7- la pluie est honnête ;

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PDV Eren

Je sors de maths, c'est la tempête ou quoi, il pleut des cordes c'est un vrai déluge, et bien sur je n'ai pas de parapluie. Je sors du lycée pour aller à l'hôpital voir Armin, mais là je vois mon bus passer. Je cours aussi vite que je peux mais il me passe devant à une seconde. Pfiouuu Karma de merde !

Je marche donc dépité et épuisé jusqu'a l'arrêt et attend le prochain. Il fini enfin par arriver, à ce rythme là je serai déjà à l'hôpital si j'avais chopé celui d'avant ! bon tant pis.

Je monte, mets mes écouteur et lance ma musique. Je me laisse porter par le son de la guitare et de la batterie en regarde les goutes de pluie serpenter le long de la vitre. Je trouve ça à la fois harmonieux et fouillis. Toutes ces goutes vont bien finir par tomber à un moment on un un autre, tout le monde le sait, même elles elles doivent le savoir, pourtant elle ne se contentent pas de foncer vers la route en ligne droite, elle font des petits zig zags, comme pour défier la gravité, comme pour ralentir leur inévitable chute afin de laisser derrière elles une trace un peu plus originale qu'une simple ligne droite.

Le bus s'arrête et je descend, toujours sous cette pluie battante. Ma capuche est bien imbibée et l'humidité l'a déjà traversée pour venir friser mes cheveux me donnant une allure qui j'en suis sur fera bien rire Armin.

J'arrive comme une balle et dégoulinant dans le hall opalin. Aujourd'hui j'ai la flemme de prendre les escaliers alors je me dirige vers les ascenseurs. Je regarde mes pieds et quand les portes s'ouvrent je rentre dedans machinalement en bousculant par mégarde son occupant. Je lève la tête confus et je le reconnais. C'est le garçon des deux dernières fois, avec le thé et les portes vitrées. Il semble tendu et avant que je n'ai le temps de réagir, il m'attrape par les épaules pour me placer juste devant lui en fixant un point derrière moi avant de se ruer sur les boutons pour refermer les portes. Je ne comprend pas tout de suite, mais quand je le vois souffler quand les portes se vérouillent, je comprend alors qu'il se cache de quelqu'un.

Eren:- Et bien, c'était moins une à ce que je vois !

Levi: -Ha je te le fais pas dire, si elle me voyait, elle me tuait hah!

Je lui lance mon plus grand sourire alors qu'il semble avoir du mal à reprendre son souffle, il a du courir; et je lui tend ma main en me présentant. « Eren, enchanté ! »

Il fait de même et me tend sa petite main livide sur laquelle je repère un bracelet bleu en plastique d'hôpital. Je ne m'attarde pas plus sur ce détail et fixe ses yeux d'acier magnifiques alors qu'il me répond : « Levi ! »

Nous arrivons au 4e étage, l'étage d'orthopédie alors je descend en lui faisant un dernier signe de la main qu'il me rend et je vois que l'ascenceur remonte. Bon il a abandonné sa tentative de sortie.

Je retrouve finalement Armin, et ça n'a pas manqué, il s'est bien moqué de ma coupe. Nous discutons comme ça de tout et de rien, nous nous marrons bien avant que mon père ne vienne me chercher pour renter.

PDV Levi,

J'ai retenté ma chance cette après midi, il pleuvait tellement fort ! Je sais pas pourquoi mais j'ai toujours adoré la pluie, je trouve ça tellement pure, tellement vrai, comme si le ciel bleu et le soleil étaient des mensonges et que la tempête était ce petit moment de vérité qui nous échappe. Je ne sais pas, j'étais décidé à aller marcher un peu dessous, mais au moment où l'ascensseur est arrivé en bas, Hanji est passée avec un patient en fauteuil. J'avais pas intérêt à me trouver sur sa route. Alors j'ai secoué ce pauvre gars pour me cacher derrière, il a du rien comprendre le pauvre. Mais bon, ça a du bien le faire rire !

D'ailleurs en parlant de lui, je ne crois pas l'avoir déjà vu il ne doit pas être un patient, il n'avait aucun bracelet, sûrement un visiteur. Quoi qu'il en soit, il était .... Différant .... Oui, différant, c'est le mot. Il ne m'a pas regardé comme les autres avec pitié ou dégoût en voyant ma peau laiteuse creusée, mes cernes violettes et ma bombone d'oxygène. Non, il m'a regardé tellement normalement que pendant le temps de ce trajet d'ascensseur, je me suis senti normal!

Bat toi ! pour moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant