir et l'enfant de la nature fit de son mieux pour lui fournir des explications claires.

Secrètement, il savoura l'instant. L'évolution de sa relation avec les autres habitant du village était plus qu'évidente. Il y a encore quatre mois, il ne connaissait personne. Désormais, les centaures le saluaient sans murmure étrange sur son passage et il n'angoissait plus à chaque pas en dehors de sa yourte. Enfin, si on oubliait les rumeurs qui continuaient de perdurer. C'était encore si nouveau pour lui qu'il peinait parfois à y croire.

Au détour de la conversation, Izuku profita de l'occasion pour annoncer aux deux demoiselles que bientôt, il allait reprendre les auscultations. Après tout, maintenant que les gardes, les anciens, les femmes enceintes et les enfants étaient passés, tous les autres centaures d'âges adultes allaient pouvoir être examinés à leur tour.

Izuku énonça cette information avec un sourire. Puisque la saison des amours était quasiment finie, le daguet n'avait plus vraiment de raison de repousser son travail par crainte que ses gestes ne soient mal interprétés.

Pourtant, le guérisseur ne s'attendit pas à un tel enthousiasme venant des deux pouliches. Ces dernières s'enthousiasmèrent immédiatement, cherchant déjà à connaître leur jour de passage. Izuku ne réussi plus à en placer une, alors que les femelles ne tarissaient pas d'éloges sur ses mains soi-disant magiques.

Entendre de tels mots ne put que faire rougir le jeune daguet. Eijiro et Tenya avaient bien trop grossi le trait de leur entrevue et cela ne faisait que le couvrir d'encore plus d'embarras. Déjà qu'il se mettait la pression pour être à la hauteur, si maintenant tous les membres du clan pensaient qu'il possédait d'étrange pouvoir magique du fait de sa condition, il n'avait pas fini...

Cela restait l'un des gros points faibles de sa nouvelle vie et Izuku avait encore bien du mal à faire avec. Malgré tous ses efforts, le daguet n'arrivait pas à se détacher complètement de sa condition "d'enfant de la nature". Il n'arrivait pas non plus à se faire à ce surnom particulier d'ailleurs.

Bien que très heureux de sa nouvelle vie, Izuku restait coincé dans ce rôle de demi-divinité dont il n'arrivait pas à se détacher...

Mais pouvait-il vraiment leur en vouloir ?

Bien vite, le trio rejoignit le camp et les deux femelles vinrent déposer leurs trouvailles devant le logis du jeune guérisseur qui les remercia chaleureusement. Avec ça, le jeune daguet allait pouvoir tenir un bon moment sans embêter qui que ce soit. Désormais, ses stocks étaient quasiment pleins !

C'était Katsuki qui allait être ravi de ne plus avoir ses demandes à gérer.

C'est justement pour l'éviter qu'Izuku avait préféré demander l'aide des deux femelles plutôt que de revenir vers lui quémander quelques hommes.

Satisfait d'avoir réussi à se débrouiller tout seul pour la première fois depuis qu'il était au camp, le jeune daguet espérait pouvoir en faire de même la prochaine fois. Si la raison principale était qu'il ne souhaitait plus peser sur les épaules du chef, il ne pouvait nier que cela l'arrangeait d'espacer un petit peu ses rencontres avec lui. Car si plusieurs autres jours s'étaient écoulés depuis cette fameuse réunion mensuelle, Izuku n'avait toujours pas réussi à faire abstraction de l'embarras dans lequel son chef l'avait mis.