Vᴀssɪʟɪ

51 ?

Un an plus tôt, quelque part en Russie...

Leonid Poltrok est porté disparu...

Je mentirais si cette nouvelle ne me réjouissait pas, sauf qu'il était membre, pilier et chef de la table ronde des Tal-vashoth.

Clan russkoff de Moscou. Principalement des territoires en Europe de l'Est et dans le Nord. Des activités diverses, blanchiment, prostitués, drogue, arme et maintenant à cause de ce connard trafic d'être humain et vente aux enchères de mineurs, sans parler d'un marché fructueux de trafic d'organe.

Disparu et il nous met dans une merde sans nom, et je ne parle même pas des caisses vides de la banque.

Bien trop occupé et obsédé par la recherche de sa fille soit disant vivante, il a perdu toute raison et a fini par complètement perdre la tête, et ça, dans le sens propre.

"-Natasha. M'appelle Garrick en soulevant une branche de sapin qui vient barrer la route de ses deux mètres dix. Viens par là. Je le suis et marche dans ses pas enfoncés dans la neige m'arrivant déjà au milieu du genou."

Je continue à le suivre dans la broussaille me couvrant le cou de ce vent glacial que nous offre le Grand Hiver de cette année qui reste le plus froid que la Russie n'est jamais connue... Pour mon plus grand malheur je ne passerai pas mes vacances à Bali avec mon indic. Dommage.

Je marche dans les pas de Garrick jusqu'à me cogner contre lui.

"-Prévient quand tu t'arrêtes, c'est toi qui vois tout, je vois rien à part ton petit cul moulé dans ton jean ! M'énerve-je le dépassant pour me planter devant lui. Il ne me fixe pas, mais regarde sans difficulté au-dessus de ma tête pour me montrer d'un geste du menton, un hangar."

Ou une ferme plutôt.

Un endroit délabré qui tient à peine sur ces quatre murs laissant entrevoir un gigantesque troue dans le toit. Je m'avance me trouvant devant deux grandes portes gelée entre elles.

Je donne un coup d'œil derrière moi pour que la montagne qui me sert, de garde du corps, d'indic et d'amant par la même occasion les enfonce.

Comme par magie, il réussit à faire l'impossible les faisant s'entrechoquer à la fin du rail complètement oxydé par le temps et l'humidité de la neige... Cette bâtisse doit avoir du vécu.

Je plisse les yeux. Effectivement à part un trou béant dans le toit et fontaine de poudreuse tombé rien à l'horizon. Quoique... Je claque mes bottines sur la dalle en béton qui sépare l'extérieur de l'intérieur. Je continue à m'approcher jetant un œil sur les côtés, mais rien n'y est, aucune trace à par de la poussière, des chauves-souris qui dorment et du sang...

Énormément de sang même.

Quand j'approche du film de lumière que laisse entrevoir la charpente abîmée un câble reflète sur la neige, un câble solidement attaché aux poutres, je glisse mon regard et distingue, un pied ou de ce qu'il en reste un moignon sans doigts.

"-Je rêve... Ce n'est pas... Garrick me dépasse et tire un peu plus sur le câble...

-Tu ne rêve pas... C'est bien lui. Poltrok..."

Défigurés, ses cheveux ont gelé, mais son corps est cruellement bien conservé par la température en dessous de moins vingt-cinq. Le visage défiguré par des énormes entailles lui traversant le coin de la bouche jusqu'à la tempe droite, et sur les joues, deux trous sombres à la place des yeux. Les ongles des mains arrachés et le haut de son corps dévêtu avec une inscription.

"-Zhivoy* ? Qui ça ?"
*vivant

Mes yeux s'écarquillent, la suite logique des choses me poussaient à croire que c'était Donovski maître de tout ça... Sauf que...