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Vassili

Je regarde le rivage et les marques d'explosions que la bombe a laisser avant d'exploser. Des tonneaux complètement fondu et détruit laissant coulé du pétrole sec sur le bitume du port. Malgré les blocs de TNT conséquents, je comprends maintenant pourquoi l'explosion a été aussi violente. Les rubans jaunes de la police qui a été laissée pour interdire tout accès traînent dans tout le secteur. L'espace est désert laissant simplement le restant de poudre, les débris et de la cendre donnant un côté macabre au lieu.

Je me remémore la scène. Lev jeté sur le côté par l'onde de choc, inconsciente et Isidora couchée à l'opposé de lui en train de fuir. Pas un seul instant, j'ai pensé que c'était elle qui avait provoqué tout ça, elle portait une affection particulière pour Albinos, et même en cas de dernier recours elle n'aurait jamais pu prévoir une telle échéance.

Je passe la barrière de ruban policière et marche, à un point que je suppose où elle a dû se réfugier. Je continue à suivre les empreintes de pas que je devine être celle de son chien. J'empreinte les marches qui mène dans une autre zone du port de commerce et perds les traces pour trouver quelque chose de plus intéressant. Des cigarettes.

Je me baisse derrière le conteneur et remarque un briquet habité sous une remorque rien ne peut me prouver qu'il s'agit bien d'un kidnapping, c'est un briquet tout à fait normal et les cigarettes aussi. J'en prends une avec tact et l'inspecte entre mes doigts. Le capuchon est noir avec une inscription d'un B placardé en doré. Artiom m'a parlé d'un marquage sur les tubes de dynamite. Est-ce un rapport ? Je me mets à genoux pour ramasser le briquet et remarque la même lettre inscrite sous l'objet.

"B" est une signature et non une marque, qu'est-ce que veut dire B ?

Je prends en photo les indices que j'ai trouvés pour rejoindre ma voiture et rentrer à l'hôtel pour que j'appelle un de mes indics français et qu'il m'en apprenne plus sur ses significations. 

Quand je connecte mon téléphone à ma radio pour facilité mon appel avec mon frère. Mes yeux se lèvent sur le bâtiment art déco implanté entre deux routes qui se rejoignent. L'hôtel du syndicat criminel de Bordeaux qui, je dois dire se fond parfaitement dans la masse des autres bâtiments. Je freine devant un piéton et regarde plus attentivement les formes et les dorures sur la façade. Le titre ainsi en caractère gras parait imposant au-dessus de l'entrée. Bohdi.

Un éclair de génie me vient et je récupère mon téléphone pour regarder les images que j'ai prises plutôt. Le "B" est écrit de la même façon que sur la façade de l'hôtel. 

Mon visage devient livide, est-ce possible ? Je dérape quand je démarre en trombe faisant enflammé mon compteur et enflammer ma ligne. J'arrive à manœuvrer et à me garer devant l'établissement essayant de comprendre.

Est-ce que la maison qui a habité Isidora aurait pu elle aussi la trahir ? Je me sens soudainement coupable. J'ai négligé sa personne, son être. Malen'kaya zvezda est resté dans une impasse beaucoup trop longtemps et j'ai eu le malheur de la sous-estimer.

Je fixe l'entrée reconnaissant une silhouette. Le gamin de Piotr.

Il suit un homme. Des cheveux noirs attaché en chignon et rasé au niveau de la nuque, des yeux verts, des taches de rousseur et le corps sculpté comme un mercenaire : une tenue droite et défensive. 

VᴀssɪʟɪOù les histoires vivent. Découvrez maintenant