Chapitre 4

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PDV Evenn

Cette puissante odeur de cuir est là ! Elle est dans cette classe ! J'arrive à la distinguer malgré la présence des parfums de marque dont certains élèves se sont aspergé en bien trop grande quantité à mon goût. Mais malheureusement, impossible de trouver le propriétaire parmi tout ce monde ! Je le découvrirai en le croisant, je ne vois pas comment je pourrai faire autrement... Je ne fais que dire « le » depuis tout à l'heure vous avez dû remarquer ! Mais c'est parce que je suis sûr et certain que cette odeur enivrante appartient à un garçon. Et ça ne me gêne ab-so-lu-ment pas ! Ce n'est pas parce que je suis célibataire depuis la naissance que je n'ai pas des yeux ni des désirs. Aaaah les petits pantalons d'équitation qui moulent si joliment ces belles petites fesses ! Pardon je m'égare ! Bref, j'ai une préférence pour les garçons, même si je n'ai pas encore essayé. On ne peut pas dire qu'on aime pas, tant qu'on n'y a pas goûté, c'est bien ce qu'on dit non ?
Louise m'attrapa par le bras afin de m'entraîner vers deux places de libre dans le milieu de la rangée, côté mur, me sortant ainsi de mes pensées.
À peine installés, le professeur dont je ne connais pas encore le nom interpella un élève et le réprimanda. En même temps, il n'était pas très discret quand il parlait avec ses potes ! Je suis sûr qu'on l'a entendu de dehors à la fin ! En tout cas, le pauvre, ça ne commence pas très bien pour lui...

Après sa réflexion cinglante et pleine de sarcasme, il se présenta : Monsieur Wyatt, professeur d'Anglais et par la même occasion professeur principal. Il n'a pas l'air d'être très cool...
Alors qu'il débitait le blabla habituel de la rentrée, je ne pus m'empêcher de diriger mon regard vers ce soit-disant Marshall comme il l'avait appelé. Je ne sais pas comment il a deviné que je le regardais mais d'un coup, deux superbes iris bleu-gris me fixèrent. Je fus subjugué par la beauté et la pureté de ce regard. Et sans que je m'y attende, j'aperçus un fin sourire naître sur son visage à la peau claire et qui semblait incroyablement douce et attrayante. Son visage se dévoile alors entièrement à mes yeux. Un nez joliment dessiné, des traits à la fois fins et forts, des cheveux plus sombres que la nuit, dans une totale anarchie.
Il est sublime, tout simplement sublime. Un petit rictus se dessina au coin de ses lèvres et je sentis la chaleur envahir mon visage. Ma tête se tourna d'elle-même d'un coup comme par réflexe et par honte d'être surpris en pleine contemplation, et se cacha dans mes mains pour finir par retourner mon attention vers le tableau. M'avait-il vu en train de rougir ? Oui, sans aucune hésitation ! Non mais la hoooonte ! Pendant ce temps, mon coeur, lui, continuait de tambouriner dans ma poitrine, j'ai même cru qu'il allait s'en échapper !
Lou pencha la tête et me questionna du regard.

- Bah Evenn, t'es plus rouge qu'une tomate il t'arrive quoi ?

- C'est rien Lou, t'inquiètes pas ! Il fait bon aujourd'hui c'est juste un petit coup de chaud. Bredouillai-je essayant de trouver l'excuse la plus bidon possible pour cacher ma gêne.

Le cours se poursuivit dans le calme et je n'avais qu'une seule pensée en tête : est-ce que ce beau brun sentait le cuir ?

Plus Jamais Sans ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant