Chapitre 31 : manque

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Maudite chaleur. Maudit festival. Maudits idiots. Décidément, Katsuki n'était pas aidé.

Le mâle grogna sur le rapport quasiment illisible que lui avait laissé Denki avant de faire son tour de garde. Pourtant, il lui avait répété des millions de fois d'écrire plus gros ! Mais non, cet idiot n'écoutait rien et n'en faisait qu'à sa tête.

Comme si cela ne suffisait pas, déjà qu'il était né stupide, voilà que depuis quelques semaines, il devenait encore plus niais que d'habitude. Tout ça à cause d'une énième histoire de roucoulade. Il ne pouvait pas attendre d'être en dehors de ses heures de travail pour aller conter fleurette à cette Kyoka ? Surtout qu'il était plus qu'évident que cette dernière n'était pas intéressée ! Il était le seul à le voir où tout le monde avait trop pitié pour le lui dire ?

Quand le chef avait eu la gentillesse de le prévenir qu'il allait droit dans le mur, Denki avait rétorqué qu'il ferait mieux de s'occuper de ses propres histoires de cœur avant de se mêler de celle des autres. Sérieusement ?! Ce sale petit ingrat ! Katsuki l'avait bien vite remis à sa place en lui faisant faire l'inventaire des réserves.

Sauf que ce n'était ni fait, ni à faire !!

Comment était-il censé avancer sur l'attribution des denrées alimentaires pour le festival, si l'inventaire était aussi mauvais ?! Ce satané bout de papier était incompréhensible !

- Je vais te tuer, Denki... grinça Katsuki.

Épuisé par cette perte de temps inutile, le chef faillit déchirer la feuille en deux dans un grand éclat de rage. Mais il prit sur lui, se contenta d'un juron, roula le papier en boule et le jeta un peu plus loin. C'était peine perdue. Les chiffres n'étaient pas dans les bonnes colonnes, les noms étaient indéchiffrables. On ne pouvait rien en tirer. Quel gâchis.

RHAAAAAAAA.

Pourtant, Katsuki savait bien qu'on n'était jamais mieux servi que par soi-même. Il allait encore devoir faire tout le travail lui-même. Il ne pouvait pas non plus refiler le problème à Eijiro, déjà surchargé par ses propres tâches.

Satané Denki. C'était la dernière fois qu'il lui confiait ce genre de tâche. Tiens, il allait l'envoyer aux champs la semaine prochaine, à la place de Sero. Ça lui remettra peut-être les idées en place de travailler sous un soleil brûlant ! Arrêter de tourner autour de Kyoka à longueur de journée ne pourrait que faire du bien à son petit cerveau en surchauffe.

Un bruit à l'entrée de son habitation attira son attention et le chef bougon releva la tête.

L'insulte à deux doigts de sortir de ses lèvres fut brutalement ravalée lorsqu'il aperçut celui qui osait venir le déranger. Un peu surpris, Katsuki fixa Izuku qui frappait doucement la poutre en bois à l'entrée pour annoncer son arrivée. Il avait l'air aussi outrageusement adorable que ridicule à tapoter ainsi le bois, le rouge aux joues. Encore plus, lorsque Katsuki remarqua un petit moineau perché maladroitement sur l'un de ses bois. Maintenant, qu'il avait à nouveau un beau ramage, ces sales piafs passaient leur temps à se nicher dessus.

- C'est bon, Deku, j't'ai vu. soupira Katsuki, toujours irrité. Qu'est-ce que tu veux ? J'ai pas beaucoup d'temps.

Voir le jeune daguet n'était clairement pas la pire rencontre qu'il puisse avoir dans la journée. Bien au contraire. Malheureusement, il n'avait très clairement pas le temps de passer du temps avec lui aujourd'hui. Vivement que ce stupide festival soit passé...

- Désolé, Katchan. murmura le daguet avec embarras, bien conscient qu'il dérangeait son chef. En fait... je venais te voir pour te parler de ton travail.

Les voies de la nature [BakuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant