Chapitre 23

149 15 1
                                    

PDV Alec

Mon coeur battait la chamade et mon loup intérieur sautait dans tous les sens suite au baiser qu'Evenn venait de me donner. Il se serra contre moi, venant blottir son nez dans mon cou et huma mon odeur longuement pendant que je profitai de retrouver la sienne que j'aime tant. Mon père se racla la gorge et nous sourit :

- Content que vous vous soyez retrouvés les garçons, mais un peu de tenue ! Mon bureau n'est pas un endroit pour que vous nous fassiez des louveteaux ! Et puis je suis encore jeune pour devenir grand-père !

Mon visage s'empourpra, Evenn n'étant pas mieux, et Max commença à rigoler et nous charrier, promettant de raconter cette anecdote aux autres. Mon père s'adressa alors à mon petit-ami :

- Evenn, que dirais-tu de rester parmi nous jusqu'à la fin des vacances ? Tu pourrais ainsi en apprendre plus sur nous et être présent quand les Anciens me contacteront pour mon donner une réponse. Je vais leur faire parvenir ma requête d'audience dès ce soir.

Even m'interrogea alors du regard.

- Vois avec tes parents, tu connais déjà mon avis, lui dis-je dans le plus grand sourire que j'étais capable de faire.

Il sortit du bureau et appela ses parents. J'en profitai pour regarder mon père et lui soufflai :

- Merci Papa, tu ne pouvais pas me rendre plus heureux. Par contre, s'il te plait, si tu pouvais éviter de parler de ma vie sexuelle de nouveau en public...

Il rigola et s'approcha, me prenant dans ses bras, chose qu'il n'avait pas faite depuis longtemps. Il me libéra et s'exclama :

- Allons manger ! Max, dis à tes parents de venir ! Par contre, les enfants, pas un mot à Vic et Alicia pour le moment, je leur expliquerai personnellement le moment venu.

Ça faisait longtemps que je n'avais pas passé un repas aussi joyeux et festif. Vic fut surpris de voir Even parmi nous, mais après deux ou trois mots, pour le rassurer, il fut sincèrement heureux de nous retrouver ainsi et mon confia :

- Il était temps frangin, je n'en pouvais plus de te voir ainsi... J'ai eu tellement peur pour toi...

- Merci frangin, je ne te le dis pas assez mais je t'aime... Merci d'être là...

- Je t'aime aussi andouille...

Je le pris dans mes bras sous le regard attendri d'Even dont le sourire n'avait pas quitté son visage depuis le début de soirée. Le repas s'acheva assez tard et tout le monde prit congé. Even et moi sommes maintenant dans ma chambre, blottis l'un contre l'autre sous ma couette, devant un film. Sa tête repose sur mon torse et sa main dessin des petits cercles imaginaires sur mon ventre, délicatement, pendant que je lui papouille les cheveux. Sans s'interrompre, il brisa le silence :

- J'espère que tout ceci n'est pas un rêve et que je me réveillerai dans tes bras demain matin...

Ses mots me réchauffèrent le coeur et je redressai sa tête, mon index sous son menton, pour le regarder. Je vins alors déposer tendrement mes lèvres sur les siennes et un baiser doux et tendre s'éveilla. Sa langue vint chatouiller ma lèvre inférieure, demandant la permission de rejoindre sa jumelle. La chaleur dans la pièce augmenta d'un coup et le baiser devint envieux et de plus en plus pressé, désireux. Even quitta mon côté pour s'installer sur mon bassin, se mordilla la lèvre et replongea sur les miennes, comme si sa vie en dépendait. Il réveilla une chaleur dans mon bas-ventre et je le sentis gémir dans ses baisers. Je quittai alors ses lèvres pour parsemer de petits baisers sa mâchoire, remontant jusqu'au lobe de son oreille pour le mordiller et finis dans son cou où je laissai de nombreuses traces violacées. Il commença alors à embrasser mon torse, après avoir fait voler mon tee-shirt, passa par mes tétons sur lesquels il joua avec ses dents et finit par descendre langoureusement jusqu'à la lisière de mon caleçon. Il le retira lentement, jouant ainsi avec moi, me faisant soupirer d'impatience. Ses lèvres et sa langue partirent alors à la découverte de mon intimité me procurant des sensations plus folles les unes que les autres. Me sentant sur le point de venir, il quitta mon bas-ventre et vint retrouver mes lèvres dans un baiser endiablé. Il posa son front contre le mien, ses yeux brûlants de désir et dans un souffle me murmura :

- Alec, fais moi l'amour mon loup...

