PDV Evenn
Je n'en reviens pas... Je suis comme cloué sur place, bloqué dans mon propre corps.
- Je rêve où il vient de m'embrasser au coin des lèvres ? Dis-je tout bas pour moi-même en passant mes doigts où ses lèvres m'ont effleuré quelques secondes plus tôt.
Et là, tout s'est enchaîné sans que je comprenne vraiment ce qu'il se passait. Mon cerveau ne pensait plus, mon coeur battait si vite qu'il aurait pu s'échapper de ma poitrine... Mes jambes se mirent en marche d'elles-mêmes et je commençai à courir dans sa direction. Je le rattrapai en quelques foulées et attrapai son bras. Surpris, il se retourna vers moi et avant qu'il ne dise quoique ce soit, j'écrasai dans un mélange de précipitation et de douceur mes lèvres contre les siennes. Ce fut un baiser simple et tendre à la fois, qui ne dura que quelques secondes. Il me regarda avec incrédulité et je fus le premier à prendre la parole :
- Excuse-moi, je n'aurai pas...
Je n'eu même pas le temps de finir ma phrase que ses lèvres vinrent retrouver les miennes. Il m'embrassa timidement tout d'abord, puis vint mouvoir doucement sa bouche contre la mienne.
Ce fut un feu d'artifice dans ma tête et dans mon coeur. Je lui rendis son baiser, venant jouer doucement avec ma langue sur sa lèvre inférieure, lui demandant l'accès pour qu'elle retrouve sa jumelle. Il me répondit dans l'instant et nos deux muscles roses se retrouvèrent dans un ballet, tout d'abord hésitant, puis gagnant de plus en plus en assurance et en magie. Des milliers de papillons s'envolèrent dans mon ventre, mon corps était parcouru de frissons. Après de longues minutes, qui m'avaient paru ne durer à peine quelques secondes, nous bouches se quittèrent à regret, les lèvres et les joues rosies par ce baiser et par l'émotion.
- Tu es mon premier baiser Evenn... M'avoua-t-il avec le plus beau des regards qu'il ne m'ait jamais adressé.
- J'espère de tout coeur que ça ne sera pas le dernier...
Je vins alors sceller de nouveau nos lèvres dans un baiser encore différent, plein de passion et qui montrait tout l'amour que je lui portais sans avoir à exprimer les mots. Ses mains se posèrent sur mes hanches, mes bras se retrouvèrent autour de son cou et nous nous sommes embrassés encore longuement.
Après ce moment magique, ma tête vint naturellement se poser dans le creux de son cou. Mon nez contre sa peau douce et au parfum enivrant : celui de cuir et d'encens qui me font me sentir au mieux, comme entier.
Nous sommes restés de longues minutes enlacés, moi dans la chaleur de ses bras et lui me tenant à la fois d'une manière ferme et délicate.
Je redressai alors légèrement la tête, la gardant posée sur son épaule et vins rompre le silence :
- Je me sens si bien dans tes bras... Ton odeur est réconfortante...
Un sourire se dessina sur ses lèvres et il me murmura à l'oreille :
- Je pourrai rester ainsi pour l'éternité, à te garder contre moi... Tu es tellement tout Evenn... Beau, gentil, passionné, délicat... Et tu sens si bon...
A cet instant précis, je crois qu'Alec a eu raison de moi. Sa présence, ses bras, ses mots... Il a réveillé en moi quelque chose d'inconnu, à la fois effrayant mais surtout tellement magique. C'est la première fois que mes émotions sont aussi puissantes.
Nous finissons par nous séparer, à regret, sans un mot. Il n'est pas utile de parler, nos yeux disent les choses pour nous. Alec me saisit alors par la main et entrelaça nos doigts pour nous emmener vers le box de Malawi afin de lui dire au revoir. Ce n'est pas grand chose mais j'ai trouvé ce geste adorable.
- Je vais devoir y aller... Alors que je n'en ai absolument aucune envie... Me dit-il en caressant le dos de ma main avec son pouce.
- Moi non plus, je préférerai rester ici... Lui répondis-je en posant ma tête sur son épaule.
Il m'embrassa tendrement la tempe et me dit dans un sourire :
- Malheureusement on ne peut pas, mais on peut continuer à parler par messages et se faire un visio avant de dormir. Tu aimerais ?
- Oui, beaucoup !
Nous reprîmes le chemin, direction la sortie du lycée, l'embrassant une dernière fois avant qu'il ne s'éloigne vers les sentiers longeant la forêt pour rentrer chez lui. Pendant ce temps, après avoir prévenu mon père qu'il pouvait venir me chercher, je regardais les photos dans la galerie de mon téléphone et plus précisément celle du garçon qui fait battre mon coeur. Une photo que j'avais prise en cachette, après le cours d'anglais. Une photo sur laquelle le soleil se reflète sur son visage alors qu'il scrute l'horizon, de ses beaux yeux presque translucides, installé de manière pensive sur le banc proche du saule pleureur, sur le côté du bâtiment principal.
Le dîner avec mes parents se passa dans la bonne humeur, animé par des discussions sur le lycée, le boulot de ma mère qui lui prenait beaucoup de temps et d'énergie, sur Malawi et sur Lisa, ma coach. Quand ils me demandèrent comment cela se passait avec mes camarades, un franc sourire se dessina sur mes lèvres. Ils ont sûrement remarqué quelque chose mais n'essaieront pas d'en savoir plus pour le moment, même si je suis sûr que la curiosité de mon père sera trop forte et qu'il craquera prochainement !
Il est bientôt minuit, Alec et moi avons discuté par messages toute la soirée, me faisant avancer à vitesse d'escargot sur mes devoirs. Sentant mes paupières devenir lourdes et mes yeux commencer à me piquer, je décidai de l'appeler en visio comme convenu pour lui souhaiter bonne nuit. Après quelques sonneries, son visage radieux s'afficha sur l'écran de mon téléphone.
- Coucou toi, me dit-il tendrement.
- Coucou... Je t'appelle pour te souhaiter bonne nuit, je commence à m'endormir... Un bâillement m'échappant à la fin de ma phrase.
- Repose-toi, tu en as besoin. On se voit demain matin à l'entrée du lycée, au niveau des grilles ? Je t'enverrai un message pour te prévenir de l'heure à laquelle j'arrive.
- D'accord, mais n'oublie pas que je passe voir Malawi avant d'aller en cours ! Un petit rire dans la voix.
- Je t'accompagnerai alors !
Il est vraiment trop mignon...
- Je te souhaite une bonne nuit alors, dors bien !
- Bonne nuit mon Evenn, fais de beaux rêves, à demain...
Il est vraiment trop trop mignon... Et son sourire...
La conversation se termina, je me dirigeai vers mon lit et me glissai sous les draps. Alors que je tombais peu à peu dans les bras de Morphée, une pensée prit place dans mon esprit et mon coeur se réchauffa d'un coup : je n'ai définitivement plus aucun doute, je suis bel et bien amoureux d'Alec Marshall !
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Plus Jamais Sans Toi
WerewolfLe monde ne connait pas l'existence des loups, à part dans les mythes et légendes de l'ancien temps. Peu à peu, ce qui était clair aux yeux de tous est tombé dans l'oubli, relayé au rang de mythe. Comment les loups étaient-ils apparus ? Avaient-ils...