40- "Je vais vivre maintenant"

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PDV  -  Levi

6 longs mois se sont écoulés. C'était tellement de souffrance et de bonheur à la fois, j'ai réapprit à marcher, à parler, à respirer...

Je suis une nouvelle personne !

Aujourd'hui est un grand jour, je rentre à la maison !

Je ne suis pas retourné dans mon quartier depuis au moins 3 ans, et là je rentre chez moi, pour de vrai ! Bien sur je vais devoir retourner à l'hôpital pour des tcheck-up réguliers, mais je n'habiterai plus à l'Hôpital, j'habiterai chez moi, avec ma mère, en face de chez mon oncle Kenny et ma cousine Mikasa. Je vais enfin pouvoir retrouver une vie normale.

Tok tok !

Une petite tête brune à lunettes avec un large sourire jusqu'aux oreilles se fraye un chemin dans ma chambre, je me jette littéralement sur elle. Hanji me prend dans ses bras et nous restons là dans le silence savourant ce moment de pure joie et d'innocence dont nous rêvions depuis si longtemps.

- Hanji : Alors, tes sacs sont faits ? Prêt à rentrer à la maison ?!

-Levi : Bien sur ! Tellement, t'as pas idée 

- Alors t'es si content que ça de me quitter ?!

- Rêve pas, tu vas pas te débarrasser comme ça de moi, je vais continuer à venir t'embêter de temps en temps !

-J'espère bien !

La porte de ma chambre s'ouvre à nouveau, cette fois lassant rentrer ma mère et Mikasa.

Ma mère a les larmes aux yeux, mais cette fois je suis heureux de la voire comme ça. Elle n'essaye pas de les cacher et ne fuis pas non plus mon regard. Ses yeux s'encrent dans les miens et je n'y distingue aucune pitié, elle est heureuse, profondément et réellement heureuse comme je ne me souviens pas l'avoir déjà vue comme ça.

Je m'éloigne d'Hanji et me précipite alors dans ses bras, mon respirateur que je porte encore pour le confort de la respiration qui n'est biens sur toujours pas parfaite, me gène, alors d'un geste rapide je le détache de mon nez et le laisse tomber sur mon lit, ma mère le suit du regard et je distingue un peu d'inquiétude dans ses yeux. Je la fixe alors et lui murmure « ne t'en fais pas maman, je ne vais pas faire n'importe quoi, je vais vivre maintenant ! ». Une petit sourir soulagé se distingue alors sur son visage et elle resserre son étreinte.

Les derniers préparatifs de mon départ organisés, je tire ma valise jusqu'au hall de l'Hôpital.

Et là j'ai la grande surprise d'y voire tous les infirmiers et médecins du services pneumologie réunis avec des ballons. Il y en a que je connais depuis toujours, qui m'ont vue grandir mieux que ma propre famille, d'autre que je ne connais que depuis quelques mois, mais ça ne fais rien, ils sont tous là ! Le Docteur Stephen ma nutritionniste est là, Bien sur Hanji et Erwin aussi. J'aperçois Sylvia, une des premières infirmières que j'ai connue ici qui d'ailleurs est à la retraite depuis deux ans et que je n'avais pas revue depuis, elle est revenue spécialement pour mon départ, cette idée me fais tellement plaisir. Bart est là aussi, c'est le gérant de la petite cafétéria de l'hôpital, là où j'ai tellement de souvenirs. Je m'y vois à 5 ans avec mikasa jouant à trap trap entre les tables, je vois Mikasa glisser et tomber contre la table d'un couple derrière elle et renverser leurs cafés, je me revois éclater de rire avant que ma mère ne me tire les oreilles. Bart lui rait tout autant, il nous a alors tendu une éponge chacun et nous avons nettoyé notre bêtise. Après ça, Bart nous a apprit à faire des cafés avec sa machine et nous les avons apportés nous même aux clients qui avaient eux aussi plutôt bien prit la situation.

Cet hôpital a été pendant tellement d'années ma véritable maison, j'y ai tous mes souvenirs, des bons comme cette après midi avec Mikasa, ou encore la fois où nous avions eu l'idée de jouer à cache cache dans l'hôpital et que je suis resté caché plus de 4 heures dans la buanderie déclenchant une chasse à l'homme dans tous les services.

C'est aussi ici que j'ai vécu ma première opération, ma première crise de panique et mes premières dépressions. C'est aussi dans une chambre de cet hôpital que je me suis scarifié pour la première fois et que j'ai fais mes premières tentatives de suicide. .. Mais aussi ici que je l'ai rencontré lui, Eren c'est lui qui m'a sauvé. Je ne dis pas que je suis guéri, mais je suis sauvé ! ce qui compte ce n'est pas le nombre d'années que je vais avoir, où même le nombre de mois, ce qui compte c'est comment je vais les vivre et maintenant, je ne vais plus survivre, que ce soit 5 ans, 3 ans ou même 1 mois qui m'attendent, je vais vivre chaque minutes qui m'est offerte pleinement !

Il est là, au fond de la salle entre son père et Armin qui est venu aussi pour ce jour particulier.

Eren affiche un si beau sourire, le même que j'ai vue ce matin sur le visage de ma mère, un sourire de soulagement et d'espoir, semblable à celui qui m'a donné envie de me battre, ce soir sur la plage, mais cette fois, cet espoir je le partage aussi ! 

Bat toi ! pour moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant