Les voies de la nature [BakuDeku]

Chapitre 22 : bois

- Ecoute-moi bien triple andouille. Je tolère, et quand je dis, je tolère, tu n'imagines pas à quel point ça m'énerve déjà. Donc je disais, je tolère votre présence pendant la saison des amours. Mais lorsque cette saison est terminée, plus rien ne m'oblige à supporter les abrutis dans ton genre. Alors sois tu dégage de mon chemin, sois-je me ferait un plaisir de t'apprendre ce qu'est le mot souffrance. C'est clair ?!

Penaud et un peu pâle, le jeune mâle reparti dans l'autre sens sans demander son reste. Katsuki fusilla la silhouette du regard avant de pousser un profond soupir exaspéré. Même lorsque leur chance était passée, ces abrutis n'en démordaient pas. Ils étaient pires que des moustiques avec leurs roucoulades inutiles. Vivement qu'il parte en chasse avec Eijiro pour se changer les idées.

Si Katsuki, avait été prêt à faire des efforts pour que son bras droit puisse roucouler auprès de Mina, maintenant que cette saison à la noix était belle et bien terminée, il n'avait pas intérêt à lui faire faux bond. Sinon, c'est sa chère compagne qui n'allait plus le reconnaître.

D'ailleurs en parlant de ça...

Blasé, le chef lança un regard en coin derrière lui. Depuis la fin de cette maudite saison, Katsuki croulait sous les demandes de mariage. Cette année avait l'air d'avoir particulièrement été chargé en termes de roucoulade et l'étalon cendré était déjà épuisé rien que d'y penser. Encore un travail dont il se serait bien passé. Evidemment, en tant que chef, c'était lui qui s'occupait des mariages de convenances, même si Deku allait aussi jouer sa part.

Tiens, justement, cela faisait un petit moment qu'il ne l'avait pas vu. Toujours occupé avec ses consultations hein... ? Evidemment, lui aussi n'avait pas beaucoup de temps libre à accorder aux autres. Bougon, le chef fixa le tas de demandes qui ensevelissait son bureau. Ça n'en finissait pas...

Un instant, le mâle hésita à se remettre au travail avant de réaliser qu'il n'en avait absolument aucune envie en réalité. Le cendré avait bien besoin de se changer les idées. Et il savait exactement comment faire.

Ravi d'aller embêter sa nouvelle victime préférée, le chef redressa l'échine et quitta la tente. Il ne prit même pas le temps de se vêtir plus que de mesures alors qu'il ne portait qu'une simple veste en laine, ouverte sur le torse. Pourtant, l'air était encore frais en ce début èd'avril et Katsuki ne tarda pas à frissonner. En grommelant, le mâle croisa les bras contre son torse. Il était bien trop fier pour admettre qu'il avait froid et préférait encore attraper un rhume que de faire marche arrière pour récupérer quelque chose de plus chaud.

Mais ce n'est pas son orgueil qui allait le réchauffer. Pressé de se mettre à l'abri de la brise glacée, le mâle accéléra le pas.

Sur le chemin, le chef constata tout de même avec satisfaction que plus personne ne semblait vouloir le courser. Tant mieux. Katsuki détestait ça. Tout autant que ces roucoulades inutiles qu'on lui avait servies pendant près de trois semaines.

Finalement, et après avoir insulté Mineta qui était encore en train de reluquer dans la tente d'une femelle, le mâle finit par atteindre l'entrée de la yourte tant convoitée.

- Ho Deku ! s'écria-t-il vivement sans davantage annoncer son entrée. J'espère que t...

Le mâle ne termina pas sa phrase et resta bloqué dans le passage, la bouche encore ouverte.

Pétrifié, Izuku tourna lentement la nuque dans sa direction et le fixa avec de grands yeux ronds, comme ailleurs. Planté au milieu de la pièce, le jeune daguet semblait en état de choc. Pourtant, son air effaré était bien le dernier des problèmes de Katsuki.