Vᴀssɪʟɪ

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Vassili

Je gare mon bijou à côté du sapin bicentenaire que j'ai l'habitude d'y laisser pour prendre le chemin terreur de la maisonnette. Je franchis la clôture qui abrite deux chèvres et trois poules qui sont protégées par un abri en bois fait par mes soins. Content de voir qu'il tient toujours debout après les intempéries récentes qu'il y a eu dans le nord-est.

Je monte les trois rondins qui mènent au pavillon où se trouve un banc recouvert de résine et de pins un tronc d'arbre en guise de guéridon ou est rangé un cendrier vide et propre ou traîne quelque cendre incrustée.

Je reste planté devant la porte, observant l'animal se frotter à moi. Un chat aux poils roux. Gargouille si je me souviens bien. Je caresse le bout de sa queue blanche et m'apprête à toquer quand j'entends les verrous de la porte se déverrouiller et s'ouvrir sur une petite femme, ridé avec le temps et des cheveux gris attaché en chignon. Elle plisse les yeux et place ses lunettes sur son nez avant de me sourire de toutes ses dents, du moins ce que son dentier laisse paraître.

"-Je me disais bien que ce chat ne ronronne jamais pour rien. Remarque-t-elle avant de me présenter ses bras, que je m'émisse sans honte.

-Ravie de te voir aussi Bianca. Elle glousse avant de me tapoter le dos et m'accueille chez elle. L'odeur de la cannelle et des biscuit salé qu'elle était en train de préparer cuisent dans le four ressemble en tout point à une demeure chaleureuse. Le confort de toute mon enfance que m'a apporté ma grand-mère.

-Dit moi mon garçon, tu as mangé ?

-Oui, ne t'en fais pas. Mentis-je n'ayant pas vraiment faim depuis la dégringolade de mes émotions sur la route. Elle hausse les épaules marmonnant des plaintes comme à son habitude quand je lui refuse quelque chose.,Ça en ferra plus pour toi. Blague-je m'asseyant au fond de son canapé entouré de peau de bête bien traité par leurs douceurs.

-Tu ne penses pas que j'ai assez de stock pour le prochain hiver ! Se lamente-t-elle en prenant dans ses mains son ventre arrondi. Je lui souris avant de regarder à mes pieds la bête à quatre pattes quémandant des caresses. Comment va ce vieux Boris ?

-Il se porte comme un chef. Dans tous les sens du terme.

-Et ton frère ?

-Bien lui aussi.

-Et cet homme aux cheveux d'ange ?

-Albinos ? Il va bien aussi. Mentis-je jugeant qu'elle n'a pas besoin de savoir les activités et ce qui se passe à l'intérieur de l'organisation."

Sa bouilloire sifflote et elle baisse le gaz pour ouvrir la porte de son vieux four et sortir les biscuits à mains nues. J'observe cela du coin de l'œil et reste toujours étonné qu'elle ne craigne plus le chaud. Je fronce des sourcils de frustration sachant pertinemment pourquoi elle n'enfile plus de gants de cuisine pour prendre des plaques de métal laissé vingt minutes sous cent-quatre-vingts degrés ou de prendre son pied-de-biche pour enfourner les bûches de sa cheminée. Elle aussi a vécu des horreurs en compagnie des tal-Vashoth.

"-Tu peux me mentir sur le fait que tu n'as pas faim, mais ne me mens pas à propos de clan.

-Tu n'as rien besoin de savoir.