PDV Levi
HARRRg
J'ouvre difficilement les yeux, j'ai mal partout, j'ai tellement mal à la gorge, j'ai mal à la poitrine et j'ai tellement mal à la tete, comme si mon crane était prit dans un étau qui ne fait que se resserrer.
Je regardes completment perdu autour de moi et je repère un visage familier, Hanji est penchée au dessus de moi et alors que j'essaye sans succès de lui parler, elle me coupe en m'expliquant ma situation
- Levi, chut tu ne peux pas parler, tu es intubé, mais tout va bien, l'opération à réussi maintenant il faut que tu te repose, la rémission sera longue et éprouvante. Ta famille t'attend dehors, je vais les chercher.
-HAGRR
J'essaye de la retenir là pour la remercier, mais je suis incapable de parler alors je fais cet espèce de bruit étrange pour capter son attention et lui tend la main. Je vois bien dans ses yeux qu'elle a peur et qu'elle est triste, moi aussi, je suis terrorisé, terrorisé d'avoir fait la pire erreur de ma vie !
Elle rapproche doucement sa main de mon visage et vient passer ses doux doigts sur mes joues, et c'est à ce moment là que je réalise que je pleure.
Je panique un peu, je ne veux pas que ma mère me voit pleurer, j'ai passé ma vie à lui cacher mes souffrances, je ne peux tout simplement pas pleurer devant elle, pas dans une telle situation, ça lui ferait trop de mal. Alors que je lève avec beaucoup de difficulté ma main à mon visage pour essuyer mes larmes, Hanji me coupe et m'attrapant doucement le poignet me le repositionne à plat sur matelas.
- Chhhuu, Levi tu as protégé ta mère toute ta vie, arrête de te cacher, tu as le droit de pleurer. Je sais ce que tu penses, que ça la rendra encore plus triste. Elle essaye de se voiler la face, mais elle est déjà triste, elle a comprit bien plus de choses que tu ne le crois, mais à sa manière elle aussi elle essaye de te protéger .
Elle m'embrasse sur le front et disparait derrière la porte de ma chambre .
Apparait ensuite une silhouette fluette, je reconnaît rapidement maman, elle se précipite vers moi et attrape ma main. Ses doux doigts fins enlacent les miens gelés et osseux qu'elle porte à sa bouche pour y déposer un tendre baiser. Dans ce moment de pur douceur si honnête, un seul détail me dérange, elle ne me regarde pas dans les yeux, elle fuit encore. Je porte ma main tremblotante à son menton et encre mes yeux dans les siens. Je ne peux plus la voir se voiler face, peut être que voir la douleur dans mes yeux lui fera réaliser enfin la gravité de la situation.
Quand ses yeux gris orageux rencontrent les miens, je ne vois plus cette petite lueur de faux espoir et j'en suis reconnaissant, enfin ma mère semble avoir accepté mon sort et c'est ce qui lui permettra de se reconstruire, c'est tout ce que je veux !
Moi je n'ai plus d'avenir, cela fait un bon moment que je l'ai accepter, mais ma mère, elle a toute la vie devant elle et je veux qu'elle en profite, qu'elle soit heureuse et qu'elle rattrape les années qu'elle a perdues avec moi !
Je suis tellement fatigué, je finis par fermer les yeux malgré moi et quand je les réouvre, ma mère est endormie sur le petit fauteuil à mes cotés me tenant toujours la main.
J'aime la voir dormir, ça fait bien des années que ce n'était pas arrivé c'est le seul moment où elle lâche prise et j'adore ces moments. Il n'y a que dans ces moments que je ne suis pas un fardeau pour elle. Je repense à toutes ces mamans d'écoles, à la lointaine époque où j'y aller encore, à toutes ces femmes épanouies, indépendantes qui partaient en vacance, entre amies ou en famille. Maman avait elle des amis avant ma naissance ? Surement. Elles ont dues partir à mes 5 ans, à la découverte de ma maladie, sûrement comme mon père. Qui voudrait être le père d'un enfant malade ou l'amie de sa mère ?! Je regarde son visage endormi, apaisé et j'aime l'imaginer avec un groupe de femmes de son age, riant et souriant, allant au restaurant ou en vacance au soleil. J'aime aussi l'imaginer avec un homme, heureuse et épanoui, comme elle devait l'être avant que tout ne dérape. C'est peut être pour ça que j'ai tant de mal à me rapprocher de ma mère, je lui en ai longtemps voulu de se voiler la face, mais la vérité c'est que c'est à moi que j'en veux le plus pour lui avoir gâché la vie. Je ne suis pas idiot, je sais bien que ce n'est pas ma faute si je suis malade, je suis né comme ça ,c'est tout ! Mais je ne peux m'empêcher de me sentir responsable à chaque fois que je la vois, et c'est ça qui m'empêche de me sentir bien avec elle, c'est pour ça que je n'ai jamais été proche de ma mère, j'étais trop en conflit avec moi même pour ne pas l'être avec elle !
PDV Eren
DRIIIIIINNNGG
Je suis en cours de maths quand mon telephone sonne, je ne l'ai pas mis en silencieux car je voulais pouvoir être joignable à tout moment pour Levi. Quand je vois le numero de mon père s'afficher sur mon écran et que je me lève pour prendre l'appelle, ma prof me foudroie du regard et s'apprête à m'engueuler, mais je ne fais pas attention à elle et me précipite vers le couloir la laissant planter là comme une conne. Seul Armin sait ce qu'il se passe, et en me voyant inquiet comme ça en répondant, il sait que c'est en rapport avec Levi.
-Halo, papa, qu'est ce qu'il se passe, tu as des nouvelles de Levi ?!
-Oui, justement, je voulais te prévenir, il s'est réveillé hier soir et s'est rendormi toute la journée, sa famille a pu le voir hier mais il devait se reposer alors je ne t'ai pas prévenu plus tot, mais meme si il est encore très fatigué, tu peux venir le voir aujourd'hui tu veux.
-Ok, merci papa, j'y vais maintenant !
Je m'apprêtais à raccrocher et à me précipité au bus mais mon père me coupa
-Attend ! Eren, Levi n'est plus comme avant, je tiens à te prévenir, ça risque d'être choquant, prepare toi à ça. Je t'aime mon fils
-Merci papa, je t'aime aussi
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Bat toi ! pour moi
FanficEren 17 ans vit à Paris, entouré de ses amis et de sa famille, il a tout pour être heureux, les meilleurs amis du monde, des parents aimants... Cependant lorsque son meilleur ami se blesse et est hospitalisé pour une fracture il rencontre Levi, 17 a...