Chapitre 4 : questionnement

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Cœur battant. Sens en émoi. Ses jambes sont flageolantes. Tout chez lui tremble. Ça empire, il panique.

Ecroulé contre un arbre, Izuku à la bouche grande ouverte, cherchent désespérément de l'air. Une brûlante sensation de terreur lui dévore les tripes et lui retourne le cerveau au point de lui en donner la nausée. La bile commence à lui remonter dans la gorge et le daguet plaque instinctivement sa main contre sa gorge. Ça lui brûle la trachée, lui remonte dans le nez et il n'y voit plus rien. Il tousse, manque de vomir.

« Calme-toi, calme-toi ».

Son cerveau tourne à cent à l'heure. Est-ce qu'il est toujours poursuivi ? Va-t-il mourir ? Qui sont-ils ? Pourquoi ? Comment ?

Pourtant, il sait bien qu'il est loin de ses poursuivants. Il sait qu'il est en sécurité, mais rien n'y fait. Son cœur tambourine dans ses tempes. Dans sa poitrine. Izuku se force à prendre de longues et amples respirations.
Il a les yeux fermés. Il essaye de faire le vide dans son esprit. Il essaye de se calmer, de se rappeler de ce que sa mère lui disait lorsqu'il faisait un cauchemar. Mais ses souvenirs sont flous, mélangés.

Quelques oiseaux volettent au-dessus de sa tête et se posent sur les branches. 

Ils se mettent à chanter et automatiquement, Izuku sent son cœur se calmer. Mais ce n'est pas encore suffisant.
Il tousse.
Sa gorge lui fait mal. Elle est sèche, abîmée.

Mais les oiseaux sont là.
Alors il expire profondément. Se calme. Ses tremblements cessent. La mélopée autour de lui l'enveloppe comme une couverture chaude dans laquelle se peloter.

- Ho grande mère nature, j'ai eu tellement peur... Murmure Izuku entre ses dents serrées.

Il cligne enfin des yeux et se rend brusquement compte que sa vision a rétréci à cause de la panique. 

Izuku secoue la tête pour retrouver ses sens et prend le temps de respirer. Toujours adossés contre le tronc salutaire d'un jeune arbre, ses doigts, qui tremblent encore, s'agrippent au bois, cherchant une prise à laquelle se rattacher. 

Au-dessus de lui, les oiseaux continuent de gazouiller vivement. Ils s'agitent et battent des ailes, agrippés aux branches nues des arbres. Cela le rassure encore.

Ils sont là. Tout va bien.

Izuku essaye de se convaincre qu'il est hors de danger. Il essaye de s'en persuader tant et si bien que son palpitant finit enfin par ralentir. 

Le daguet se met alors à observer les alentours, plus pour se rassurer définitivement que pour chercher une quelconque trace de ses adversaires. Enfin, à vrai dire, il ne sait même pas s'il peut les appeler ainsi. Tout est allé si vite...

Toujours extrêmement tendu, le jeune mâle se força alors à se redresser correctement. Il délaissa l'arbre contre lequel il s'était tenu.
Fébrilement, le jeune daguet tapa chacun de ses sabots contre le sol pour détendre ses muscles. Son souffle encore rapide peinait à ralentir, mais il accepta de faire avec. Au moins pour le moment. Tant bien que mal, Izuku essaya de faire du tri dans ses pensées pour mieux comprendre ce qui c'était passé. Mais ses sens en émoi avaient du mal à se concentrer sur une telle chose. Epuisé par ce trop-plein d'émotions, le daguet abandonna temporairement.

L'air hagard, il décida simplement de suivre le chant des oiseaux pour revenir se terrer dans sa grotte.
Là, il s'écroula sur son lit de feuille séché et expira bruyamment. 

Il savait que tant qu'il serait caché dans les hauteurs, il ne risquait rien. De toute façon, Izuku n'avait pas le courage de réfléchir aux différents scénarios catastrophiques qui pourraient éventuellement survenir. Il ferma les yeux et posa la main sur son front en expirant bruyamment. Il se sentait vidé de ses forces.

Les voies de la nature [BakuDeku]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant