Vᴀssɪʟɪ

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* "sois mon Sirius, je ne me lasserai jamais de ta lumière, petite étoile."

Vassili

Dorian commet une grossière erreur en posant la main sur mon épaule. J'attrape son poignet d'un geste vif, trop rapide pour qu'il arrive à le suivre, le colosse s'écroule au sol dans un bruit assourdissant, une expression hébétée au visage. Sous mon rictus tordu, j'ai conscience que j'ai choqué l'armoire à glace. Dorian n'a sans doute pas l'habitude de rencontrer des personnes comme moi qui lui refuse une fouille corporelle et se rebellant à quelques mètres du bureau de Donovski.

Le parrain inspire la crainte. Cependant, je ne suis pas l'homme qui se fait impressionner aussi facilement, rectification : jamais ! Dans mon métier, ce serait une belle connerie, une erreur de première qui montrerait que je suis faible et être faible dans ce monde, c'est être mort.

L'homme de main se relève avec l'agilité d'un éléphant en fin de vie, ce qui prouve encore qu'il ne sait pas retrouvé souvent par terre. Ça ne me surprend pas. Non pas que la morphologie de Dorian la classe au niveau de "montagne de muscle" mais ce connard mise tout sur sa réputation pour tenir à distance ses ennemis en plus d'avoir la gâchette facile. La preuve, il ne sort jamais sans son Makarov PM. Une autre erreur, mais cet abruti a niqué le peu de neurones qui lui restait pour s'en rendre compte.

En-tout-cas, son cinéma ne marche pas sur moi, m'impressionner ? Il est loin du compte. Il est facile d'utilisé une arme, le vrai talent, c'est de pouvoir s'en passer. Dorian ne survivrait pas dans un combat à mains nues contre moi, et il le sait très bien. C'est pourquoi il ne m'aime pas. Tant mieux, je ne suis pas là pour me faire des amis et c'est réciproque ! Mise à part ça, j'ai vexé le colosse, déterminé à montrer sa force, il me fonce dessus. Lev le stoppe d'un simple regard. On ne devient pas un criminel de sa tempe sans inspirer le respect - ou la peur, aux choix. Dorian n'apprécie pas d'être arrêté en plein dans sa course, mais il a compris qu'il ne faut pas prendre le risque de désobéir à un ordre aussi explicite. Ce qui m'arrache un rictus arrogant.

"-Comment tu vas vieux frère ? S'exclame Lev ouvrant ses bras pour me saluer. Quel honneur d'accueillir Irbis* dans l'entre dans nos murs."
*nom donner pour les léopards des neiges.

Je souris franchement devant l'air théâtral de mon hôte pour accepter son accolade. Lev n'est pas à sa première tentative de me recruter, il le fait depuis un moment déjà, mais je tiens trop à mon indépendance pour rejoindre l'organisation Donovski. Il n'empêche que je respecte le gars et que c'est réciproque. Ce qui ne prouve pas que nous sommes amis ou "vieux frère" comme il le fait sous-entendre. Enfin pas dans le sens censé du terme. Nous sommes chacun conscient du potentiel de l'un et de l'autre. Une reconnaissance mutuelle qui nous apporte à interagir sur un pied d'égalité, du moins, autant que possible.

"-C'est toujours un plaisir d'être invité par Boris. Dis-je lui tapant le dos avant de me séparer de mon collègue et de faire emmener dans une autre pièce."

Je me sépare de mon arme et la pose sur le meuble devant moi. J'ai bien compris qu'on me rappelle qui je suis, ici, je ne suis pas chez moi et pour y rentrer, il faut se plier aux règles de Boris. Lev hoche de satisfaction la tête et ouvre une porte, bien plus grande que celle qu'on vient d'emprunter. J'entre dans un vaste bureau, une ombre sur les talons. L'immeuble de Boris se situe dans le centre de Saint-Pétersbourg. Il a déménagé pour s'installer en Espagne en finissant par avoir le mal du pays et de revenir dans sa ville natale à cause de son coup de cœur. Boris a une passion pour tout ce qui est ancien et massif. Sa table de travail trône en plein milieu de la pièce avec des gigantesques bibliothèques de chaque côté des murs, dans le coin à droite, un bar avec une collection de bouteille pour son plus grand confort. Pour ce qui est de la vue depuis son bureau, il n'y a pas à dire, elle est aussi impressionnante que fascinante.