- Tu es prêt ? Je veux dire tu es sûr de toi ?

- Plus que prêt, je veux que tu sois le premier et le dernier...

- Moi aussi, je veux que tu sois le premier et l'unique, petit coeur...

Je sortis de ma table de nuit un préservatif et un flacon de lubrifiant. Je sais ce que vous allez me dire, mais je les avais achetés il y a longtemps.. Au cas où on serait allés plus loin avec Evenn... Juste avant que je fasse le con...

Evenn me versa un peu du liquide sur les doigts afin que je puisse le préparer en douceur. Après quelques minutes où mes gestes lui déclenchèrent des gémissements de plus en plus intenses, il retira le préservatif de son emballage et vint le dérouler sur ma longueur. Je l'installai sur le dos, me calant au-dessus de lui, entres ses jambes. Nos deux corps entrèrent alors en contact et s'unirent. Ce fut un peu maladroit au début, mais notre désir, notre connexion effacèrent vite notre hésitation. Le plaisir prit place de plus en plus, grimpant en intensité au rythme de nos ondulations jusqu'à l'orgasme, nous frappant simultanément.
Essoufflés, transpirants, mais comblés. Une sensation de plénitude m'envahit et je me sentais enfin entier. Pour la première fois, Evenn et moi avons fait l'amour et c'était indescriptible... Reprenant nos esprits, lovés l'un contre l'autre, je me redressai et le pris dans mes bras pour le porter dans la salle de bain, profiter d'un bon bain chaud avant de dormir. Après s'être prélassés un moment tous les deux, lui blotti le dos contre mon torse, entre mes jambes, nous retournions au lit, Evenn toujours collé contre moi, et nous finîmes par nous endormir le sourire aux lèvres, du bonheur plein la tête.

Evenn et moi ne nous quittons plus. Il est parmi nous depuis deux jours et nous reprenons les cours après-demain. Mon père et son Beta ont été plutôt cool puisqu'ils ont annulé nos cours jusqu'à la rentrée, voulant préparer au mieux la possible entrevue avec les Anciens, dont nous attendons la réponse. Nous nous décidons à quitter ma chambre à la fin de notre film pour rejoindre le groupe afin de passer l'après-midi ensemble. Une fois habillés chaudement, nous prenions la direction de la cabane près du lac. Sur le trajet, une rencontre peu cordiale se présenta à nous... Lewis... Il l'a vraiment en travers de la gorge mais mon père lui a clairement expliqué qu'il valait mieux qu'il se comporte bien, surtout avec Evenn, car il l'avait accepté et qu'on ne discute pas les paroles de l'Alpha.
Arrivés à la cabane, nos amis nous saluèrent chaleureusement et une jolie jeune fille rousse aux yeux émeraude nous salua à son tour.

- Je vous présente Wendy, la soeur de Lewis, même si vous la connaissez un peu déjà, c'est mon Alpha ! Nous annonça Aly, des étoiles plein les yeux.

Après de brèves présentations, surtout pour Evenn, les discussions s'enchainèrent et l'après-midi se déroula pour le mieux. Vic me prit à part et me lança dans un sourire moqueur :

- Tu feras attention Alec, Evenn empeste ton odeur ! Ça se sent qu'il n'a pas passé la nuit dans la baignoire si tu vois ce que je veux dire...

Ma réaction ? Rouge, bafouillant, gêné quoi... Punaise que je peux le détester cet emmerdeur de Vic quand il s'y met... Et il est fier de lui en plus ! On retourna vers les autres, se demandant pourquoi j'étais dans cet état et bien entendu, cette andouille qui me sert de frangin n'a pas pu s'en empêcher :

- C'est rien, je taquinais juste Alec sur le fait qu'Evenn sente son odeur à des kilomètres et qu'il n'avait sûrement pas dormi dans la baignoire !

Max, Alicia et Wendy nous fixèrent, Evenn ayant maintenant le même teint écrevisse que moi... Voilà, on est grillés... C'est cool d'être un loup mais ça a aussi ses mauvais côtés, comme celui-ci... Je le pris alors dans mes bras, enfouissant sa tête dans mon cou, pour le cacher des regards espiègles des autres.

- Désolé chaton, promis je leur casserai la figure plus tard ! Ce qui le fit rigoler.

Alors que nous décidions de partir pour regagner la Meute pour l'heure du dîner, ma mère nous interpella à notre arrivée à la lisère de la forêt :

- Alec, Max, Evenn ! Travis vous attend dans son bureau, c'est urgent !

Nos regards se croisèrent : mon père venait d'avoir la réponse des Anciens !






Plus Jamais Sans ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant