Les flammes crépitent doucement, faisant s'étendre les ombres autour d'elles.
Izuku, resté à l'entrée, guette les environs avec anxiété.
Sa poitrine enfle et s'abaisse encore rapidement. Pourtant, le daguet a beau tendre l'oreille, il ne parvint plus à entendre le moindre bruissement inquiétant. Pas un souffle, pas un couinement, pas un grognement. La forêt n'a jamais été aussi silencieuse qu'après cet instant hors du temps où sa vie ne tenait plus qu'à un fil.
Ne parvenant toujours pas à identifier la présence de loups dans les environs, Izuku est bien obligé d'admettre qu'ils semblent être à l'abri. Au moins pour l'instant. Malgré son appréhension, il finit par abandonner son poste et se retourne. Prudemment, sans pouvoir s'empêcher de jeter des regards en arrière, le daguet arrive à l'entrée de son logis. Son corps, encore brûlant, le rend insensible au froid. Tant mieux.
Izuku essuie grossièrement la sueur qui perle à son front et colle désagréablement les touffes vertes sur son crâne. Le contrecoup de l'émotion le rend fébrile, et ses muscles sont encore raide. Sur les murs de la grotte, les ombres enflent et dansent, mais le jeune mâle ne s'y intéresse pas. A la place, son regard se pose sur la petite silhouette recroquevillée dans un coin.
Les loups sont partis, les oiseaux sont retournés dans l'arbre. Pourtant, cette dernière continue de trembler.
Izuku ne sait pas trop comment l'apaiser alors qu'il l'entend distinctement pleurer. Ce son oppressant lui fait mal au cœur. Nerveusement, Izuku se mord la lèvre. Il racle le sol avec son sabot et hésite sur la marche à suivre. Son regard glisse sur les parois de la grotte, cherchant une idée, une solution. Finalement, Izuku tente un pas maladroit dans sa direction. Sa voix résonne doucement dans la tanière :
- Hé.
Voyant que la forme ne réagit pas, il insiste :
- N-Ne t'inquiète pas. Tout va bien maintenant. Tu es en sécurité.
La petite forme tressaille et bientôt, c'est un visage baigné de larmes qui apparaît derrière des mèches grises. Les pupilles rouges, brillants sous la lueur du feu, croisent les siens. Izuku est surpris par leurs couleurs.
Comme tiré d'un mauvais rêve, l'enfant renifle, tremble et observe les lieux avec terreur. Il cherche automatiquement la présence alentours des créatures qui en voulaient à sa vie.
Ses grands yeux, noyés par les larmes et l'angoisse, fixent fébrilement les lieux.Son regard s'écarquille soudain en voyant une ombre gigantesque projetée contre les murs de la grotte. L'enfant cri, se redresse d'un bond et les quatre sabots se plantent dans le sol pour reculer brusquement. La forme heurte le mur derrière elle dans un bruit sourd, la faisant sursauter encore davantage.
- Hé hé ! Calme-toi ! Calme-toi !
Complétement paniqué, le petit poulain tressaute et tape des sabots, fixant les ombres avec de grands yeux terrifiés. Enfin, la voix d'Izuku finit par l'atteindre et le petit corps lui lance un coup d'œil. Voyant qu'il a son attention, le jeune daguet essaye de lui expliquer que tout va bien.
- Ce n'est que mon ombre. explique Izuku aussi doucement qu'il le peut, les mains tendues devant lui en signe d'apaisement.
Pour prouver ses dires, il bouge légèrement ses bras et en effet, l'ombre se mouve légèrement avec ses gestes.
- Tu vois ? Tout va bien.
Avec un mélange de peur et de méfiance, l'enfant observe la silhouette noire qui danse sur le mur. Puis enfin, son regard inquiet se pose avec hésitation sur Izuku. Si son expression se fait hésitante et incertaine dans un premier temps, le daguet se rend tout de suite compte que très rapidement, la paire d'yeux se fige et reste bloquée sur les bois plantés sur son crâne. Izuku tressaille et se tend inconsciemment.
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Les voies de la nature [BakuDeku]
Hayran KurguAppelé à devenir guérisseur, Izuku à la tête rempli de question et de doute. Plus que tout, il sait qu'il est étrange. Un centaure tel que lui, à encore tout à prouver s'il veut pouvoir trouver sa place. Mais, il est déterminé à réussir, à accomplir...